all.clsMenuItemNS{FONT:bold x-small Verdana;COLOR:black;TEXT-DECORATION:none}.clsMenuItemIE{FONT:bold xx-small Verdana;CURSOR:hand;COLOR:black;TEXT-DECORATION:none}A:hover{COLOR:RED}
<>Historique d'Haïti et de Saint-Domingue
source : encarta 2002 deluxe
Retour à la page sur l'esclavage par C. Taubira
Haïti (État) INTRODUCTION Haïti (État), officiellement république dHaïti, pays des Grandes Antilles occupant le tiers occidental de lîle dHaïti, bordé au nord par locéan Atlantique, à lest par la République dominicaine, au sud par la mer des Caraïbes et à louest par le canal du Vent, qui sépare lîle de Cuba. Le pays sétend sur 27 750 km². Sa capitale, Port-au-Prince, est située au fond du golfe de Gonaïves.
HISTOIRE Pour lhistoire plus ancienne de lîle, voir République dominicaine (plus bas sur cette même page). 1 Lindépendance et la partition de lîle Cest au xviie siècle, sous limpulsion de Colbert, que la France impose sa présence dans lîle, prenant peu à peu aux Espagnols le contrôle de sa partie occidentale. Cap-Haïtien, la première capitale dHaïti est fondée en 1670. Léconomie repose à lépoque sur le commerce triangulaire mis en place par les armateurs de Bordeaux, Nantes, La Rochelle. Les négriers importent des esclaves noirs pour travailler sur les plantations de canne à sucre et réimportent le sucre raffiné en Europe. À la veille de la Révolution française, il y a environ 600 000 esclaves en Haïti. En août 1791, la révolte générale des Noirs éclate. Le pays devient un champ de bataille où saffrontent les armées noires conduites par le général haïtien Toussaint-Louverture, les armées des planteurs, les armées de mulâtres de Pétion. Craignant « de voir passer dans des mains ennemies la propriété de Saint-Domingue », le commissaire de la Convention, Santhonax, proclame la liberté des esclaves le 29 août 1793, pour la province du Nord, et le 4 septembre dans la province du Sud. Le 2 février 1794 (6 pluviôse an II), la Convention confirme cette déclaration et étend l'abolition de l'esclavage à toutes les colonies françaises. Toussaint-Louverture se rallie alors au gouvernement français, il est nommé général de la République et gouverneur de lîle. La menace du rétablissement de lesclavage sous le Directoire, lamène à reprendre les armes contre la France. En 1802, il est fait prisonnier par les Français du général Leclerc et meurt en France au fort de Joux où il était détenu. Lidée de lindépendance survit à Toussaint-Louverture. Dès 1803, un autre Noir, Jean-Jacques Dessalines, expulse les derniers Français, proclame lindépendance de lîle dHispaniola, qui devient Haïti, et prend le titre dempereur en 1804 (Jacques Ier). Après lassassinat de Dessalines, en 1806, le pays se scinde en deux : au nord, un royaume dirigé par Henri Christophe, au sud une république gouvernée par un mûlatre Alexandre Sabès, dit Pétion. Le successeur de Pétion, Jean-Pierre Boyer, parvient à réunifier les deux parties de lîle en 1822. En 1844, lEst fait définitivement sécession, et devient la république de Saint-Domingue, tandis que lOuest devient la république dHaïti. 2 De linfluence française à loccupation américaine (1844-1915) Les premiers temps de lhistoire dHaïti sont difficiles, marqués par dinsolubles luttes de pouvoir entre les Noirs et les mulâtres. Encore dépendante de la France qui réclame une indemnité financière pour reconnaître son indépendance, Haïti ne parvient pas à se stabiliser politiquement. Les problèmes agraires engendrent, dès 1844, une grande jacquerie, dite « des piquets », qui est durement réprimée. En 1849, Faustin Soulouque, un Noir, se proclame empereur (Faustin Ier) et se lance dans une sévère répression contre les mulâtres. Il règne en despote sur le pays pendant dix ans, avant dêtre renversé, en 1859, par le mulâtre Nicolas Geffrard, qui restaure la république et gouverne le pays jusquen 1867. Jusquen 1910, le pays, gouverné exclusivement par des mulâtres, connaît une période de prospérité relative. Les États-Unis, déjà présents en République dominicaine, commencent alors à sintéresser à cette île prometteuse. Les compagnies américaines dès 1906 commencent à construire des voies ferrées et à exproprier les paysans sans titres de propriété. Les États-Unis occupent militairement Haïti le 28 juillet 1915. En 1918, tout le pays est en état dinsurrection. On estime que la guérilla a fait 15 000 morts. 