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Bruno Cremer

 

Bruno Cremer a vu le jour à Saint-Mandé, le 6 octobre 1929.

Dès l'adolescence, il se destine à devenir comédien, et, une fois

ses études secondaires achevées, suit pendant dix ans les cours

du Conservatoire. Il effectue ses grands débuts sur scène en

1953, au Théâtre de l'Œuvre, avec "Robinson" de Jules

Supervielle. Pendant les dix années qui suivront, le jeune

comédien se dévoue uniquement aux planches, jouant

notamment dans "Le mari idéal" d'Oscar Wilde, "Periclès" de

William Shakespeare et "Pauvre Bitos" de Jean Anouilh. Celui-

ci, sous le charme de l'interprétation de l'acteur, lui confiera

dans la foulée le rôle principal de "Becket", pour sa création.

Cremer tiendra le haut de l'affiche avec cette pièce pendant

près de deux ans et demi, devenant alors un jeune acteur en

vogue. Nous sommes au milieu des années 50, et le comédien

débute parallèlement au cinéma avec de petits rôles, avant de

trouver un mentor en la personne de Pierre Schoedoerffer, qui

lui confie le rôle principal de La 317e section, celui de

l'adjudant baroudeur Willsdorf. Dès ce film, qui marque alors

fortement les esprits, Bruno Cremer impose un physique –

 costaud, massif, imposant – et son regard très clair, profond,

parfois un peu froid. Un profil calibré pour des rôles d'action,

que Cremer va notamment continuer d'enchaîner pour le

compte de Schoendoerffer, mais aussi de Claude Boisset, avec

lequel il tournera à quatre reprises. Il est aussi un journaliste

humaniste chez Costa-Gavras (Section spéciale), un détective

façon Marlowe (La puce et le privé), un flic corrompu et

sadique (A coup de crosse) ou un professeur qui se laisse

séduire par sa jeune élève (Noce blanche, de Jean-Claude

Brisseau, qu'il retrouve régulièrement). En tout état de cause,

un personnage d'homme fort, mais avec des faiblesses et des

nuances exacerbées par le jeu intériorisé d'un comédien qui a,

depuis une dizaine d'années, abandonné le cinéma pour la

télévision où il a campé un très bon Maigret. Retour

aujourd'hui au grand écran via deux films : d'abord Sous le

sable, de François Ozon, où il incarne l'amour éternel, par-delà

la mort, de Charlotte Rampling, et bientôt Mon père, de José

Giovanni, avec lequel, fait assez étonnant, il n'avait encore

jamais tourné.

 

FILMOGRAPHIE

 

1957 Quand la femme s'en mêle (Y. Allégret)

 

1960 Le tout pour le tout (Dally)

 

      La morte a les yeux bleus (Fog)

 

1964 La 317e section (Schoendoerffer)

 

1966 Paris brûle-t-il ? (Clément)

 

      Objectif 500 millions (Schoendoerffer)

 

1967 Si j'étais un espion (Blier)

 

      Un homme de trop (Costa-Gavras)

 

      Lo stranniero (L'étranger) (Visconti)

 

      Le viol (Doniol-Valcroze)

 

      Le tueur aime les bonbons (Cloche)

 

1968 Les Gauloises bleues (Cournot)

 

      La bande à Bonnot (Fourastié)

 

      Bye bye Barbara (Deville)

 

1969 Pour un sourire (Dupont-Midy)

 

      Cran d'arrêt (Boisset)

 

      Le temps de mourir (Farwagi)

 

1971 L'amante dell'orsa maggiore (Orsini)

 

1972 L'attentat (Boisset)

 

      R.A.S. (Boisset)

 

      Sans sommation (Gantillon)

 

1973 Le protecteur (Hanin)

 

1974 La chair de l'orchidée (Chéreau)

 

      Les suspects (Wyn)

 

1975 Section spéciale (Costa-Gavras)

 

      Les loubards (Barjol)

 

      Le bon et les méchants (Lelouch)

 

1976 L'alpagueur (Labro)

 

1977 Wages of Fear (Le convoi de la peur) (Friedkin)

 

      L'ordre et la sécurité du monde (D'Anna)

 

1978 Même les mômes ont du vague à l'âme (Daniel)

 

      On efface tout (P. Vital)

 

      Une histoire simple (Sautet)

 

1979 Tout est à nous (Daniel)

 

1980 Aimée (Farges)

 

      Une robe noire pour un tueur (Giovanni)

 

      Anthracite (Niermans)

 

1981 La puce et le privé (Kay)

 

      Josephe (Frank)

 

      Espion lève-toi (Boisset)

 

1982 L'honneur d'un capitaine (Schoendoerffer)

 

      Le prix du danger (Boisset)

 

1983 Effraction (Duval)

 

      Un jeu brutal (Brisseau)

 

1984 Le matelot 512 (Allio)

 

1985 Fanny Pelopaja (A coup de crosse) (Aranda)

 

      Derborence (Reusser)

 

      Le transfuge (Lefebvre)

 

1986 Tenue de soirée (Blier)

 

      Adieu je t'aime (Bernard-Aubert)

 

      Falsch (Dardenne)

 

1988 De bruit et de fureur (Brisseau)

 

1989 Atto di dolore (Acte d'amour) (Squitieri)

 

      Tumultes (Van Effenterre)

 

      Noce blanche (Brisseau)

 

      L'union sacrée (Arcady)

 

1990 Money (id.) (Stern)

 

      Un vampire au paradis (Bahloul)

 

1992 Taxi de nuit (Leroy)

 

2000 Sous le sable (Ozon)

 

      Mon père (Giovanni)