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Dossier de révisions en économie-droit
Proposition de corrigé du sujet de BTS en économie-droit de mai 2006
Session 2006
BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR
Lusage des calculatrices n'est pas autorisé.
ÉPREUVE D'ÉCONOMIE - DROIT
Durée : 4 heures Coefficient : 5
ATTENTION CECI N'EST QU'UNE PROPOSITION DE CORRIGÉ !
PREMIÈRE
PARTIE: TRAVAIL MÉTHODOLOGIQUE (26 points / 40)
A - Exploitation d'une
documentation économique 12 points
1. Identifiez le
marché évoqué et ses principales évolutions 2 pts
Le marché sport-loisir ou le marché de l'outdoor.
L'accent doit être porté sur la nouvelle tendance articulant
pratique sportive non compétitive et loisir d'extérieur à
l'origine de ce nouveau marché.
2. Analysez
précisément les caractéristiques de l'offre et de la demande
sur ce marché (structurez
votre réponse). 4pts
L'OFFRE (2 pts)
Marché en pleine croissance (+7 % en 2004, marché
internationalisé), à activité saisonnière.
Les fabricants
- Structure de marché oligopolistique avec la présence d'un
nombre limité d'offreurs sur le marché.
Récemment encore, beaucoup de PME spécialistes sur leurs
niches. - Aujourd'hui, début de concentration et
d'internationalisation des entreprises autour de quelques grands
groupes Quicksilver, Amer Sports, Lafuma..
Le produit
- Les produits de ce nouveau marché à la fois des produits
techniques et des produits de mode. C'est cette alliance qui fait
leur spécificité.
Exemple : Oxbow utilise le Gore tex pour développer ses lignes
de montagne.
- Diversité de produits : vestes, parkas, gants... mais aussi
chaussures, raquettes, ski, surfs
Les distributeurs
De grandes chaînes de distributeurs puissantes qui peuvent
(encore ?) imposer leurs règles aux fabricants. Exemple :
Décathlon, Intersport, Go Sport, Sport 2000 et Twinner.
LA DEMANDE (2 pts)
Evolution de la demande
- Marché mondial important, devenu un marché de masse dans
certains pays (canoë pour le Canada ..., randonnée pour le
Japon ....)
- Potentiel de croissance important vis-à-vis des marchés
émergents de la montée en puissance du phénomène de
l'outdoor.
Le profil des clients, la cible
la valeur (critère de segmentation) : Recherche de sensations et
d'esprit de liberté. Opposés au sport d'équipe et à la
compétition.
L'âge (critère de segmentation) : La cible prisée est les
jeunes. Les jeunes de 8 à 24 ans sont les caeur de la cible.
Le sexe : plus particulièrement masculin.
Habitudes de consommation Le segment des jeunes est "
zanneur nomade ", allergique à la publicité
conventionnelle.
Sensibilité des jeunes aux effets de mode. Difficile à
fidéliser.
Budget de plus de 150 euros par an en 2003 pour le coeur de
cible. Les dépenses sont élevées, et en pleine augmentation.
3. Présentez
les stratégies adoptées par LAFiTMA. Justifiez ces choix.
Trois grandes stratégies sont adoptées
- Croissance sous forme de croissance externe : acquisition
d'entreprises existantes.
- Diversification vers des produits différents mais voisins (ou
spécialisation avec élargissement du marché).
- Internationalisation : Lafuma mise sur l'Asie pour soutenir ses
ventes.
4 pts
La justification de ces choix stratégiques
- La croissance permet de profiter des avantages suivants
Atteindre la taille critique Marché de masse, de plus en plus
concurrentiel où il faut garantir sa compétitivité. Il faut
donc atteindre une taille suffisante pour ne pas subir de
handicap concurrentiel. Pour les petites PME qui n'ont pas les
moyens suffisants de se développer au-delà des frontières, la
croissance externe permet de mettre en commun leurs moyens. Elle
permet d'augmenter son pouvoir de négociation face aux
distributeurs. Réduire les coûts pour profiter du rapprochement
entre les univers de la montagne et de
la mer
- Mêmes clients (les surfeurs de l'été sont des skieurs et des
surfeurs l'hiver) d'où un même marketing.
- Ce rapprochement permet de réduire les coûts de recherche, de
marketing, de fabrication (même " châssis " de
chemise pour l'hiver et l'été ne nécessitant que des
aménagements de détails, à l'instar des plates-formes des
constructeurs automobiles et de la différenciation retardée).
