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Pascal Légitimus
Bien que né à Paris, le (vendredi)
13 mars 1959, Pascal Légitimus est un Antillais pure souche. Enfin pure
souche... sa maman est arménienne ! Mais son papa, Théo, acteur, est quant
à lui bel et bien martiniquais, fils de la grande comédienne Darling Légitimus.
Le petit Pascal grandit à Paris au sein d'une famille de saltimbanques, dont il
ne tarde pas à suivre la trace, passant tout son temps libre devant la télé ou
au cinéma (c'est toujours un début...). A 9 ans, il monte pour la première fois
sur les planches, au Théâtre de l'Athénée, dans la comédie musicale "La
planète inconnue". A 10 ans, il est à la télévision dans une émission
intitulée "Samsong", mais cela n'entache rien à une scolarité qui
sera des plus normales, même si le passe-temps préféré du petit Pascal est
alors de faire rire ses petits camarades du collège, et du lycée
Claude-Bernard. C'est là qu'il fait la rencontre de Daniel Schick (futur homme
de radio) et de Dominique Segall (futur attaché de presse des stars), avec lesquels
il monte un club de théâtre qui, pendant six ans, leur permettra de monter des
pièces présentées devant une moyenne de quatre cents élèves lors des fêtes de
fin d'année. Légitimus, à cette même époque (la fin des années 70) travaille
également avec Eric Civanyan, un jeune metteur en scène de théâtre qui passera
à la réalisation ciné dans les années 90. Et même s'il obtient un DEUG d'études
théâtrales à la Sorbonne, il se retrouve impitoyablement recalé à tous les
concours d'art dramatique, et monte alors, de son propre chef et avec la
collaboration de son pote Seymour Brussel, son premier spectacle de
café-théâtre, intitulé "Les bananes". Le duo poursuivra leur carrière
naissante dans moult autres cabarets parisiens, avant d'intégrer, au début des
années 80, la mythique émission "Le petit théâtre de Bouvard", où
Pascal fait la rencontre de plein de gens, mais surtout de trois autres joyeux
lurons nommés Smaïn, Didier Bourdon et Bernard Campan. Accompagnée de Seymour
Brussel, la bande des quatre tournera son premier grand film dans la foulée du
succès du "Petit théâtre de Bouvard", Le téléphone sonne toujours
deux fois, une parodie de film policier un peu foutraque. Mais Pascal Légitimus
trouve aussi, en solo, de petits rôles ici et là au cinéma, notamment dans
Pinot simple flic et Black mic-mac. Alors que l'émission de télé touche à sa
fin, Smaïn alors le groupe pour tenter une carrière solo, et les quatre z'amis
restant montent leur propre troupe, baptisée Les Quatre Quarts, tournant à
travers la France jusqu'au jour où ils rencontrent le producteur Paul Lederman,
qui les prend en main pour les relancer. Les débuts des nouvellement nommés Les
Inconnus (moins Seymour Brussel, qui quitte le groupe à son tour) sont
difficiles, mais très rapidement, à partir de 1989, le trio comique fait des
ravages dans la France entière, avec des sketches ultra-culte comme "Les
pétasses" ou "Télémagouille". Entre-temps, Pascal Légitimus
trouve son premier grand rôle au cinéma, celui du petit ami de l'héroïne de
L'œil au beur(re) noir, rôle qui le voit cité au César du Meilleur jeune espoir
masculin en 1988.