3 Lémergence du pouvoir militaire (1915-1957) Washington met alors en place un gouvernement soumis à ses volontés et sengage en contrepartie à fournir au pays une assistance politique et économique. Les travaux de modernisation sont accélérés (mise en place dune infrastructure routière, amélioration des techniques agricoles, développement du réseau téléphonique) mais cette marche forcée vers la modernité se fait au détriment des couches les plus défavorisées de la population. Lhostilité de la population à légard de loccupant ne cesse pas, et conduit finalement, en août 1934, au départ des Américains. Haïti nen a cependant pas fini avec linfluence américaine. La fin de loccupation, ajoutée aux conséquences de la crise économique mondiale, engendre le retour à linstabilité, et encourage les velléités dictatoriales. Arrivé au pouvoir par un coup dÉtat en août 1945, Dumarsais Estimé est renversé en novembre 1949 par une junte militaire. Le pouvoir reste entre les mains de larmée jusquen septembre 1957, date à laquelle François Duvalier (dit « Papa Doc »), un ancien membre du gouvernement Estimé, est élu président. 4 La dictature des Duvalier Élu avec le soutien des Noirs, qui voient en lui le moyen de lutter contre les élites mulâtres, Duvalier impose demblée une politique extrêmement répressive (interdiction des partis dopposition, instauration de létat de siège, le 2 mai 1958) et reçoit du Parlement lautorisation de gouverner par décrets (31 juillet 1958). Le régime Duvalier sappuie sur une milice paramilitaire, les Volontaires de la Sécurité nationale, surnommés les « tontons macoutes », qui neutralise larmée, sème la terreur dans les rangs de lopposition et parvient à étouffer toute résistance. Duvalier prononce la dissolution du Parlement le 8 avril 1961 et les États-Unis suspendent leur aide en signe de désapprobation. Face à lopposition
dune partie de larmée (un complot militaire
est déjoué le 19 avril 1963) et des exilés haïtiens,
qui tentent plusieurs fois, depuis la République
dominicaine, de provoquer un soulèvement populaire,
Duvalier renforce la répression. En 1964, il se proclame
président à vie et engage, avec les tontons macoutes,
une campagne sanglante dassassinats contre les
opposants (2 000 exécutions en 1967). La répression et lextrême pauvreté dans laquelle le régime maintient la population provoquent, à partir de la fin des années soixante-dix, lexode de la population haïtienne, vers la Floride et les Bahamas notamment. En 1986, un soulèvement populaire renverse Jean-Claude Duvalier, qui part se réfugier dans le sud de la France. La fin de lère Duvalier ne signifie pas pour autant la fin de la dictature. Aussitôt après son départ, une junte militaire dirigée par le général Henri Namphy sinstalle au pouvoir. Lélection de Leslie Manigat à la présidence de la République, en 1988, nest quune parenthèse avant un nouveau coup dÉtat militaire du général Namphy (juin), lui-même remplacé en septembre par le général Prosper Avril. Au pouvoir jusquen 1990, celui-ci doit faire face à de nouvelles révoltes. Sa démission ouvre la voie à des élections sous contrôle international, et à un semblant de normalisation de la vie politique. 5 Un timide retour à la démocratie (1990-2000) Jean-Bertrand Aristide, un prêtre catholique qui sest fait lavocat des pauvres, remporte une brillante victoire en décembre 1990. Son accession à la présidence de la République redonne espoir au peuple haïtien mais, en septembre 1991, il est renversé par un coup dÉtat militaire et part se réfugier aux États-Unis. Quant aux milliers de boat people haïtiens qui tentent de gagner les États-Unis, ils sont pour la plupart refoulés par les garde-côtes américains. LOrganisation des États américains (OEA), puis lOrganisation des Nations unies (ONU) décrètent des sanctions contre le nouveau régime militaire du général Raoul Cédras. Le pays est soumis à un blocus économique à partir de 1993. La situation alimentaire et sanitaire se dégrade, et les négociations pour le retour dAristide se prolongent. Finalement, les États-Unis décident une intervention militaire. Les troupes américaines débarquent en Haïti le 19 septembre 1994. La junte militaire doit quitter le pouvoir et le président Aristide est rétabli dans ses fonctions en octobre 1994. Son mandat touche cependant à sa fin et la Constitution ne lautorise pas à en briguer un second. Élu en décembre 1995, lancien Premier ministre René Préval prend ses fonctions en février 1996. Il tente de remettre en état les infrastructures du pays et met en route une réforme agraire. Une visite, en mai 1996, à Saint-Domingue permet la mise en