Effet de synergie : - Technologies voisines : mêmes composants
de vêtements (le Gore Tex par ex.), même technologie pour
fabriquer les surfs...).
Elle permet d'acquérir un savoir-faire sans avoir à le
développer. Par exemple, Quicksilver rachète Rossignol pour
accéder aux brevets et au savoir-faire des ingénieurs.
La diversification permet de réduire les risques.
Internationalisation
L'industrie des sports loisirs est saisonnière : la croissance
par diversification et par l'internationalisation permet de
compenser la chute des ventes d'une saison à l'autre, voire d'un
continent à l'autre.
Car le marché est mondial et est en pleine effervescence
(devient un marché de masse).
4. Citez les limites
que Lafuma pourrait rencontrer dans ses opérations de croissance
externe 2 pts
- limites financières
- limites organisationnelles
- limites juridiques
II s'agit d'un contrôle permettant de vérifier qu'il n'y a pas
atteinte à la concurrence. (abus de position dominante, ou
concentration excessive)
En Europe, c'est la Commission européenne qui est compétente
pour analyser les opérations de concentration d'importance
communautaire sous la base des articles du traité de Rome.
En France, le contrôle est exercé par le conseil de la
concurrence qui n'a qu'un avis consultatif. La décision finale
revient au ministre de l'économie et des finances.
Les opérations de croissance externe évoquées dans les annexes
ont pour objet l'obtention d'effet de synergie. Elles n'ont pas
pour effet de réduire la concurrence par le rachat d'un
concurrent direct. Par conséquent, il n'y a pas augmentation de
la concentration sur ce secteur et la concurrence est
préservée.
B - Analyse d'une
situation juridique 14 points
1. Expliquez les
prétentions de la société KRAFT FOODS SCHWEIZ HOLDING et
présentez les arguments juridiques qui permettent de les appuyer
- 6 pts
Deux arguments juridiques essentiels peuvent être développés
o En utilisant le terme de Milka comme nom de domaine, Mme B
porte atteinte aux signes distinctifs du produit et par là même
aux considérables investissements commerciaux engagés, causant
ainsi un préjudice à la Société Krafts Jacob. L'article
L713.5 est applicable et la société Krafts Foods peut interdire
à Mme B l'usage du terme Milka ;
Le détail de la justification
La société est régulièrement propriétaire des marques
dénominative Milka et figurative.
En effet ces marques ont été déposées auprès des
institutions chargées de la propriété intellectuelle notamment
l'INPI au niveau national. C'est bien l'enregistrement des
marques qui confère la
'propriété selon l'article L712-1 du CPI.
Le dépôt a été renouvelé régulièrement pour les marques
dénominative et figurative.
La protection de ces marques peut aller au-delà des seuls
produits chocolatés.
Certes la protection de la marque est limitée aux classes de
produits définis lors du dépôt (ici les produits chocolatés).
Mais la marque existe depuis 1901, et a été développée par
d'intenses campagnes publicitaires dans de nombreux pays. Elle
est devenue une marque notoire. Or selon l'article L713.5 du CPI,
la protection de la marque peut s'étendre au-delà des seules
classes définies, SI l'emploi de cette
I, marque par un tiers porte préjudice au propriétaire de la
marque OU si l'emploi de cette marque est injustifié.
o Mme B ne peut pas prétendre à la protection de son prénom.
En effet selon l'article L713-6 du CPI, seul le nom de famille
utilisé comme dénomination sociale, nom commercial ou enseigne
peut constituer un signe distinctif détachable de la personne
physique qui le porte. En revanche, l'usage d'un prénom ne
confère aucun droit dans la vie des affaires.
Les deux arguments ci-dessus sont essentiels à la compréhension
et traitement du cas. D'autre :part, des réponses plus
complètes abordant !'aspect responsabilité civile (abordé en
question ultérieure) seront valorisées.
Mme B a commis des fautes engageant sa responsabilité civile sur
le fondement de l'article 1382 du Code Civil
En se servant du terme Milka et de la couleur mauve/lilas bien
connus des consommateurs, Mme B cherche à attirer à bon compte
des clients. Il s'agit d'un comportement fautif injustifié, qui
est un véritable parasitisme commercial.
+ Conclusion: La Société est fondée à réclamer
= la cessation de l'utilisation de son prénom comme nom de
domaine qui devra lui être transféré, = le versement de DI sur
le fondement des articles L713.5 du CPI et 1382 du CCivil.
