Dossier de révisions en économie-droit
Le sujet de BTS en économie-droit de mai 2008
BREVET
DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR
ÉPREUVE
D'ÉCONOMIE - DROIT
MUC
Assistant
secrétaire trilingue Assistant de direction Assistant de gestion
PME-PMI
Commerce international Comptabilité et gestion des organisations Communication
des entreprises NRC Transport
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que le sujet vous est remis, assurez-vous qu'il est complet.
Le sujet comporte 6 pages, numérotées de 1 à 6.
Durée : 4 heures
coefficient : 3
PREMIÈRE
PARTIE : TRAVAIL MÉTHODOLOGIQUE (13 points/20)
A –
Exploitation d’une documentation économique (6 points)
À partir
de vos connaissances et des annexes 1 et 2 :
1. En invoquant des mécanismes économiques, expliquez les causes de l'envolée du prix des métaux.
2.
Quelles peuvent être ses répercussions sur l'économie
·
pour les pays
importateurs,
·
pour les pays
producteurs
·
à l'échelle
mondiale ?
3. Comment l'ajustement entre l'offre et la demande de métaux peut-il être assuré ? (Structurez votre réponse). En quoi les solutions envisageables sont-elles complémentaires ?
4. Expliquez en quoi la décision de rechercher de nouvelles
réserves dépend du prix de vente ?
B –
Exploitation d’une documentation économique (7 points/20)
A partir
de vos connaissances et des annexes 3. 4 vous répondrez. aux questions
suivantes :
1 . Pourquoi qualifie-t-on Airbus d' « entreprise étendue » ?
2. Justifiez le choix de cette forme d'organisation.
3. Identifiez les stratégies dont découle cette organisation,
4. Analysez les avantages et les limites d'être sous-traitant d'Airbus,
DEUXIÈME
PARTIE : DÉVELOPPEMENT STRUCTURÉ EN
DROIT (7 points)
Dans quelle mesure le droit du travail peut-il accompagner la flexibilité de l'entreprise ?
Vous présenterez votre travail en mobilisant des arguments
juridiques que vous structurerez.
(….) Cette envolée de nombreux métaux est certes le signe de la rareté croissante des ressources minières. Mais elle est aussi le contrecoup de la vigueur de la demande chinoise et du retard à l'allumage dans la mise en place de nouvelles capacités d'extraction et de traitement, phénomène classique dans les phases d'accélération de la croissance mondiale. Un retard qui pourrait donc se résorber en partie dans le futur, aboutissant même pour certains métaux à une chute brutale des cours... Il n'empêche : la hausse vertigineuse des prix des métaux de ces dernières années pose une fois de plus la question de la capacité des mécanismes marchands à donner à temps aux autres acteurs économiques les signaux qui permettent d'éviter sinon des pénuries, du moins la déstabilisation de nombreuses activités. Comme c'est déjà le cas pour les énergies fossiles, il est temps d'adopter des politiques publiques plus actives, afin de limiter les besoins en ressources minières de manière à se préparer à leur raréfaction inévitable.
Pour
Koji Tokimatsu, chercheur à l'Institut national japonais en sciences et
techniques industrielles avancées : « Le rapport entre offre et demande de cuivre est une menace potentielle
pour un développement durable, au même titre que le réchauffement climatique.
»
Certes,
«
nous utilisons moins de cuivre que par le passé. Les technologies sans fil
se
développent très rapidement, en Chine notamment. Autre exemple : les
tubes des Systèmes de climatisation sont beaucoup plus fins qu'avant », relativise
Daniel Edelstein du US Geological Survey... [Mais], les nouvelles applications du cuivre, comme dans les systèmes
d'air conditionné ou l'électronique pour les automobiles, font plus que
compenser les économies réalisées par ailleurs. C'est ce que les spécialistes
appellent « l'effet rebond ».
La
demande à long terme de tel ou tel métal reste cependant très hypothétique.
Et l'offre ne l'est pas moins : les réserves prouvées évoluent constamment.
La décision de rechercher ou non de nouvelles réserves puis de les exploiter dépend
de paramètres économiques et techniques : teneur en minerai du gisement, prix
de vente, coût d'extraction, coût de production. Sans oublier le facteur
technologique. En effet, de meilleures techniques minières, comme le recours
aux biotechnologies, ont permis l'augmentation continue des réserves considérées
comme exploitables... De plus, rares sont les métaux qui ont des propriétés
uniques. Pour un usage donné, la substitution par un autre est souvent
possible. L'aluminium, par exemple, remplace déjà le plus souvent le cuivre,
devenu trop cher, pour fabriquer les radiateurs des automobiles.
Débat autour du recyclage
Devant de telles incertitudes, les logiques de court terme
continuent de dominer chez la plupart des acteurs. Une attitude qui ne paraît
pas forcément irrationnelle à Philippe Chalmin, qui dirige le Cyclope,
ouvrage de référence
en France sur les matières premières : « La variable importante, c'est le cycle de
l'investissement. Il faut dix ans pour qu'un projet minier devienne réalité.