place dune commission bilatérale chargée de gérer les contentieux entre les deux pays. À lintérieur, le gouvernement haïtien doit faire face à une opposition regroupée autour de lancien président Jean-Bertrand Aristide, dont le parti a refusé les privatisations dentreprises publiques imposées par les investisseurs internationaux et sest autoproclamé victorieux lors des élections partielles sénatoriales davril 1997. Pour protester contre la fraude électorale, le Premier ministre Rosny Smarth démissionne en juin 1997. Après le refus par le Parlement de ratifier la nomination dEriq Pierre en juillet 1997 et celle dHervé Denis en décembre 1997 et en avril 1998, Jacques-Édouard Alexis, ministre de lÉducation, est finalement désigné Premier ministre, en juillet 1998. Mais ce nest que le 26 mars 1999, après 21 mois de crise, émaillés de graves incidents (plusieurs assassinats politiques), que le président René Préval et cinq partis dopposition parviennent à un accord pour former un nouveau gouvernement dirigé par Jacques-Édouard Alexis. La première mission de celui-ci est dorganiser les élections législatives. Plusieurs fois reportées, celles-ci se tiennent en mai 2000. Lors du premier tour le parti la Famille Lavalas revendique la victoire, mais le président du Conseil électoral provisoire refuse dentériner les résultats, ce qui replonge le pays dans la crise. En novembre 2000, Jean-Bertrand Aristide est proclamé vainqueur de lélection présidentielle avec 91,69 p. 100 des suffrages exprimés. Selon le Conseil électoral provisoire (CEP), la participation a atteint 60 p. 100, mais selon les partis dopposition, qui ont appelé au boycott de lélection, elle na été que de 5 p. 100. Compte tenu des irrégularités commises lors des élections législatives et municipales de lété 2000, lUnion européenne et les États-Unis ont refusé denvoyer des observateurs. ---------------------------------------------------------- République dominicaine voir l'histoire d'Haïti (plus haut sur cette même page) INTRODUCTION République dominicaine, pays des Antilles situé dans la partie orientale de lîle dHaïti dont elle occupe les deux tiers, le reste de lîle étant constitué par la république dHaïti. Le pays est limité au nord par locéan Atlantique, à lest par le canal de Mona, qui le sépare de Porto Rico, et au sud par la mer des Caraïbes. Dune superficie de 48 400 km², le pays comprend plusieurs îles limitrophes, dont Beata et Saona. Sa capitale et plus grande ville est Saint-Domingue. HISTOIRE Découverte en 1492 par Christophe Colomb, lîle a dabord été baptisée Hispaniola (Petite Espagne). Peuplée dIndiens Arawaks qui sont très vite décimés, elle est organisée en colonie par Bartolomeo Colomb qui fonde en 1496 Nueva Isabela, devenue plus tard Santo Domingo. Saint Domingue est, durant tout le XVIe siècle, la métropole des colonies espagnoles du Nouveau Monde. Elle connaît un premier déclin, dès les années 1580, en raison de la guerre de course anglaise et française : ainsi, sir Francis Drake ravage une partie de lîle en 1585. Le territoire de lactuelle République dominicaine est issu dun partage effectué à la suite du traité de paix de Ryswick (1697) qui divise lîle en deux : la partie occidentale (la future Haïti) revient à la France, tandis que lEspagne conserve la partie orientale. En 1795, au traité de Bâle, lEspagne cède sa colonie à la France. En 1801, après la grande révolte des esclaves, lancien esclave haïtien Toussaint-Louverture prend possession de la partie orientale quil souhaite rattacher à Haïti. Les troupes françaises, défaites à Haïti, parviennent à se maintenir dans la partie orientale de lîle qui est rattachée à lEspagne, statut entériné par le traité de Paris (1814). Mais la tyrannie exercée par ladministration espagnole provoque, en décembre 1821, la révolte des Dominicains qui proclament leur indépendance. Lexpérience est de courte durée. En 1822, le président haïtien Jean-Pierre Boyer annexe la partie orientale. Lantagonisme entre les Noirs dHaïti, les créoles et les métis hispanophones rend lunification de lîle impossible. Une insurrection chasse en 1844 la garnison haïtienne de Saint-Domingue et proclame la République. Fragilisée par la menace dune invasion haïtienne, la République dominicaine, conduite depuis 1844 par le président Pedro Santana, sollicite lEspagne qui annexe de nouveau le pays. La présence de lEspagne ne parvient pas à mettre fin à linstabilité et, en février 1865, les Dominicains recouvrent leur indépendance. Face au