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Jude Law
Né le 29 décembre 1972 en Angleterre (mais sa date de naissance prête
fortement à controverse, puisque d'autres sources disent qu'il est en fait né
en... 1966 !), Jude Law tient son prénom de la chanson "Hey
Jude", des Beatles. Il grandit dans la banlieue de Londres, puis apparaît,
alors qu'il a à peine 17 ans, dans la série télévisée "Families".
Quelques rôles sur petit écran plus tard, Jude débute au théâtre et au cinéma
quasiment en même temps, au théâtre dans la pièce "Pygmalion", qu'il
joue en tournée en Italie, puis à Londres dans "The Fastest Clock in the
Universe". Au cinéma, il apparaît d'abord, en 1992, dans le court métrage
The Crane, pour le British Film Institute, puis tient, un an plus tard, le rôle
principal de Shopping, film par l'entremise duquel il rencontre l'actrice Sadie
Frost, qu'il épouse sans tarder. Après ce premier film, inédit en France mais
quasi culte outre-Manche (la folle équipée d'un couple de malfrats qui adore
défoncer les vitrines des magasins en voiture pour y faire, donc, leur
shopping), on le voit en petit dans I love you, I love you not, avec Jeanne
Moreau et Claire Danes, puis en plus grand dans Bienvenue à Gattaca, où il est
en chaise roulante aux côté d'Uma Thurman et Ethan Hawke. Il incarne un gigolo
violent dans Minuit dans le jardin du Bien et du Mal, de Clint Eastwood, et,
très actif car désormais très demandé, il enchaîne les tournages à vitesse
grand V, porté par un physique unique, quelque part entre le pâtre grec et la
petite gouape : outre le rôle principal d'eXistenZ, de David Cronenberg,
son incarnation d'un vampire post-moderne dans l'intrigant Wisdom of
crocodiles, puis Oscar Wilde, où il était Bosie, l'amant du génial dramaturge anglais,
Jude Law sauvait du naufrage la bluette sentimentale Le “cygne” du destin.
Star emblématique d'une nouvelle génération d'acteurs (suave mais
ambigu, sensuel mais imprévisible), il aborde Hollywood avec Le talentueux Mr.
Ripley, dans lequel, fils à papa qui se la coule douce dans l'Italie des années
50, il faisait face à un Matt Damon pour le moins vampirisant. On le revoit
ensuite dans Final cut, dans lequel il tient son propre rôle : on apprend
que Jude n'est pas très gentil avec ses amis intimes qui, à ses funérailles,
découvrent avoir été filmés par le garnement dans leurs moments les plus...
intimes. Malsain, ce film sera suivi d'un autre réalisé par le même tandem, les
comédiens Ray Burdis et Dominic Anciano : Gangsters, sex et karaoké,
ultra-violente satire des films noirs. Stalingrad – Enemy at the gates
permettait l'accession à la plus haute marche du comédien anglais, qui y tenait
le rôle principal (un sniper russe pendant le siège de Stalingrad, en 1944).
Désormais sur la A-List de Hollywood, Jude Law est de tous les projets les plus
“hot”. Steven Spielberg ne s'y est pas trompé, qui lui confie l'étrange rôle de
l'androïde Gigolo Joe dans A.I. – Artificial Intelligence, projet longtemps
développé par Stanley Kubrick. Transformation radicale l’année suivante pour
Les sentiers de la perdition et son rôle de photographe tueur Maguire, aux
dents abimées et au crâne déplumé, poursuivant sans relâche le personnage joué
par Tom Hanks. Puis c’est la guerre de sécession qui emporte Jude Law,
l’ouvrier sudiste, dans la tourmente et avec lui son amour passionné pour la
belle Nicole Kidman restée à Cold Moutain. 2004 est une année riche pour
l’acteur puisqu’elle ajoute à sa filmographie déjà brillante, six nouveaux
longs métrages dont le subtil Closer qui donne lieu à un pervers chassé croisé
amoureux entre Julia Roberts, Clive Owen, Natalie Portman et l’acteur, et le
titanesque Aviator de Scorsese où l’intéressé incarne le célèbre Errol Flynn.
Avec Capitaine Sky et le monde de demain, il retrouve Gwyneth Paltrow pour une
œuvre d’anticipation d’un esthétisme visuel impressionnant. Séducteur volage
dans Irrésistible Alfie, narrateur des Désastreuses aventures des orphelins
Baudelaire, Jude Law est de toutes les parties. Il le confirme une fois de plus
en s’affichant aujourd’hui au casting du film Les fous du roi pour lequel il a
pour partenaires Sean Penn, Kate Winslet, Mark Ruffalo, Anthony Hopkins ou
encore James Gandolfini. Royal ! La suite s’annonce tout aussi
prestigieuse puisque Jude interprètera Wil, un architecte londonien en pleine
crise conjugale dans Breaking and Entering, dont la rencontre avec une réfugiée
bosniaque et son fils va bouleverser sa vie du tout au tout. Ajoutons à cela le
fait que l’acteur sera dirigé par Wong Kar-wai dans My Blueberry Nights et vous
aurez un aperçu assez complet de la carrière idéal d’un acteur bourré de
talent !
FILMOGRAPHIE
1993 Shopping (Anderson)
1996 I Love You, I Love You Not (id.) (B. Hopkins)
1997 Wilde (Oscar Wilde) (Gilbert)
Gattaca (Bienvenue
à Gattaca) (Niccol)
Bent (Mathias)
Midnight in the
Garden of Good and Evil (Minuit dans le jardin du Bien et du Mal) (Eastwood)
1998 eXistenZ (id.) (Cronenberg)
The Wisdom of
Crocodiles (Wisdom of crocodiles) (Leong)
Music from Another
Room (Le “cygne” du destin) (Peters)
1999 Final Cut (id.) (Anciano, Burdis)
The Talented Mr.
Ripley (Le talentueux Mr. Ripley) (Minghella)
Love, Honor &
Obey (Gangsters, sex et karaoké) (Anciano, Burdis)
2000 Enemy at the Gates (Stalingrad – Enemy at the gates) (Annaud)
2001 A.I. – Artificial Intelligence (A.I. – Intelligence artificielle)
(Spielberg)
2002 Road to Perdition (Les sentiers de la perdition) (Mendes)
2003 Cold Mountain (Retour à Cold Mountain) (Minghella)
2004 I Heart Huckabees (J’adore Huckabees) (O Russell)
Sky Captain and the World of Tomorrow (Capitaine Sky et le monde de
demain) (Conran)
Alfie (Irrésistible Alfie) (Shyer)
Closer (Closer – Entre adultes consentants) (Nichols)
The Aviator (Aviator) (Scorsese)
Lemony Snicket’s A Series of Unfortunate Events (Les
désastreuses aventures des orphelins Beaudelaire) (Silberling)
2006 All the King’s Men (Les fous du roi) (Zaillian)
Breaking and
Entering (Minghella)
The Holiday (Amours
longue distance) (Meyers)
2007 My Blueberry Nights (Kar-wai)