On sous-estime la réaction des capacités de production et le progrès
technologique. Je ne crois pas à des pénuries, les hausses de prix sont en
particulier une incitation très forte a recycler. »
Il s'agit là en effet d'une différence importante avec la
problématique du pétrole : les métaux ont en général un potentiel élevé
de récupération et de recyclage... Il faudra donc changer beaucoup d'habitudes
et de processus pour augmenter significativement le taux de recyclage des métaux.
Et pour cela, il faudrait pouvoir compter non seulement sur les signaux de prix
envoyés par les marchés, mais aussi sur des politiques publiques nettement
plus actives : normes plus contraignantes, taxes, obligations de recyclage.
Les marchés comme solution…
Or pour l'instant, quel que soit le pays, la problématique
des métaux ne préoccupe guère les pouvoirs publics, contrairement à celle du
pétrole. Partout, à quelques exceptions près, ils font exclusivement
confiance au jeu des marchés pour régler la question... Rien ne garantit [...]
que, dans ce domaine plus que dans celui des énergies fossiles, le libre jeu
des forces du marché suffise à éviter que l'épuisement progressif des
ressources minières ne précipite l'économie mondiale dans une crise aux conséquences
redoutables.
Benjamin BARDA - Extraits de Alternatives
Économiques n° 250 de septembre 2006
Face à
une demande portée par une croissance de l'économie mondiale estimée à près
de 5 % pour 2006, l'augmentation de l'offre devrait continuer à être
insuffisante...
Avec des stocks de métaux toujours très bas, «les bases
fondamentales de la hausse demeurent en place», constate Jens Nordvig (Goldman
Sachs)... « Pour répondre à cette demande croissante, les industries minières
et métallurgiques ont, depuis trois ans, poussé au maximum leurs cadences de
production», relève Wayne Atwell. Et ont notablement augmenté leurs
investissements. Pour autant, l'offre reste limitée et le sera pour quelques
années... La crise du secteur dans les années 1990 a ralenti l'exploration.
D'où l'absence actuelle de gisements attractifs d'envergure à développer.
Cette situation est exacerbée par la forte augmentation des coûts de mise en
service des unités de production (+ 20 à 30 %), entraînée par la nécessité
d'exploiter des gisements moins riches, de développer à nouveau des mines
souterraines (cuivre), d'utiliser des technologies non éprouvées (nickel) et
d'investir dans des pays politiquement ou économiquement à risques.
La
restructuration et la concentration du secteur, ces dix dernières années. ont
provoqué des stratégies d'investissements plus prudentes...
A cela s'ajoutent les tensions sociales dans les groupes
miniers. En période de hausse, chacun demande sa part. Et les travailleurs, une
meilleure corrélation entre salaires et profits... 'l'out au long de l'année
2005, une succession d'incidents a ainsi perturbé la production. Et cette
conflictualité ne mollit pas ! Depuis janvier, des grèves ont frappé la
production d'alumine en Jamaïque, de Zinc et de cuivre au Mexique et au Pérou.,.
Daniel KRAJKA - Extraits de L 'Usine Nouvelle n°
3009 du 11 mai 2006
L'avionneur
a mis en place une organisation qui s'appuie sur d'innombrables sous-traitants.
Un modèle de souplesse et d'efficacité, mais l'éparpillement des salariés et
de leurs statuts est de plus en plus critiqué.
... « On ne peut croître indéfiniment, reconnaît Daniel
Salvador », DRH d'Airbus France. Nous atteindrons un plateau dès 2007 ».
L'essentiel
des embauches se situe au sein d'une nébuleuse de sous-traitants aéronautiques
-
l'Insee
en a comptabilisé plus de 300 sur le Grand Toulouse - dont les effectifs ont
bondi de 50 % en dix ans. Exemples éloquents : Latécoère, premier fournisseur
d'Airbus pour les structures, est passé en France de 1 200 à 2 000 salariés
en trois ans ; Aeroconseil, prestataire de services qui travaille à 85 % ( !
) pour Airbus, a quadruplé sa taille en cinq ans pour atteindre 1 200
personnes.
Cette
évolution s'explique. Voilà dix ans que le constructeur se recentre sur le
seul métier de concepteur-assembleur. Quitte à externaliser toutes ses autres
activités. En 2001, le niveau de sous-traitance atteignait déjà 60 % de la
production. Avec l'A 380, le phénomène est monté d'un cran : 70 % du futur
avion gros-porteur est sous-traité, dont environ un quart en région MidiPyrénées.
Ce modèle de production - pudiquement appelé « entreprise étendue » -
propre à Airbus (Boeing ne sous-traite qu'à hauteur de 30 %) lui offre
l'avantage de la souplesse. Un atout considérable dans un secteur très
cyclique et dans des pays dotés d'une législation du travail rigide.
Impossible pour Airbus d'opter, par exemple, pour la technique du hire and fire (je prends, je jette) chère à Boeing. Il revient donc aux
sous-traitants - et à leurs salariés – de faire office de variable
d'ajustement.