climat menaçant que continuent à faire régner les Haïtiens, sopposent les partisans de la tutelle américaine et ceux du retour à lautorité espagnole. En 1906, le pays signe un traité dune durée de cinquante ans avec les États-Unis. Ladministration et les services douaniers passent sous le contrôle des Américains en échange du paiement de la dette. En novembre 1916, les Marines américains occupent le pays et y restent jusquen 1924, ce qui permet de développer des cultures industrielles (banane, canne à sucre). Ils procédent en même temps à la modernisation des infrastructures et à la formation dune garde nationale doù sort le général Rafael Leónidas Trujillo y Molina. Élu en 1930 avec le soutien des États-Unis, Trujillo le benefactor de la patria gouverne sans partage. Pendant sa dictature, marquée par une répression impitoyable et un culte de la personnalité sans réserve, Santo Domingo est rebaptisée Ciudad-Trujillo, lensemble de léconomie passe sous son contrôle. Compromis dans une tentative dassassinat du président vénézuélien Betancourt, Trujillo est condamné par lOrganisation des États américains (OEA) et, finalement, abandonné par les États-Unis. Le 30 mai 1961, il est assassiné dans lindifférence générale. La fin de la dictature saccompagne du retour des exilés et du rétablissement des partis politiques. En décembre 1962, la première élection libre depuis près de quarante ans porte au pouvoir lancien exilé Juan Domingo Bosch, chef du Parti révolutionnaire dominicain. Celui-ci est accusé cependant dune trop grande sympathie à légard du régime castriste et est renversé par un coup dÉtat militaire soutenu par les élites du pays qui mirent en place un triumvirat civil. En avril 1965, ce dernier est lui-même renversé par un coup dÉtat des militaires libéraux dirigé par le colonel Francisco Caamaño qui arment la population civile pour prévenir le retour des militaires de droite, provoquant lintervention armée des États-Unis et de lOEA. La bataille de Saint-Domingue dure deux mois et est des milliers de morts. Un gouvernement provisoire est constitué et reçoit la mission de préparer les élections de juin 1966, qui voient la victoire du conservateur Joaquín Balaguer, chef du Parti réformiste social-chrétien (PRSC). Grâce aux revenus du sucre, aux investissements étrangers et au développement du tourisme, la République dominicaine connaît une certaine prospérité. Elle reste toutefois constamment menacée par des heurts entre larmée et lopposition de gauche. Balaguer est réélu en 1970 mais doit laisser la place, en 1978, à Silvestre Antonio Guzmán, candidat du Parti révolutionnaire dominicain. Après avoir fait échouer un complot militaire, Guzmán procède à une libéralisation du régime. Il ne se représente pas à lélection de 1982, laissant la place à Salvador Jorge Blanco, également membre du PRD. Face à la crise économique provoquée par leffondrement des cours du sucre, les mesures daustérité imposées par le Fonds monétaire international provoquent des émeutes en 1984 et 1985. Balaguer retrouve le pouvoir à lélection présidentielle de 1986, et est réélu en 1990 et en 1994. Deux ans plus tard, âgé de quatre-vingt neuf ans, il quitte ses fonctions après lélection à la présidence du candidat de centre droit Leonel Fernández, le 30 juin 1996. Leader du parti de la Libération dominicaine, celui-ci cherche à rénover les structures du pays, profitant dun boom économique, lié notamment au secteur touristique et à la création de « zones franches » (en 1998, elles sont au nombre de 40). Sur le plan extérieur, malgré la mise en place dune commission mixte chargée de gérer le contentieux entre Haïti et Saint-Domingue, lantagonisme entre Noirs et créoles demeure. En mai 1998, le Parti révolutionnaire dominicain (opposition sociale démocrate) remporte les élections législatives et municipales. La République dominicaine rétablit ses relations diplomatiques avec Cuba et entame, en collaboration avec Haïti, un programme de lutte contre la drogue. Le pays réitère, au cours du Forum des Caraïbes, qui sest tenu en août 1998 à Saint-Domingue, sa volonté de jouer un rôle charnière entre le marché commun centraméricain et celui des Caraïbes (CARICOM). En septembre 1998, le cyclone George frappe durement le pays.
|
[Accueil] [Notes de lectures] [Examens] [Lexiques] [Liens] [Statistiques] [Recherche] Plan du site [Archives] [Esprit Critique] [Trucs et astuces] [Création de site] ! Délire java ! Courriel :Sitécon
la copie est nécessaire le progrès l'exige.