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Pascal Thomas

 

Né le 2 avril 1945 à Saint-Chartres, dans la Vienne, Pascal

Thomas passe la plupart de son adolescence à Montargis, où il

fait la connaissance de Roland Duval, alors animateur de la

revue de ciné club local baptisée "V.O.". Celui qui deviendra

son complice et scénariste de ses premiers films lui permet

d'exprimer son amour du cinéma en signant des articles sur

André Delvaux et sur Paul Gégauff, scénariste attitré de Claude

Chabrol. Après avoir joué de sa plume dans le magazine "Lui",

Pascal Thomas signe son premier court métrage, Le poème de

l'élève Mikovsky, adapté de son propre roman inachevé.

Nourri du cinéma des années 30-40, il s'impose très vite avec

Les zozos, son premier long en 1972, brossant avec sensibilité

le portrait d'adolescents qui sèchent le lycée pour aller courir de

belles Suédoises. En dépit d'un titre potache, il s'agissait bien

d'un pendant intelligent et sincère à l'alors triomphant A nous

les petites anglaises. Pleure pas la bouche pleine et Le

chaud lapin continuent de creuser le sillon d'un cinéma axé sur

le simplicité et les petits bonheurs de personnages ordinaires.

Pascal Thomas, qui aime tourner dans une ambiance

chaleureuse où l'improvisation est de mise, a choisi de

s'entourer d'une famille, à commencer par le scénariste Jacques

Lourcelles, les comédiens Bernard Menez et Daniel Ceccaldi et

sa propre tribu, de sa femme Brigitte Gruel à ses enfants,

Emilie et Clément. D'où l'inspiration autobiographique qui

souffle sur grand nombre de ses œuvres. Mais son parcours est

aussi jalonné de passages à vide : l'interruption du tournage de

la série télé "Nono Nenesse", d'après une idée de Jacques

Rozier, et surtout la traversée du désert qui sépare la sortie de

Celles qu'on n'a pas eues (1980) du joli succès de Les maris,

les femmes, les amants (1989), chronique lumineuse et

touchante d'un été à l'île de Ré. Entre ces deux dates, le

réalisateur est contraint d'abandonner un projet sur la jeunesse

de Paul Léautaud, et se recycle bon gré mal gré dans la

publicité. La sortie dans l'indifférence générale de La pagaille,

durant l'été 1991, compromet une fois encore le retour en force

de Pascal Thomas... jusqu'à ce mois béni, où vous pourrez

(re)découvrir l'immensité de son talent avec La dilettante.

 

 

FILMOGRAPHIE

 

1972 Les zozos

 

1973 Pleure pas la bouche pleine

 

1974 Le chaud lapin

 

1976 La surprise du chef

 

1977 Un oursin dans la poche

 

1979 Confidences pour confidences

 

1980 Celles qu'on n'a pas eues

 

1989 Les maris, les femmes, les amants

 

1991 La pagaille

 

1998 La dilettante