Voici tout ce qu'il faut savoir sur la nouvelle monnaie unique l' 1 =6,55957 FF Convertisseurs :
Les futurs billets en eurosA l'issue du Conseil européen de Dublin le 13 décembre 1996, au cours duquel ils avaient été présentés aux chefs d'État et de gouvernement, les futurs billets ont été dévoilés au public dans tous les pays de l'Union. Il s'agissait de l'aboutissement d'un travail de choix réalisé par le Conseil de l'Institut monétaire européen (IME), qui se compose des gouverneurs des banques centrales des quinze pays membres de l'Union européenne.Depuis lors, les maquettes des billets ont été retravaillées pour faire en sorte que toutes les spécifications soient respectées, notamment pour s'assurer de l'absence de facteurs d'identification nationale des éléments architecturaux représentés, pour faciliter l'incorporation de signes de sécurité et pour donner de l'Europe et de l'ensemble des territoires des états membres une représentation appropriée. Le Conseil de l'IME a avalisé les maquettes révisées en juin 1997. En réalité, le processus de choix des maquettes a commencé depuis de longs mois tandis que la mise en circulation des billets en euros interviendra vers la fin de l'année 2001. Pour bien comprendre le déroulement sur plusieurs années de ce processus, il est utile de détailler sommairement les travaux préparatoires au choix des maquettes et de préciser les étapes qu'il reste à franchir jusqu'à la mise en circulation des billets en euros. Description de la série de maquettes choisiePour figurer sur les sept futurs
billets en euros, puisque ces derniers comporteront des
coupures de 5, 10, 20, 50, 100, 200 et 500 euros, le
graphisme choisi par le Conseil de l'IME s'inspire du
thème "Époques et styles en Europe". Il
représente, en faisant ressortir trois grands éléments
architecturaux que sont les fenêtres, les portails et
les ponts, les styles architecturaux qui caractérisent
sept "âges" de la culture européenne : le
classique, le roman, le gothique, la Renaissance, le
baroque et le rococo, l'architecture utilisant le fer et
le verre, l'architecture moderne du XXe siècle. Le Conseil de l'IME a sélectionné
ce graphisme, car il réunit, en un ensemble harmonieux,
les évolutions de la technique, de l'art et des moyens
de communication en Europe au fil des siècles et
symbolise la naissance de la nouvelle Europe unifiée,
dépositaire d'un héritage commun, en même temps que la
vision d'un avenir commun pour le siècle prochain,
c'est-à-dire pour le prochain millénaire. Les motifs
des maquettes ne reproduisent pas des fenêtres, des
portails ou des ponts existants et on ne peut les
attribuer à aucun monument en particulier. Ils sont
représentatifs de styles architecturaux que l'on
rencontre dans une grande partie de l'Europe. Les
fenêtres et les portails constituent le motif principal
du recto de chaque billet, symbolisant l'esprit
d'ouverture et de coopération qui règne au sein de
l'Union européenne. Les douze étoiles de l'Union
européenne, qui traduisent le dynamisme et l'harmonie de
l'Europe d'aujourd'hui, sont également reproduites sur
cette face. Au verso de chaque billet est représenté un
pont qui est caractéristique de la période de
l'histoire de l'Europe évoquée par la coupure. La
série d'ouvrages reproduits va des constructions datant
d'avant l'ère chrétienne au pont suspendu de l'époque
moderne, qui fait appel à des techniques de pointe. Par
métaphore, le pont symbolise le lien qui unit non
seulement les peuples européens entre eux, mais aussi
l'Europe avec le reste du monde. Les autres motifs principaux qui apparaissent sur les billets sont :
Chaque coupure a une couleur dominante spécifique afin que l'on puisse aisément distinguer les coupures de différentes dénominations, caractéristique essentielle pour assurer une bonne circulation des billets. Les couleurs dominantes retenues, qui seront apparentes sur les deux faces d'un même billet, seront respectivement : gris pour le 5 euros, rouge pour le 10 euros, bleu pour le 20 euros, orange pour le 50 euros, vert pour le 100 euros, jaune pour le 200 euros et violet pour le 500 euros. La nette différenciation des formats des sept billets de la gamme vise notamment à permettre aux malvoyants d'identifier plus facilement les coupures. Graphique 1La taille des futurs billets en eurosLa sélection des maquettes des futurs billets en eurosAux termes de l'article 109 F, paragraphe 3, du traité sur l'Union européenne, communément appelé traité de Maastricht, l'IME est chargé de superviser la préparation technique des billets de banque libellés en euros. à cet effet, dès juin 1992, le Conseil de l'IME a décidé la création d'un groupe de travail sur l'impression et l'émission d'un billet de banque européen (le groupe "billets") qui lui fait rapport sur toutes questions relatives aux travaux préparatoires dans le domaine des billets européens. Il est entendu que tous les points ayant fait l'objet d'un accord au sein du Conseil de l'IME seront soumis pour décision au Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne qui, aux termes de l'article 105 A, paragraphe 1, du traité de Maastricht autorise l'émission de billets de banque dans les États membres ayant adopté l'euro. Le groupe "billets" s'est mis au travail dès la mi-1992 pour concevoir et mettre en oeuvre le processus de préparation des travaux conduisant à l'impression et la mise en circulation des futurs billets en euros. Mais la sélection par le Conseil de l'IME des maquettes marque la fin d'une première phase de ce processus, la phase de sélection, qui a comporté cinq étapes principales que l'on va maintenant rappeler brièvement. Le choix des thèmesAu début de 1995, un groupe consultatif, composé d'historiens d'art, d'experts en conception graphique et de spécialistes en mercatique représentant les quinze États membres, est constitué pour donner au Conseil de l'IME un avis sur les thèmes qui pourraient figurer sur les billets en euros. Sur la base des travaux effectués par ce groupe consultatif, le Conseil de l'IME a retenu, en juin 1995, deux thèmes pour les maquettes :
Le concours graphiqueUn concours pour le choix des maquettes de la série des billets en euros a été lancé le 12 février 1996. Seuls étaient admis à y participer des graphistes ou équipes de graphistes confirmés, sélectionnés par les banques centrales nationales, chacune d'entre elles pouvant désigner jusqu'à trois concurrents. Les candidats devaient justifier d'une grande expérience dans le domaine de la conception des billets de banque et posséder une bonne connaissance de toutes les questions techniques connexes. Au terme de l'enregistrement des candidatures, quelque trente graphistes ou équipes de graphistes avaient été retenus. La date limite de dépôt des dossiers était le 13 septembre 1996. Au total, les compétiteurs avaient remis vingt-sept séries de maquettes consacrées au thème "Époques et styles en Europe" et dix-sept séries réalisées sur le thème abstrait-moderne. Les quarante-quatre projets ont été envoyés à un notaire à Francfort qui devait veiller à ce que les maquettes ne portent aucune mention permettant d'identifier le graphiste qui les avait transmises, afin que la sélection, lors des étapes suivantes, se fasse en toute impartialité. La présélection opérée par un jury composé d'experts indépendantsLes 26 et 27 septembre 1996, un jury, composé d'experts jouissant d'une grande renommée dans le domaine de la mercatique, de la stylique (et notamment de la stylique industrielle) et de l'histoire de l'art, a examiné les maquettes. Choisis par le président de l'IME parmi les candidats proposés par les banques centrales nationales, les membres du jury étaient totalement indépendants vis-à-vis des banques centrales et des imprimeries concernées par le concours graphique. Après avoir examiné l'ensemble des projets graphiques, le jury a procédé à une présélection, retenant cinq séries de maquettes sur le thème "Époques et styles en Europe" et cinq séries sur le thème abstrait-moderne. L'évaluation de l'acceptation par le public à partir d'un sondage d'opinionPour prendre en compte les réactions du public, un sondage a été effectué, en octobre 1996, par l'Institut EOS Gallup Europe auprès de 1 896 personnes, appartenant à quatorze États membres de l'Union européenne, auxquelles ont été présentées les dix séries de maquettes présélectionnées par le jury. Les interviews ont été réalisés durant la période comprise entre le 7 et le 13 octobre 1996 et ont concerné, sur la base d'un questionnaire très précis, tant le public en général que des "professionnels" (à savoir des personnes qui manipulent régulièrement des billets dans l'exercice de leur profession, comme, par exemple, des commerçants, des caissiers de banque et des chauffeurs de taxi). Le choix du Conseil de l'IMELe Conseil de l'IME a pris la décision finale lors d'une réunion qui s'est tenue le 3 décembre 1996. Pour arrêter son choix, le Conseil avait à sa disposition :
Le président de l'IME a fait part officiellement de ce choix au Conseil européen lors de sa réunion à Dublin, les 13 et 14 décembre 1996. Des projets initiaux aux billets imprimés et mis en circulationLe choix des séries de maquettes des futurs billets en euros ne constitue qu'une étape, certes importante, dans le travail préparatoire qui va jusqu'à la production au sens strict, c'est-à-dire l'impression des billets de banque. En fait, entendue au sens large, la production d'un billet de banque comprend l'ensemble du travail préparatoire, qui comporte le passage des premières esquisses, que sont les séries de maquettes qui viennent d'être choisies, aux maquettes finales des billets, puis les processus de création et de production des plaques qui permettront de passer à l'impression des billets. Une fois l'impression du stock de billets nécessaire achevée, il appartiendra aux banques centrales nationales des pays membres de la zone euro de mettre en circulation les billets en euros. La conception des maquettes finales à partir des premières esquissesDans leur travail, les graphistes ont été soumis à un certain