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Le bilan de l'économie française : 2006/2007

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Ce qui suit est la La lettre de Problèmes économiques qui comporte le sommaire détaillé du dernier numéro de la revue bimensuelle.

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Problèmes économiques
No 2.932
10 octobre 2007

DOSSIER : Le bilan de l'économie française 2006/2007

Les immigrées sont-elles responsables de la hausse de la fécondité ?

Population et Sociétés
François Héran et Gilles Pison

La France est aujourd'hui avec deux enfants par femme un des pays les plus féconds d'Europe. D'aucuns affirment que cette fécondité qui place pratiquement la France au seuil de remplacement des générations serait due à l'immigration. Les auteurs montrent que la fécondité des étrangères est certes plus élevée que celle des Françaises mais, comme elles ne représentent qu'une minorité au sein de la population, leur contribution au taux de fécondité de la métropole reste modeste (+ 0,1). Ce dernier passe ainsi de 1,8 à 1,9 enfant par femme. Ce n'est donc pas l'immigration qui explique l'exceptionnelle fécondité des Françaises en Europe.

Une croissance de l'emploi au plus haut depuis 2001

Point statis - Unedic
Didier Dubaud et Arnaud Gérardin

En 2006, près de 240 000 emplois ont été créés avec un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) qui n'a pas dépassé 2,2 % sur l'année. La France enregistre ainsi sur ce plan sa meilleure performance depuis 2001. Comme ce fut le cas les deux années précédentes, la hausse des effectifs dans le secteur tertiaire et la construction a fait plus que compenser le recul de l'emploi dans l'industrie. Au cours de l'année 2006, on observe une progression deux plus fois plus rapide de l'emploi féminin. La tendance à la baisse du chômage s'est poursuivie. A la fin de juillet 2007, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) s'établissait selon des estimations provisoires de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) à 8 %.

Accélération de l'activité

L'article complet : INSEE Première 1134 ou en PDF
Franck Arnaud, Antonin Aviat et Adrien Friez

En 2006, l'activité économique a connu une accélération par rapport à l'année précédente. Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté en moyenne annuelle de 2,0 % en volume. Le solde extérieur négatif, en 2006, a encore pesé sur la croissance. La consommation des ménages et l'investissement demeurent dynamiques. Le pouvoir d'achat du revenu disponible des ménages a gagné en vigueur et leur taux d'épargne a augmenté. La hausse du taux de prélèvements obligatoires et le ralentissement des dépenses publiques ont permis de poursuivre la réduction du déficit public. Quant aux sociétés non financières, elles ont vu leur taux de marge se maintenir.

La consommation des ménages reste très solide et leur investissement dynamique

Note de conjoncture - INSEE

En 2006, le revenu disponible brut (RDB) des ménages a progressé par rapport à l'année précédente et s'est établi à 4,3 % en moyenne, contre 3,1 % en 2005. Avec une augmentation des prix de 1,9 %, le pouvoir d'achat des ménages s'améliore (+ 2,4 % par rapport à + 1,3 % en 2005). La consommation des ménages est restée très solide en 2006 (+ 2,1 % contre + 2,2 % l'année précédente), elle a été à nouveau pénalisée par le recul des dépenses énergétiques, en raison de températures particulièrement clémentes. L'investissement des ménages présente depuis début 2006 une nette tendance au ralentissement : le niveau élevé atteint par les prix de l'immobilier et le durcissement des conditions de financement ont fini par freiner une demande jusque-là très vigoureuse. La faiblesse de la consommation, conjuguée à la progression plutôt dynamique du revenu, a conduit à une remontée du taux d'épargne à la fin de l'année. Pour 2007, on s'attend à un rebond de la consommation (+ 0,9 % par trimestre) dans un climat de confiance qui reste élevé.

