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La dictature des marchés
Le 5 juillet 2010
Le 5 juillet 2010 La dictature des marchés
Après la « crise » grecque de plus en plus de pays européens annoncent leurs plans de rigueur. Pourquoi toutes ces annonces maintenant ? La situation économique et financière de tous ces pays n'a pas évolué ou changé d'un seul coup ! Non ce qui a changé et dicté sa loi aux pays européens, ce sont les marchés financiers ! Il a suffit que les spéculateurs et investisseurs « attaquent » l'euro pour faire basculer toutes les politiques nationales. Mais que craignent les marchés financiers ? Ils craignent un retour d'une inflation plus importante et d'un « détournement » d'épargne, donc de liquidités. En effet les plans de relance publics « peuvent » relancer l'inflation si l'augmentation de l'activité économique reste en deçà. Tout cet argent public c'est aussi autant de moins pour les marchés financiers ! L'inflation bête noire des marchés financiers et des rentiers. L'inflation par l'incertitude qu'elle engendre et l'augmentation moyenne des prix, diminue la rentabilité des investissements déjà réalisés et détourne une partie des liquidités des placements pour le consommation ! Les taux d'intérêts réels- taux d'intérêt moins l'inflation- diminuent en même temps que l'attractivité de certains placements pour les spéculateurs. L'utilisation des déficits et de la dette publics pour réduire les services publics. Les déficits et la dette publique tant qu'ils restent dans une certaine proportion n'inquiètent pas les marchés, bien au contraire, puisque ce sont eux et les investisseurs-spéculateurs qui en profitent le plus. Les Etats sont bons payeurs et accordent des taux d'intérêts généreux, ce sont donc de bons placements tant qu'il n'y a pas d'inflation. Les Etats en fonction de la situation de leurs finances reçoivent même une note de la part des marchés (*), on croit rêver, mais non c'est bien vrai ! Les gouvernements « manipulés » par les marchés utilisent même la dette et les déficits qu'ils ont eux-mêmes augmenté pour justifier des plans de rigueur et de diminution des services publics, ce qui libère de la place pour les entreprises privées, source d'investissements rentables pour les marchés, dans les secteurs de l'éducation, de la sécurité, de la santé et de la retraite. Il est à noté que la plupart du temps c'est la même solution qui est adoptée à savoir la baisse des dépenses publiques, or il est possible aussi d'augmenter les impôts et les cotisations sociales ou encore de combiner les deux. Il est possible également de faire des choix de niveaux d'impôts et de cotisations sociales. Par exemple en France l'impôt le plus important est la TVA, il est aussi le plus injuste socialement ! A contrario l'impôt progressif sur le revenu est le plus juste mais son niveau faible rapporte plus de deux fois moins que la TVA ! C'est un choix politique évident. La retraite, choix politique et de société. Les multiples réformes de la retraite sont d'autres exemples de la dictature des marchés financiers. Les scénarios catastrophes ne sont que des leurres, le financement des régimes de retraite ne pose aucun problème, les solutions existent mais là aussi ce sont toujours les mêmes qui sont utilisées à savoir l'augmentation de la durée de cotisation et la modification du calcul pour abaisser le montant de la retraite. Il est vrai que cela épargne le portefeuille des entreprises et incite les salariés à cotiser à des assurances privées, autant en plus pour les marchés et la spéculation. Pourtant bien d'autres solutions sont possibles, l'augmentation des cotisations patronales et/ou salariales, une contribution plus élevée des hauts revenus, la prise en compte plus importantes des autres revenus que le simple salaire, la prise en compte de la pénibilité du travail et de l'espérance de vie des différentes catégories de travailleurs. Par ailleurs le pseudo débat sur le financement des retraites ne tient pas compte de facteurs importants comme l'immigration, l'augmentation de la richesse crée ou encore de l'utilité économique et sociale des retraités. Un retraité n'est pas une charge pour la collectivité, il consomme, il épargne, il contribue à la solidarité intergénérationnelle, il participe à la production de services via les associations etc. Pour aller plus loin sur les retraites L'euro fort politique pro-américaine. La seule obligation de la banque centrale européenne (BCE) est de maintenir la stabilité des prix et donc de lutter contre l'inflation, ce n'est pas un hasard, comme nous l'avons vu l'inflation est le pire ennemi des marchés financiers. Or pour cela la BCE augmente si besoin les taux d'intérêts ce qui a pour effet mécanique d'apprécier le taux de change de l'euro. Actuellement les Etats-Unis sont les premiers supporters d'un euro fort car cela leur permet d'avoir un dollar faible pour réduire leurs déficits commerciaux et faciliter le remboursement de leur dette. Remarquons que seuls les Etats-Unis peuvent utiliser leur monnaie comme une variable d'ajustement en raison d'un dollar comme monnaie internationale. Les marchés financiers par la dictature qu'ils exercent sur les décideurs politiques s'imposent comme le seul véritable gouvernement mondial en servant les intérêts des plus riches, Etats, entreprises et individus. Pour aller plus loin, lire l'analyse de la crise de 2008 et donc du capitalisme
(*) Exemple d'agence de notation : Fitch Ratings « know your risk » (sic)
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