nombre de contraintes techniques, liées à la spécificité du processus d'impression des billets et à la nécessité d'incorporer, d'une manière appropriée, différents signes de sécurité dans le dessin du billet. Ces signes de sécurité visent à protéger les billets efficacement contre la contrefaçon et à permettre à toute personne attentive de déceler un faux billet ainsi qu'à des machines (matériels de tri et accepteurs de billets) d'authentifier les billets qu'elles traitent. Les signes de sécurité des futurs billets en euros seront analogues à ceux incorporés dans les billets de la nouvelle gamme de billets français, qui ont été largement portés à la connaissance du public à l'occasion de l'émission du billet de 200 francs Gustave Eiffel : papier fiduciaire comportant un filigrane, fil de sécurité, zone métallisée réfléchissante, impression en taille-douce. à partir de la maquette sélectionnée pour chacune des sept coupures de la gamme des billets en euros, l'IME, en liaison avec le groupe "billets" et ses différents sous-groupes techniques, a engagé les travaux portant sur la transformation des maquettes en billets imprimables. Le graphiste sélectionné a participé à ce travail qui consiste à modifier, en tant que de besoin, les maquettes et à les affiner pour leur donner la forme qui permettra de réaliser les processus de création et d'impression. Ces travaux d'élaboration des maquettes finales ont visé, d'une part, à faire en sorte que toutes les spécifications soient respectées, notamment l'absence de facteurs d'identification nationale des éléments architecturaux représentés, et, d'autre part, à s'assurer de la compatibilité entre le dessin envisagé et les différentes techniques mises en oeuvre pour la fabrication des billets, notamment l'incorporation des différents signes de sécurité. Le Conseil de l'IME a avalisé les maquettes ainsi révisées en juin 1997. La création et la fabrication des plaques d'impressionOn appelle "création" le processus technique qui consiste à transformer les maquettes dites finales des billets en plaques types. C'est à partir de ces dernières que l'on fabrique, à l'aide d'un procédé de reproduction, les plaques qui servent à imprimer les billets. Le processus de création, la réalisation des plaques d'impression et les préparatifs nécessaires à l'impression proprement dite exigeront environ seize mois supplémentaires (jusqu'à novembre 1998). L'impression des billets en euroConformément au scénario de passage à l'euro adopté en décembre 1995 par le Conseil européen de Madrid, et en accord avec les dispositions précitées du traité de Maastricht, la production en série des billets en euros débutera en 1998 après que la décision en aura été prise par le Conseil de la Banque centrale européenne, dont la création doit intervenir, selon le traité, au plus tard le 1er juillet 1998. Un certain nombre de décisions pratiques, qui devront être avalisées par la Banque centrale européenne, restent à prendre avant de lancer la production en série des billets ; en particulier, il conviendra de décider du volume d'impression de chaque coupure, de choisir qui imprimera les billets et notamment si chaque imprimerie produira l'ensemble des coupures ou si, au contraire, chaque imprimerie sera spécialisée dans l'impression d'une ou deux coupures pour le compte de l'ensemble des pays membres de la zone euro. Actuellement, treize États membres de l'Union européenne possèdent leur propre imprimerie de billets ; seuls le Portugal et le Luxembourg achètent tous leurs billets à l'extérieur auprès d'imprimeurs privés. Dans huit pays (Belgique, Danemark, Grèce, France, Irlande, Italie, Autriche et Royaume-Uni), l'imprimerie fait partie de la banque centrale nationale. En Finlande et en Suède, l'imprimerie est une société anonyme contrôlée en totalité par la banque centrale nationale. En Espagne, l'impression des billets est assurée par une entreprise publique ne faisant pas partie de la banque centrale, tandis que, aux Pays-Bas, elle l'est par une société privée. Enfin, en Allemagne, cette tâche a été confiée à une entreprise publique et à une société privée. La mise en circulation des billetsLa date exacte de mise en circulation des billets en euros devra être annoncée par la Banque centrale européenne avant le 1er janvier 1999. Selon le scénario du passage à l'euro adopté à Madrid, cette date doit être au plus tard le 1er janvier 2002. On se trouvera alors dans une période de transition, caractérisée par la circulation conjointe de billets nationaux et de billets en euros ; cette période devrait durer au maximum six mois, mais sera certainement limitée à 6 ou 8 semaines, au terme desquels les billets nationaux seront privés du cours légal. Ce n'est qu'alors, au plus tard le 1er juillet 2002, que les citoyens des États membres de la zone euro effectueront leurs paiements courants avec les billets en euros dont les maquettes viennent de leur être présentées. Graphique 2Nombre total de billets en circulation
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