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Morgan Freeman
Né à Memphis, dans le Tennessee, le 1er juin 1937,
Morgan Freeman s’engage, à l’âge de 18 ans, dans l’armée de l’air américaine.
Après cinq ans de bons et loyaux services, il se rend à Los Angeles et
s’inscrit au Conservatoire d’art dramatique, puis débute dans une troupe de
danseurs-musiciens de San Francisco et travaille avec le chorégraphe Matt
Mattox, avant de tenir ses premiers rôles au théâtre, off-Broadway, dans
"The Nigger Lovers" et "Coriolan", qui lui vaut l’Obie
Award. Découvert à Broadway en 1968 dans "Hello Dolly !" aux
côtés de Pearl Bailey et Cab Calloway, Morgan Freeman y joue ensuite "Mère
courage", "Purlie" et "The Mighty Gents", spectacle
pour lequel il est nominé au Tony Award et qui lui vaut le Drama Desk Award.
Parallèlement à sa carrière théâtrale, Freeman est rapidement sollicité par la
télévision. Dans les années 70, il est la vedette du feuilleton "The
Electric Company", qui le fait connaître du public populaire américain,
sans oublier une apparition savoureuse dans "Wonder Woman". C'est à
cette époque que Morgan commence à tâter de la pellicule au cours de brèves
apparitions dans Brubaker, L'œil du témoin ou encore L'affrontement
de Paul Newman. Il lui faudra attendre 1987 pour s’imposer dans La rue,
de Jerry Schtazberg, où il incarne un souteneur sadique et violent. Les
“professionnels de la profession” commencent enfin à s'emballer, avec à la clé
ses premières nominations au Golden Globe et à l'Oscar, plus l'Independant
Sprit Award du meilleur second rôle. Mais c’est le mélo Miss Daisy et son
chauffeur, en 1989, qui le fait connaître du monde entier. Il y tient le
rôle du chauffeur attentif et amoureux d’une vieille femme dans l’Amérique
sudiste (et raciste) des années 50. Nouvelle razzia de récompenses pour
l'acteur black en passe de devenir le Sidney Poitier des années 90 : Golden
Globe, Ours d'argent du Meilleur acteur à Berlin et nouvelle nomination à
l'Oscar. En 1993, Morgan Freeman signe sa première – et unique à ce
jour – réalisation, Bopha !, un drame sur l’Apartheid (inédit
en France) interprété par Danny Glover, Malcolm McDowell et Alfre Woodard. La
suite de sa carrière alterne le bon comme le dispensable : à son crédit, son
tandem de flics avec Brad Pitt dans le sombre Seven, du fils de pub
David Fincher, la chevauchée tout aussi crépusculaire d'Impitoyable, et
surtout sa composition très digne en bagnard dans Les évadés, l'une des
plus belles adaptations de Stephen King, qui lui vaudra sa dernière citation en
date à l'Oscar. Depuis, on l'a vu réduit aux utilités dans Moll Flanders,
voire dans Amistad pourtant signé Spielberg, rejouer le coup du tandem
explosif dans la soporifique Poursuite, et même monter en grade
– au propre seulement – dans Deep impact, où il n'est rien
moins que Président des Etats-Unis. Nurse Betty lui donne l'occasion de
se renouveler un tantinet en gangster fantasmant sur la belle Renée Zellweger
tandis que Suspicion, remake du Garde à vue de Claude Miller, lui permet
de reprendre le rôle de Lino Ventura, aux côtés de Gene Hackman et Monica
Bellucci. Il apparaît ensuite dans Le masque de l'araignée, dans lequel
il reprend sans grande conviction son personnage du détective Alex Cross (vu
dans Le collectionneur), pour résoudre une affaire de kidnapping d'enfants dans
les hautes sphères de Washington. Double actualité pour cet été, dans la lignée
de ses derniers films à prétention ouvertement commerciales : le thriller Crimes
et pouvoir où il retrouve Ashley Judd, sa partenaire dans Le
collectionneur, et La somme de toutes les peurs, quatrième volet des
aventures de Jack Ryan, cette fois signée Phil Alden Robinson, avec une
histoire de terroristes voulant déglinguer le Super Bowl à coup de bombe
nucléaire. Le voici aujourd'hui dans Dreamcatcher du revenant Lawrence
Kasdan, où, après Les évadés, dans l'univers du maître Stephen King (un
bon cru !) sous l'uniforme d'un colonel sadique et barjo confronté à la
prolifération d'un virus extraterrestre. Un prélude à une année 2003 chargée
durant laquelle il sera tour à tour prêtre dans Levity, juge dans The
Big Bounce et... Dieu dans Bruce Almighty, avec Jim Carrey. Il est
également en pourparlers avec l'Anglais Michael Winterbottom pour tourner
auprès de Julianne Moore dans Freedomland.
FILMOGRAPHIE
1965 The Pawnbroker (Le prêteur sur gages) (Lumet)
1971 Who Says I Can’t Ride a Rainbow ? (Mann)
1980 Brubaker (id.) (Rosenberg)
Eyewitness
(L’œil du témoin) (Yates)
1984 Harry and Son (L’affrontement) (Newman)
Teachers
(Ras les profs) (Hill)
1985 Marie (Donaldson)
This
Was Then… This Is Now (Cain)
1987 Street Smart (La rue) (Schatzberg)
1988 Clean and Sober (Retour à la vie) (Gordon
Caron)
1989 Lean on Me (Avildsen)
Johnny
Handsome (Johnny belle gueule) (Hill)
Driving
Miss Daisy (Miss Daisy et son chauffeur) (Beresford)
Glory
(id.) (Zwick)
1990 The Bonfire of the Vanities (Le bûcher des
vanités) (De Palma)
1991 Robin Hood, Prince of Thieves (Robin des bois,
prince des voleurs) (Reynolds)
1992 Unforgiven (Impitoyable) (Eastwood)
The
Power of One (La puissance de l’ange) (Avildsen)
1994 The Shawshank Redemption (Les évadés)
(Darabont)
1995 Outbreak (Alerte !) (Petersen)
1996 Seven (id.) (Fincher)
Chain
Reaction (Poursuite) (Davis)
Moll
Flanders (id.) (Densham)
1997 Kiss the Girls (Le collectionneur) (Fleder)
Amistad
(id.) (Spielberg)
Deep
Impact (id.) (Leder)
1998 Hard Rain (Pluie d'enfer) (Soloman)
1999 Nurse Betty (id.) (LaBute)
2000 Under Suspicion (Suspicion) (Hopkins)
2001 Along Came A Spider (Le masque de l'araignée)
(Tamahori)
2002 High Crimes (Crimes et pouvoir) (Franklin)
The
Sum of All Fears (La somme de toutes les peurs) (Alden Robinson)
2003 Dreamcatcher (id.) (Kasdan)
Levity
(Solomon)
Bruce
Almighty (Shadyac)
The
Big Bounce (Armitage)