«
Cette organisation est la force d'Airbus, claironne Didier Seiller, spécialiste
de l'aéronautique de Midi-Pyrénées Expansion, l'agence régionale de développement.
C'est d'ailleurs le seul point sur lequel Boeing ne critique jamais son grand
rival.» Efficace sur le plan industriel (la marge financière d'Airbus a
atteint 10 % en 2005), la nébuleuse d'Airbus commence néanmoins à faire
grincer des dents, même si le sujet demeure largement tabou. Dans la Ville
rose, il n'est pas de bon ton de critiquer l'employeur qui fait vivre toute la région.
La crainte des délocalisations pèse lourd dans ce silence. François Renaud,
PDG de la Fonderie Mercié (54 salariés), est l'un des rares à oser hausser le
ton. Le cauchemar de ce sous-traitant de deuxième niveau, c'est le service
achat des « partenaires d'Airbus » (autre appellation des sous-traitants de
premier niveau). « Ils ont adopté les démarches à la hussarde calquées sur
le secteur automobile », dénonce-t-il. Après avoir accepté d'abaisser ses
prix pendant deux ans « pour faire tourner l'usine », quitte à vendre à
perte, François Renaud a changé sa stratégie et remonté ses tarifs. «
Certains me disent : « Faites travailler vos salariés plus vite. » Je leur
demande s'ils veulent les clefs de mon bureau. Parfois les portes claquent, mais
ils reviennent toujours. » La raison ? La Fonderie Mercié fabrique et certifie
des pièces d'avions « vitales et complexes », ce qui la rend incontournable.
C'est pourquoi les conditions salariales y sont bonnes et le turnover nul.
C'est
loin d'être le cas partout. Au début de l'année, une centaine d'ingénieurs
et de techniciens des sociétés d'informatique Cap Gemini et Atos Origin
manifestaient pour réclamer des hausses de salaire... devant le site d'Airbus !
« Notre présence là-bas se voulait symbolique, explique Ali Ould-Yerou, délégué
CGT de Cap Gemini. Airbus est notre plus gros client. Pour décrocher des
contrats, notre direction estime le volume d'heures au plus bas et se retrouve
fréquemment en dépassement de délais. Du coup, elle repousse toute demande
d'augmentation salariale en prétextant la pression imposée sur les prix par le
client. » A qui la faute ? Au donneur d'ordre, qui serre excessivement la vis ?
Ou au sous-traitant, qui renvoie la responsabilité sur son client ? Difficile
de démêler la part de responsabilité. D'autant que l'imbrication entre les
entreprises atteint un niveau de complexité extrême avec la montée d'une
sous-traitance en cascade...
Lauriane
GUIGNO avec Jacques TRENTESAUX
L'EXPRESS
-25 mai 2006
Annexe
4
Airbus :
LES SOUS-TRAITANTS LUTTENT POUR LEUR AVENIR
Le plan de restructuration de
l’avionneur commence à s’appliquer en Midi-Pyrénées. Comme les 15 000
entreprises concernées en Europe, les sociétés de la Région sont contraintes
de s’adapter.
DEUX MOIS à peine après l'annonce de Power 8, le plan de réorganisation
d'Airbus, rien ne semble avoir changé à Toulouse, siège de l'avionneur. Le
groupe dont le destin est lié à la Ville rose a annoncé la suppression de 10
000 emplois et la vente ou l'externalisation à un grand partenaire industriel
de six usines en Europe. Airbus va revoir sa façon de travailler avec ses
sous-traitants, en particulier avec les 3 000 entreprises qui fournissent des
prestations ou certains équipements destinés aux avions. Airbus veut engager
la rationalisation de ces sous-traitants trop nombreux et trop petits. En
Midi-Pyrénées, 80 % d'entre eux emploient moins de 50 salariés, Airbus ne
veut plus traiter en direct avec tous mais avec un nombre restreint, avec en
première ligne, 10 grands fournisseurs réunis dans un club des grands
partenaires. « On va replier le râteau et passer à la pyramide à
trois ou quatre niveaux », explique un responsable d'Airbus.
[...]
La ville vit sans doute une des plus graves crises de son
histoire. « Lorsqu’Airbus tousse, c'est toute la ville qui
s'enrhume », résume un
habitant. Comme dans les autres grandes régions aéronautiques, l'inquiétude
se focalise sur l'impact de Power 8 chez les sous-traitants.
«
Pour beaucoup, ce sera une question de survie, la plupart vont y arriver au prix
d'une adaptation difficile mais beaucoup vont aussi faire faillite. Les
sous-traitants d'Airbus ont été habitués à un environnement protecteur, ils
doivent se remettre en cause et se diversifier car ils sont trop dépendants d
Airbus », analyse
Joseph Lampel, professeur de stratégie et spécialiste de l'aéronautique à la
Cass Business School de Londres. Il estime que de 12 000 à 15 000 entreprises
vont être affectées par Power 8 en Europe.
[...]
Véronique
Guillermard, LE FIGARO, 27/04/2007
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