La dégradation des échanges courants perdure

Banque de France
Balance des paiements et position extérieure de la France

Les résultats de l'année 2006 confirment la tendance observée depuis le début de la décennie : une dégradation du solde des transactions courantes qui s'explique essentiellement par les soldes déficitaires des biens et des transferts courants (- 30 et - 21,7 milliards, respectivement). Le compte de capital qui était légèrement excédentaire en 2005, présente en 2006 un déficit de 0,2 milliard. En contrepartie, le compte financier se traduit par des entrées de capitaux de 64 milliards d'euros. Les investissements directs bénéficient de l'expansion du mouvement des fusions-acquisitions internationales et affichent des sorties nettes de 27,1 milliards d'euros, proches de celles enregistrées en 2005 (32,1 milliards).

L'énergie creuse le déficit commercial

DGDDI
Rapport du commerce extérieur - Année 2006

En 2006, la progression des échanges est plus rapide qu'en 2005. Le dynamisme des ventes de biens intermédiaires et de biens d'équipement a largement contribué à accroître le rythme de croissance des exportations (+ 8,6 % contre 4,1 % en 2005). Toutefois, il a été insuffisant pour compenser celui des importations (+ 9,8 %). La facture énergétique s'alourdit de 8,5 milliards d'euros par rapport à 2005, ce qui contribue fortement à la détérioration du solde commercial qui est passé de - 22,9 milliards d'euros en 2005 à - 29,2 en 2006.

Le déficit budgétaire repasse pour la première fois sous la barre des 3 %

Cour des comptes
Rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques

Le dynamisme, en 2006, de la croissance économique et l'accroissement des prélèvements obligatoires, en France, ont nettement contribué à la réduction du déficit public (2,5 % du produit intérieur brut - PIB) qui est tombé, pour la première fois, en dessous du plafond défini par le Traité de Maastricht (3 %). Le ratio reste toutefois deux fois plus élevé qu'en 2001, en raison notamment de la progression importante des dépenses publiques au cours des dix dernières années. La dette publique a, de son côté, augmenté pour atteindre les 1 142 milliards d'euros, c'est-à-dire 63,7 % du PIB, dépassant encore cette année la limite prévue par le Traité de Maastricht (60 %). Le retour à l'équilibre du solde public, cohérent avec les engagements européens, permettrait à la France d'accroître ses marges d'action et de faire face aux défis de long terme que sont le vieillissement de la population, le financement des retraites, l'accroissement des dépenses de santé et l'augmentation des charges environnementales.

ÉGALEMENT DANS CE NUMÉRO

ENVIRONNEMENT
Sauver la planète, nouveau rôle des États ?

Sociétal : http://www.societal.fr/ 
Michel Ruimy

La lutte contre le changement climatique figure en bonne place parmi les questions environnementales soumises au débat à l'occasion du " Grenelle de l'environnement ". L'auteur revient ici sur le rôle que l'Etat est susceptible de jouer dans ce domaine. Afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre, les principaux outils de politique économique mobilisés sont les taxes pigouviennes ou les marchés de droits à polluer. Mais ces outils qui tentent de remédier aux défaillances du marché et de pénaliser le producteur d'externalités négatives présentent des limites. Les États pourraient donc être amenés, dans le but de contraindre les entreprises à adopter des technologies particulières pour réduire leurs émissions polluantes, à compléter leur action en ayant recours à des outils réglementaires.

MATIÈRES PREMIÈRES (page spéciale sur le pétrole sur ce site)

Pétrole : du marché au marchandage
La Gazette de la société et des techniques
http://www.annales.org/gazette/gazette-42-05-07.html
 

Romain Bonenfant et Laurent Kueny

Dans un avenir désormais très proche, les gigantesques besoins en pétrole de pays émergents comme la Chine ou l'Inde ne pourront être satisfaits que par quelques pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). La concentration de cette ressource est susceptible de conduire certains producteurs à se servir de la manne pétrolière à des fins stratégiques. Dès lors, la sécurité d'approvisionnement des pays occidentaux et, plus grave encore, la paix dans le monde pourraient être dangereusement menacées. Selon les auteurs, dans la mesure où la logique de marché semble aujourd'hui avoir atteint ses limites, la seule perspective d'action pour prévenir ces périls passe par un retour de la puissance publique à travers la définition à l'échelon européen d'une nouvelle politique énergétique.

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Année d'édition : 2007
Réf. : 3303332029327

48 pages, 21x27 cm
ISSN : 0032-9304

 


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