2. Quelle argumentation juridique Madame Milka B. pourra-t-elle avancer pour se défendre ? 3,5 pts
Deux
arguments essentiels peuvent être retenus
Madame Milka B ne porte pas atteinte aux signes distinctifs de la
marque MILKA
- Le nom de domaine de son site n'affaiblit pas le pouvoir
distinctif de Milka.
Son activité ne s'exerce que localement. Elle ne cherche pas à
profiter de la notoriété internationale de la marque.
Par conséquent, la société ne peut se prévaloir de l'article
L713.5 du CPI.
o Mme B est fondée à faire un usage paisible de son prénom et
à l'utiliser comme nom de domaine, ayant été la première à
le réserver auprès de l'organisme qui délivre les noms de
domaine, l'AFNIC.
Les deux arguments ci-dessus sont essentiels à la compréhension
et traitement du cas.
D'autre part, des réponses plus complètes abordant l'aspect
responsabilité civile (abordé en question ultérieure) seront
valorisées par 1 point de bonus
o Mme B est de bonne foi. Elle n'a commis aucune faute et n'a pas
causé de préjudice.
3. Justifiez le choix de la juridiction compétente en le" instance.
Le tribunal
compétent est le TGI.
Le TGI a une compétence d'attribution exclusive en matière de
propriété industrielle. Par exemple, l'action en contrefaçon
doit être exercée devant le TGI, afin d'engager la
responsabilité civile (dommages et intérêts) et/ou la
responsabilité pénale de l'auteur des atteintes à cette
propriété.
Donc peu importait ici de savoir dans le conflit opposant une
société commerciale et une couturière si les parties étaient
ou non commerçants, ou qui était demandeur ou défendeur à
l'action.
1,5 pts
4. La société KRAFT
FOODS SCHWEIZ HOLDING demande réparation du préjudice qu'elle a
subi sur la base de l'article 1382 du Code civil.Précisez si,
dans le cas présent, cette responsabilité peut-être engagée.
Justifiez votre réponse. 3 pts
C'est une
action en responsabilité civile délictuelle. Les trois
éléments pour engager la responsabilité civile
sont ici réunis
- un dommage : Mme B porte atteinte aux signes distinctifs du
produit et par là même aux considérables investissements
commerciaux engagés,
- un fait dommageable ou fait générateur: En se servant du
terme Milka et de la couleur bien connus des consommateurs, Mme B
cherche à attirer à bon compte des clients.
- un lien de causalité : l'atteinte aux signes distinctifs
provient bien de la tentative de confusion de madame milka B.
Les preuves doivent être apportées.
NB : Toute autre réponse cohérente peut être acceptée si la
justification est pertinente.
DEUXIÈME PARTIE: 14
points / 40
En France, en 2004, les profits des entreprises du CAC 40 (1) se
sont élevés à 60 milliards d'euros, contre 35 milliards en
2003. Dans le même temps, le taux de chômage et la précarité
des salariés se sont aggravés et le pouvoir d'achat des
salariés a stagné.
Dans un développement structuré, vous répondrez à la question
suivante
L'augmentation des profits des entreprises est-elle
nécessairement préjudiciable aux salariés ?
Proposition de
corrigé
Le corrigé n'estproposé qu'à titre indicatif. On ne peut
exiger des candidats qu'ils fournissent l'intégralité des
arguments présentés ci-dessous. La qualité de leur
raisonnement doit être appréciée, en fonction de l'entrée et
de la problématique choisies qui peuventfortement varier d'un
candidat à l'autre.
La mention qui figure en dessous de l'énoncé du sujet
proprement dit, indique clairement au candidat que ce thème fait
référence, notamment mais non exclusivement, à la partie du
référentiel portant sur les fonctions et la mise en ceuvre de
certains mécanismes économique. En conséquence, les
correcteurs doivent valoriser les copies qui font appel à ces
notions, qui les contextualisent par rapport à une
problématique large mais centrée sur l'opposition
profits/salaires, étayée d'exemples concrets. En d'autres
termes, le sujet sollicite la réflexion du candidat au moyen
d'une analyse, prenant appui sur des notions et étayée par des
faits économiques avérés.
Introduction
Accroche possible
Le sujet fait référence à une actualité qui met en relation
des profits élevés pour quelques entreprises très connues
(Total, par exemple) et des mesures qui semblent défavorables
aux salariés.
