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Didier Bourdon

 

Didier Bourdon est né le 23 janvier 1959 à Alger. Comme beaucoup de pieds-noirs, il quittera l'Algérie en famille suite aux événements de 1962, direction la France où il grandit à Biarritz. Très sportif (il pratique le rugby dans son enfance), il suit ses premiers cours d'art dramatique à 16 ans, puis fait son entrée au Conservatoire dans la foulée, où il aura notamment pour partenaire Christophe Lambert. Il joue alors Shakespeare et Molière sur scène, et même au cinéma, puisqu'il tient son premier (petit) rôle à l'écran dans Le bourgeois gentilhomme de Roger Coggio. En 1982, Bourdon débute dans le café-théâtre, où il fait la connaissance d'un certain Pascal Légitimus et d'un autre certain Bernard Campan. Le trio intègre rapidement "Le petit théâtre de Bouvard", émission culte de l'impro comique à la télé française, où le jeune comédien connaît sa première gloire. Au sein de l'émission, il reste très lié à Campan et à Légitimus, mais aussi à Smaïn et Seymour Brussel. Tous les cinq, ils tourneront leur premier grand film dans la foulée du succès du "Petit théâtre de Bouvard", Le téléphone sonne toujours deux fois, une parodie de film policier un peu foutraque. Smaïn quitte alors le groupe pour tenter une carrière solo, et les quatre z'amis restant montent leur propre troupe, baptisée Les Quatre Quarts, tournant à travers la France jusqu'au jour où ils rencontrent le producteur Paul Lederman, qui les prend en main pour les relancer. Les débuts des nouvellement nommés Les Inconnus (moins Seymour Brussel, qui quitte le groupe à son tour) sont difficiles, mais très rapidement, à partir de 1989, le trio comique fait des ravages dans la France entière, avec des sketches ultra-culte comme "Les pétasses" ou "Télémagouille". Ce sont les grandes années des Inconnus (qui raflent toutes les récompenses, ou presque, aux Molière 1991), qui remettent ça à la télévision avec "La télé des Inconnus". Emission qui, de 1990 à 1992, fera délirer jusqu'aux plus ronchons des téléspectateurs avec les parodies des émissions phare de la télé française. Entre-temps, chacun sent qu'une carrière au sein d'un groupe ne peut s'éterniser. Didier Bourdon a déjà tenu plusieurs rôles au cinéma en solo : on l'a notamment vu dans le délire baroque L'œil qui ment de Raoul Ruiz, avec Daniel Prévost, ainsi que dans la série noire fantastique La machine, avec Gérard Depardieu, dans le rôle d'un scientifique qui importe l'esprit d'un homme dans le corps d'un autre... Des personnages noirs et ambigus, loin des déguisements de "La télé des Inconnus"...

En 1995, bye bye la télé, bonjour le cinéma pour un trio qui, désormais, voit grand. Et Les trois frères, leur premier film (réalisé par le binôme Bourdon/Campan), fera un carton gigantesque dans l'Hexagone. L'histoire de trois hommes nés de pères inconnus et qui se découvrent demi-frères, bientôt lancés dans de rocambolesques aventures à travers la France. Hélas, pour de sombres problèmes contractuels avec leur ex-manager Paul Lederman, qui détient les droits du nom Les Inconnus et leur interdit par contrat de se produire ensemble, le trio éclate. Didier Bourdon reste alors avec Bernard Campan pour écrire, réaliser et jouer dans Le pari, où nos deux amis décident d'arrêter de fumer (ce qui ne va pas sans difficultés), puis dans L'extraterrestre, épopée auvergnate d'un alien tombé sur la Terre un peu par hasard et qui aimerait bien rentrer chez lui... Moindre succès pour ces deux films, surtout le dernier, alors que par ailleurs, Bourdon n'apparaît que sporadiquement au cinéma, son rôle le plus notable étant celui du mari cocu de Tout doit disparaître. Il tient également un petit rôle clin d'œil (une grosse Antillaise, comme dans un des sketches de "La télé des Inconnus") dans Antilles sur Seine, le premier film de son compère Légitimus. 2001 sera l'année des réglements de comptes. Ayant enfin résolu le différend qui les opposait avec Lederman, le trio se reforme, édite en vidéo et DVD les meilleurs moments de "La télé des Inconnus" et se retrouve sur grand écran pour Les Rois mages, à nouveau écrit et réalisé par la paire Bourdon/Campan. L'histoire, évidemment, des Rois mages, sauf que légèrement décalée à notre époque. De retour deux ans plus tard Didier Bourdon apparaît sous les traits d'un louis XV emperlousé dans le remake de Fanfan la Tulipe de Gérard Krawczyk, et nous livre aujourd'hui son dernier long métrage en tant qu'acteur-réalisateur. Il y campe un mari tentant de raviver la flamme de sa femme par des moyens pour le moins tordus dans 7 ans de mariage.

 

 

FILMOGRAPHIE EN TANT QU'ACTEUR

 

1982 Le bourgeois gentilhomme (Coggio)

 

            S.A.S. à San Salvador (Coutard)

 

1983 Chômeurs en folie (Cachoux)

 

1984 Le sang des autres (Chabrol)

 

            Le téléphone sonne toujours deux fois (Vergne)

 

1991 L'œil qui ment (Ruiz)

 

1993 La machine (Dupeyron)

 

1995 Les trois frères (Bourdon, Campan)

 

1996 Tout doit disparaître (Muyl)

 

1997 Le pari (Bourdon, Campan)

 

1998 Doggy Bag (Comtet)

 

1999 L'extra terrestre (Bourdon, Campan)

 

2000 Antilles sur Seine (Légitimus)

 

2001 Les Rois mages (Bourdon, Campan)

 

2003 Fanfan la Tulipe (Krawczyk)

 

            7 ans de mariage (Bourdon)

 

FILMOGRAPHIE EN TANT QUE RÉALISATEUR

 

1995 Les trois frères (co-réal. Bernard Campan)

 

1997 Le pari (co-réal. Bernard Campan)

 

1999 L'extraterrestre (co-réal. Bernard Campan)

 

2001 Les Rois mages (co-réal. Bernard Campan)

 

2003 7 ans de mariage