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Guillaume Canet

 

Guillaume Canet, né le 10 avril 1973 à Boulogne-Billancourt, commence dans la vie active en faisant du saut d'obstacles à cheval (son père est éleveur), mais renonce au hippisme suite à une mauvaise blessure. Il opte alors pour la comédie et suit la classe libre du Cours Florent, avant de débuter au théâtre. Mais il court aussi les castings et son premier rôle sera, effectivement, un premier rôle, puisqu'il tient la vedette de "La colline aux mille enfants" pour la télévision, sous la direction de Jean-Louis Lorenzi. Suivront toute une série de téléfilms : "Jeanne", "Ils n'ont pas vingt ans", un épisode de la série "Le juge est une femme", "Je m'appelle Régine", "Le voyage de Pénélope", "Le cheval de cœur", "Electrochoc", "Dix-sept ans et des poussières", "Pardaillan", "Le porteur de destin"... A chaque fois, ou presque, le rôle principal. La scène n'est pas en reste, puisque Guillaume Canet donne aussi la réplique à Christophe Malavoy dans la pièce "La ville dont le prince est un enfant", mis en scène par Pierre Boutron, et qui l'emmènera en tournée aux quatre coins de la France. Suivront, toujours sur scène, "Grande école" et "Les enfants du paradis", dans une mise en scène de Marcel Maréchal. Guillaume mettra également lui-même en scène une pièce, "Vernissage", de Vaclav Havel, au Petit Théâtre Hébertot. Et s'enflamme pour la réalisation, tournant un court-métrage, Sans regret.

C'est Barracuda, huis clos enfiévré entre un vieil homme (Jean Rochefort) et son voisin de palier, qui marque la première incursion, fort remarquée, de Guillaume Canet sur grand écran. Auparavant, il avait juste figuré dans plusieurs courts-métrages (Fils unique, de Philippe Landoulsi, Un ange passe, d'Emmanuel Jeaugey, Madame Verdoux, de Jean-Luc Reynaud). Par la suite, il tient un petit rôle d'auto-stoppeur dans Ceux qui m'aiment prendront le train, puis, en petite frappe des banlieues, tient la dragée haute à Gérard Lanvin dans En plein cœur, pour lequel il est nommé au César du Meilleur espoir. Nouveau grand espoir du cinéma français, plutôt sanguin et physique que cérébral, il enchaîne sur Je règle mon pas sur le pas de mon père de Rémi Waterhouse, dans lequel il fait équipe avec un drôle de géniteur, truand et arnaqueur de petite envergure. Il reprend alors la caméra pour la réalisation de son deuxième court-métrage, Je taim, sur les relations douloureuses entre une petite fille et son père junkie. Puis c'est une première consécration : Guillaume est choisi par Danny Boyle pour donner la réplique à Leonardo DiCaprio et Virginie Ledoyen dans La plage, un des films les plus attendus de 1999. Devenu star, il enchaîne les tournages : il est successivement un photographe de faits divers dans La fidélité, un oiseau de nuit qui fraye avec de drôles de vautours dans Les morsures de l'aube, un jeune Français parti à New York à la recherche de son père dans The day the ponies come back, un journaliste fouineur enquêtant sur la mort de Vidocq, puis un amnésique perturbé, en plein Moyen Age, dans Le frère du guerrier, pour lequel il retrouvait Pierre Jolivet, son réalisateur d'En plein cœur. Car Guillaume est un garçon fidèle, qui le prouve en tenant un petit rôle dans Mille millièmes, la fantaisie immobilière de Rémi Waterhouse. Il revient ensuite au premier plan avec Jeux d’enfants, où il vit une histoire d’amour sur plusieurs d’années avec Marion Cotillard.

Mais on sait désormais que le jeune comédien a d’autres cordes à son arc puisque, après avoir réalisé plusieurs courts métrages, il est passe avec brio au long avec Mon idole, satire mordante du show-business et de ses trompe-l’œil dans lequel il joue lui-même, face à François Berléand, un jeune loup de la télé prêt à tout pour s’imposer face à un éminent (et décadent) producteur... Après avoir participé au casting fleuve de la comédie de Laurent Baffie,  Les clefs de bagnoles, il endosse le T-shirt de Gus, le héros de Narco, un pauvre type en proie à la narcolepsie qui raconte ses rêves à un psy qui lui les pique pour en faire des bandes dessinées, puis la tunique “camouflage” bleue et rouge de l’armée française dans les tranchées de la Première Guerre mondiale dans Joyeux Noël de Christian Carion. En tête d’un casting international où il retrouve sa compagne, Diane Kruger, il joue le lieutenant Audebert passant une trêve avec Anglais et Allemands pour fêter le Noël 1914. Dans un autre registre, on le verra bientôt à l’affiche du drame familial L’Enfer de Danis Tanovic, de la comédie cosmique Un ticket pour l'espace d’Eric Lartigau et de son propre film, auquel il vient de donner le dernier tour de manivelle, Ne le dis à personne. Un artiste complet, quoi.

 

FILMOGRAPHIE EN TANT QU'ACTEUR

 

1996 Barracuda (Haïm)

 

1998 Ceux qui m'aiment prendront le train (Chéreau)

            En plein cœur (Jolivet)

 

1998 Je règle mon pas sur le pas de mon père (Waterhouse)

 

1999 The Beach (La plage) (Boyle)

 

2000 La fidélité (Zulawski)

            The Day the Ponies Come Back (id.) (Schatzberg)

            Les morsures de l'aube (De Caunes)

            Vidocq (Pitof)

 

2001 Le frère du guerrier (Jolivet)

            Mille millièmes (Waterhouse)

 

2002 Mon idole (Canet)

 

2003 Jeux d’enfants (Samuell)

            Les clefs de bagnole (Baffie)

 

2004 Narco (Lellouche, Aurouet)

 

2005 Joyeux Noël (Carion)

L’Enfer (Tanovic)

Un ticket pour l'espace (Lartigau)

Ne le dis à personne (Canet)

 

FILMOGRAPHIE EN TANT QUE RÉALISATEUR

 

2002 Mon idole

 

2005 Ne le dis à personne