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Alain Bashung

 

Né Baschung (oui oui, avec un “c” en plus) le 1er décembre

1947 à Paris, d'une mère ouvrière dans une usine de

caoutchouc et d'un père boulanger, le petit Alain est rapidement

confié à ses grands-parents, qui habitent Strasbourg. Il y restera

jusqu'à l'âge de 11 ans avant de revenir chez ses parents à Paris.

Il apprend alors la comptabilité et le droit commercial, aide à la

boulangerie et s'achète une guitare alors qu'il a 15 ans. C'est en

vacances, à Royan, qu'il découvre les plaisirs de l'argent de

poche alors qu'il joue de son instrument devant les bars. De

retour à Paris, il se produit, toujours au manche de sa fidèle

guitare, un peu partout, que ce soit dans des boîtes de strip-

tease à Pigalle ou dans des bases de l'Armée américaine de

l'OTAN. La période de 1966 à 1976 est pourtant, pour

l'apprenti chanteur, une galère sans nom, malgré

l'enregistrement de plusieurs 45 tours qui ne fonctionnent pas

commercialement. En 1977, en faisant la rencontre avec Boris

Bergman, tout change. Le parolier et le musicien devront

essuyer les plâtres avec deux albums ”pour rien”, "Roman

Photo" et "Roulette Russe", avant que ne sorte le single

"Gaby", ritournelle rock qui se vend à plus d'un million

d'exemplaires. C'est enfin le début de la gloire pour le rocker

Bashung, qui rempilera un an plus tard avec "Vertige de

l'amour", extrait de l'album "Pizza". Bashung est une sorte de

crooner décavé, à situer quelque part entre Higelin et

Capdevielle, et dont les étranges jeux de mots se détachent sur

un fond de rockabilly débridé. Gainsbourg lui écrit alors un

album, "Play blessures", et le chanteur devient pour la première

fois acteur en 1981 en incarnant un rocker nommé Craddock,

impliqué dans une affaire de drogue, dans le peu

recommandable Nestor Burma, détective de choc, avec

Michel Serrault dans le rôle-titre. Outre un autre rôle sous

l'égide du fantasque Arrabal (Le cimetière des voitures), et

une apparition amicale dans Le beauf, ce seront les seules

incursions ciné pour le chanteur pendant les années 80.

Déterminé à renouer avec un succès qui l'a – momentanément –

laissé de côté, Bashung sort "Passé le Rio Grande" en 1986, qui

fonctionne dans les charts ("Tu m'as conquis j't'adore"), mais

"Novice", trois ans plus tard, déroutera même ses fans les plus

hard-core.

Il faudra attendre que la quarantaine ait bien sonné pour que

toutes les carrières de Bashung retrouvent un second souffle,

souffle qui sera le bon. Redevenu superstar de la chanson

française en 1992 suite au succès de "Osez Joséphine", puis, en

1994, de l'abum "Chatterton", étrange mélange de musique

planante et de country new-age, dont est extrait le méga-tube

"Ma petite entreprise", Bashung navigue, au cinéma, entre

drame et comédie, jouant de sa drôle de gueule pour des

seconds rôles typés : il est un père accusé d'inceste dans

L'ombre d'un doute, traverse Macao comme missionnaire

dans Ma sœur chinoise, est un géniteur parmi d'autres dans

Mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs, un mari

violent dans Retour à la vie et le mentor de la femme Barbara

Gould qu'était Elsa Zylberstein dans Je veux tout. Aujourd'hui

à l'affiche de La confusion des genres, Bashung, dont l'album

"Fantaisie militaire" a été un carton dans les charts, vient de

sortir un best-of, et de terminer le tournage du prochain film de

Patrice Leconte, avec Charlotte Gainsbourg et Philippe

Torreton, pour l'instant intitulé Félix et Lola.

 

FILMOGRAPHIE

 

1981 Nesto Burma, détective de choc (Miesch)

 

1983 Le cimetière des voitures (Arrabal)

 

1986 Le beauf (Amoureux)

 

1991 Rien que des mensonges (Muret)

 

1993 L'ombre du doute (Issermann)

 

1994 Ma sœur chinoise (Mazars)

 

1998 Je veux tout (G. Braoudé)

 

1999 Mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs (Turckheim)

 

      Retour à la vie (Baeumler)

 

2000 La confusion des genres (Duran Cohen)

 

      L'origine du monde (J. Enrico)

 

      Félix et Lola (Leconte)