Mais la vie de Légitimus, en cette
fin des années 80, est avant tout sur scène : ce sont en effet les grandes
années des Inconnus (qui raflent toutes les récompenses, ou presque, aux
Molière 1991), et qui remettent ça à la télévision avec "La télé des
Inconnus". Emission qui, de 1990 à 1992, fera délirer jusqu'aux plus
ronchons des téléspectateurs avec les parodies des émissions phare de la télé
française. Entre-temps, chacun sent qu'une carrière au sein d'un groupe ne peut
s'éterniser, et Pascal Légitimus apparaît régulièrement dans des films
extérieurs au trio, notamment Siméon, réalisé par sa “compatriote” Euzhan
Palcy. Finalement, le trio se décide lui aussi à sauter le pas et à écrire et
jouer dans leur premier grand film : ce sera Les trois frères, (co-réalisé
par Bourdon et Campan), qui fera un carton gigantesque dans l'Hexagone avec
près de sept millions d'entrées. L'histoire de trois hommes nés de père inconnus
et qui se découvrent demis-frères, bientôt lancés dans de rocambolesques
aventures à travers la France. Hélas, pour de sombres problèmes contractuels
avec leur ex-manager Paul Lederman, qui détient les droits du nom Les Inconnus
et leur interdit par contrat de se produire ensemble, le trio éclate, et le
binôme Bourdon/Campan poursuit de son côté, pendant que Pascal Légitimus
s'affirme plutôt dans la mise en scène, d'abord en aidant Elie et Dieudonné à
accoucher de leur premier spectacle en 1993, suivi par les mises en scène des
spectacles de Pierre Palmade, Laurent Ruquier, Anthony Kavanagh et aujourd'hui
Jérôme Rousseau.
Entre-temps, le comédien trouve
quelques premiers rôles au cinéma : il est un jeune Antillais au chômage
qui se fait génétiquement manipuler par un savant fou dans L'annonce faite à
Marius, puis incarne l'un des trois prétendants à la main de l'héroïne de
L'homme de ma vie. A la télévision, il est aussi un très crédible profileur
dans la série "Profession : profileur", et apparaît en tout petit
(un caméo non crédité au générique) dans le film suivant de Bourdon et Campan,
Le pari. 2000 marque enfin sa première grande réalisation solo, avec
Antilles-sur-Seine, comédie policière dédiée à la communauté antillaise de
Paris, avec Chantal Lauby dans le rôle principal, celui d'une inspectrice de
choc enquêtant sur un bien étrange enlèvement. Enfin, 2001 est en revanche
l'année des règlements de comptes : ayant enfin résolu le différend qui
les opposait avec Lederman, le trio des Inconnus se reforme, édite en vidéo et
DVD les meilleurs moments de "La télé des Inconnus" et se retrouve
sur grand écran pour Les Rois mages, à nouveau écrit et réalisé par la paire
Bourdon/Campan. L'histoire, évidemment, évoque les Rois mages, sauf qu'ils se
retrouvent légèrement décalés à notre époque... On le voit ensuite en travesti
poursuivi par un Vincent Perez psychopathe dans Le pharmacien de garde, en
gérant d'un magasin Etam dans Toutes les filles sont folles, aux côtés de
Lorànt Deutsch, Jalil Lespert et François Berléand dans Les amateurs, et en
acteur qui ne veut pas jouer avec Laurent Baffie dans Les clefs de bagnole. En
attendant Nord-Plage de José Haytot, on a vu Pascal Legitimus en maton rêvant
de fortune dans Quartier V.I.P aux côtés de Johnny Hallyday et Valeria Bruni
Tedeschi et aujourd'hui dans Saint-Jacques... La mecque de Colline Serreau, où
il campe un pèlerin sur la route de Saint-Jacques de Compostelle.
FILMOGRAPHIE EN TANT QU'ACTEUR
1984 Pinot simple flic (Jugnot)
Le
téléphone sonne toujours deux fois (Vergne)
1985 Le quatrième pouvoir (Leroy)
Black
mic-mac (Gilou)
1988 L'œil au beur(re) noir
(Meynard)
1990 Génial, mes parents
divorcent ! (Braoudé)
1991 Siméon (Palcy)
1993 Neuf mois (Braoudé)
1994 Lumière noire (Hondo)
1995 Les trois frères (Bourdon,
Campan)
1996 L'homme idéal (Gélin)
1997 L'annonce faite à Marius
(Sbraire)
Le
pari (Bourdon, Campan)
1999 Tôt ou tard... (Etienne)
2000 Antilles sur Seine
(Légitimus)
2001 Les Rois mages (Bourdon,
Campan)
2003 Le pharmacien de garde
(Veber)
Toutes les filles sont folles
(Pouzadoux)w
Les amateurs (Valente)
Les clefs de bagnole (Baffie)
2004 Nord-Plage (Haytot)
2005 Quartier V.I.P. (Firode)
Saint-Jacques... La mecque
(Serreau)
FILMOGRAPHIE EN TANT QUE
RÉALISATEUR
2000 Antilles sur Seine