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Alan
Parker
Alan
Parker est né le 14 février 1944 à Londres. Publicitaire de formation, il
réalise dans un premier temps quelques spots télévisés et écrit le scénario de Melody,
un court métrage que réalise David Puttnam en 1970. Avec Alan Marshall, il
fonde en 1970 la Alan Parker Film Company, au sein de laquelle il réalisera
quatre courts métrages entre 1973 et 1974 : Footsteps, Our Cissy, No
Hard Feelings et The Evacuees. Son premier film est accueilli
favorablement au Festival de Cannes : il s'agit de Bugsy Malone, un
hommage cinéphilique aux films de gangsters réalisé uniquement avec des enfants
(dont Jodie Foster). La consécration arrive dès son deuxième film, Midnight
Express, une évocation brutale des conditions de détention dans les prisons
turques, qui consacre également Brad Davis. Fame remporte également un
énorme succès, d'après la comédie musicale relatant les aventures d'une école
de danse new-yorkaise. La musique est d'ores et déjà un élément primordial de
l'univers d'Alan Parker, qui rendra hommage, tout au long de sa carrière, à la
comédie musicale. En 1982, avec L'usure du temps, il aborde le problème
plus quotidien de la rupture d'un couple, mais le film est un échec, vite
compensé par la réussite formelle et commerciale de The wall,
l'adaptation de l'opéra-rock des Pink Floyd au style fortement influencé par la
recherche constante du domaine publicitaire et de l'industrie du vidéo-clip,
alors encore balbutiante. Autre succès avec Birdy, drame psychologique
dont les deux héros (Matthew Modine et Nicholas Cage) se retrouvent dans un
hôpital psychiatrique suite aux graves traumatismes subis durant la guerre du
Viêt-Nam. En 1987, Alan Parker, alors un des cinéastes les plus ancrés dans des
années 80 fortement esthétisantes, s'oriente vers le polar satanique avec Angel
heart, mettant face à face Robert De Niro dans le rôle du diable et Mickey
Rourke dans celui d'un détective privé. Encore une fois, c'est un succès
commercial immense, que ne démentira pas le pamphlet anti-raciste Mississippi
burning, réalisé un an plus tard. Toujours dans une veine “droits de
l'homme non respectés”, Alan Parker s'attaque, en 1990 et avec Bienvenue au
paradis, aux camps de concentration qu'avaient mis en place les Américains
au cours de la Seconde Guerre mondiale, et dans lesquels ils parquaient leurs
prisonniers japonais. Beucoup plus léger sera Les Commitments,
l'histoire de l'ascension et de la chute d'un groupe de rock irlandais. Enorme
succès au box-office, une fois de plus, pour un réalisateur qui aura très
rarement connu l'échec. Seul Aux bons soins du Dr. Kellogg, mené par un
Anthony Hopkins directeur d'un centre de remise en forme dans l'Amérique des
années 30, semble marquer un temps d'arrêt aux succès enchaîné par le
réalisateur anglais qui n'a jamais tourné dans son pays natal, ce qui ne sera
d'ailleurs pas le cas d'Evita, la comédie musicale d'Andrew Lloyd Webber
que Parker porte à l'écran avec Madonna dans le rôle d'Evita Peròn, femme de
Juan Peròn, dictateur qui gourverna l'Argentine de 1946 à 1955. Retour à
l'Irlande en1999 pour Les cendres d'Angela, noire chronique des années
de misère. Et c'est un Alan Parker toujours aussi militants qui nous livre
aujourd'hui un plaidoyer contre la peine de mort avec La vie de David Gale,
où c'est un farouche militant abolitionniste (Kevin Spacey) qui se retrouve
dans le couloir de la mort...
FILMOGRAPHIE
1976
Bugsy Malone (id.)
1978
Midnight Express (id.)
1980 Fame
(id.)
1982
Shoot the Moon (L'usure du temps)
Pink Floyd The Wall (The wall)
1984
Birdy (id.)
1986
Angel Heart (id.)
1988
Mississippi Burning (id.)
1990 Come
See the Paradise (Bienvenue au Paradis)
1991 The
Commitments (Les Commitments)
1994 The
Road to Wellville (Aux bons soins du Dr. Kellogg)
1996
Evita (id.)
1999
Angela's Ashes (Les cendres d'Angela)
2003 The
Life of David Gale (La vie de David Gale)