Exemple de licenciements boursiers, délocalisation,
rémunération exorbitante de quelques dirigeants,...
Définition des termes
Profit
Toutes définitions comptables ou économiques seront acceptées.
D'une façon générale, le profit est la rémunération du
facteur capital.
Mais, on peut privilégier l'idée selon laquelle le profit est
le résidu obtenu après rémunération de l'ensemble des
facteurs de production, il peut être envisagé comme la
contrepartie du risque d'entreprise et de l'esprit d'innovation.
Dans la théorie marxiste, il est conçu comme le résultat de
l'exploitation du capital variable (travail) Néanmoins accepter:
bénéfice d'une entreprise, différence entre les produits et
les charges.
Salarié : travailleur dont le revenu principal est constitué
par le salaire
Il convient de valoriser les candidats ayant abordé la
définition de la valeur ajoutée ou une référence au partage
de la valeur ajoutée entre salaires et profits. La répartition
primaire peut être également abordée.
Préjudiciable : source de détérioration d'une situation (ici
pour les salariés).
Problématique
Le sujet pose la question de la répartition de la valeur
ajoutée entre les salaires et les profits (répartition
primaire) ou celle de la distinction entre rémunération du
facteur travail et rémunération du facteur capital.
Le mot " nécessairement " a son importance également,
car il doit permettre à certains candidats de s'interroger sur
l'existence d'alternatives au " capitalisme sauvage ",
ce qui renvoie, par exemple, à la notion d'entreprise citoyenne
ou de rôle social de l'entreprise.
L'augmentation des profits entraîne-t-elle nécessairement une
détérioration de la situation des salariés ?
Annonce de plan
L'augmentation des
profits est préjudiciable aux salariés.
- La valeur ajoutée est répartie entre plusieurs participants
à la production et notamment entre les actionnaires
(dividendes), l'entreprise elle-même (par le biais des
réserves) et les salariés. L'augmentation des profits peut donc
s'expliquer par une répartition favorable aux dividendes et aux
réserves, plutôt qu'aux salaires.
- La décision du partage de la valeur ajoutée est liée à des
décisions prises par le conseil d'administration. Les
actionnaires sont de plus en plus à la recherche d'un retour sur
investissement à court terme et orientent les décisions de
l'entreprise à ce niveau en favorisant les dividendes au
détriment d'autres éléments.
- En relation avec le partage de la valeur ajoutée,
l'augmentation des profits peut-être obtenue par différents
moyens défavorables aux salariés, tels les concentrations avec
restructuration et plan social (de manière à rechercher des
effets de synergie,...) ou des délocalisations de la production
à l'étranger
- Plan sociaux entraînant des pertes d'emplois ou qui proposent
aux salariés d'aller travailler dans les centres de production
délocalisés à l'étranger.
- Difficultés pour les salariés de se reconvertir dans le
bassin d'emploi ou dans un nouveau métier.
- une répartition défavorable aux salariés peut remettre en
cause la consommation et donc la croissance économique. Or, dans
une logique keynésienne, l'emploi dépend de la demande
(anticipée). Une répartition trop favorable aux actionnaires,
au détriment des salariés, affecte donc indirectement l'emploi.
La relation entre
profits et détérioration de la situation des salariés est à
nuancer.
- Les profits
constituent une condition nécessaire à la survie des
entreprises : Pour faire face à une concurrence vive et assurer
leur pérennité, les entreprises doivent accroître leur
compétitivité et donc enregistrer des gains de productivité.
La substitution Capital/travail peut être perçue comme un moyen
de lesobtenir, mais la contrepartie est alors une diminution de
la quantité de travail au sein de l'entreprise. Les mutations
technologiques, la diminution de la durée de vie des
technologies et des produits accélèrent ce
mouvement. On retrouve ici, partiellement, quelques éléments de
l'analyse marxiste avec le développement d'une armée de
réserve. Par ailleurs, les gains de productivité (source de
profit) ne sont pas forcément défavorables à l'emploi global
(effet aval et amont), ils sont source d'une demande en amont.
Plus que l'opposition salaires/profits, le problème posé est
alors davantage celui de la répartition des gains de
productivité et de sa capacité à créer une dynamique
économique. Dans ce contexte, les profits, dans la mesure où
ils rémunèrent les actionnaires et où ils permettent un
autofinancement peuvent inciter à poursuivre l'investissement
(le profit est un déterminant de l'investissement). Le profit
devient alors un facteur de pérennité de l'investissement, de
l'entreprise et donc de l'emploi. Le profit peut être envisagé
comme un facteur d'attrait des capitaux et de soutien à
l'activité. Dans la réalité, en France, les profits élevés
favorisent essentiellement une diminution de la dette des
entreprises.
- La dégradation de la situation des salariés peut avoir
d'autres explications que la hausse des profits, il n'y a a pas
forcément causalité. En effet, il peut exister d'autres
facteurs que la seule recherche de profits pour expliquer la
stagnation du pouvoir d'achat des ménages. L'érosion du pouvoir
d'achat peut se fonder sur la difficulté pour les syndicats de
négocier une augmentation de salaire dans un contexte de
chômage. Concernant, la négociation avec les syndicats, il peut
y avoir obligation de négocier sans obligation de résultat. Par
ailleurs, le pouvoir d'achat peut se détériorer lorsque le taux
d'inflation (de 1 à 2 %) est non compensé entièrement par la
hausse des salaires nominaux. La stagnation du pouvoir d'achat
des ménages peut donc être la conséquence d'autres éléments
que le profit. Par ailleurs, les économistes classiques peuvent
justifier des salaires modérés comme résultat d'une situation
de déséquilibre sur le marché du travail où comme moyen
d'inciter les entreprises à créer des emplois. Les salaires bas
seraient donc une condition de retour vers l'emploi,
indépendamment du niveau du profit. Ce qui est en jeu ici, c'est
la capacité d'une économie à créer des emplois compensant les
pertes liées à la diminution de l'activité de certains
secteurs en déclin.
- Les salariés peuvent participer à la répartition des
profits. A coté du rôle du profit sur l'investissement, il
existe des dispositifs de participation aux résultats de
l'entreprise pour redistribuer une partie des profits aux
salariés. Cependant, seuls 31% des salariés du privé
bénéficiaient en 2003 d'un Plan d'Épargne d'Entreprise et un
peu plus de 22% épargnaient réellement. Cependant, ces
dispositifs restent modestes et les profits ne sont pas encore
suffisamment redistribués vers les salariés. L'entreprise
citoyenne a une responsabilité sociale et sociétale. À ce
titre, elle se doit d'intégrer les conséquences sociales de ces
politiques. L'entreprise intégrée au sein de la société à
des droits et des obligations. La citoyenneté de celle-ci
renvoie à ces obligations à l'égard de ses salariés. Parfois,
cet engagement est plus sincère à travers notamment des chartes
sociales qu'elle s'impose, sa pratique du dialogue social et les
concessions accordées aux salariés.
A court terme, le sentiment d'injustice est légitime.
Néanmoins, cette politique peut se justifier à plus long terme.
Conclusion
Dans une économie de marché, le profit, parce qu'il attire les
capitaux, est un déterminant de l'investissement et de
l'activité des entreprises privées.
L'angle de vision est différent selon que l'on se place d'un
point de vue du salarié ou de l'entreprise, ou sur une vision à
court terme ou long terme.
La question porte davantage sur l'utilisation des profits,
sont-ils réinvestis ? Si oui, ou si ils contribuent à
développer une activité de recherche et développement, alors
ils permettent d'assurer un emploi à long terme
La question renvoie également au clivage persistant salarié
entreprise, les tentatives d'actionnariat salarié peuvent-elles
être une perspective de réconciliation entre des intérêts qui
sont contradictoires ?
La question dépasse le cadre de la répartition pour s'ouvrir
sur la problématique des conditions de la croissance. La
croissance repose-t-elle sur des gains de productivité ou
nécessite-t-elle une demande soutenue par la consommation ?
Un plan thèse
antithèse peut être adopté mais tout plan logique développant
les idées présentées ci-dessus dans la proposition de
correction est acceptable
1. La recherche du profit parla réduction des coûts supportés
parles salariés n'est pas juste
2. Les coûts supportés par les salariés (emploi, salaire)
seraient nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise, à
sa pérennité et donc à l'emploi à LT.
1 - le mécanisme de la répartition tend à mettre en opposition
les salaires et les profits
2 - l'un des déterminants de l'investissement est le profit, le
profit est donc indispensable à l'investissement et donc à
l'emploi.
1 - l'augmentation des profits est préjudiciable
2 - la relation est à nuancer.
Proposition
de barème (sur 14 points): Introduction 4 Points Développement
2*4,5 points Conclusion 1 point
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