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| secteurs économiques | classes sociales |
population active
population active, notion utilisée en économie pour désigner l'ensemble des personnes âgées de 15 ans ou plus déclarant occuper un emploi ou en chercher un.
Cette notion regroupe la population active occupée, qui comprend les personnes qui exercent effectivement une activité professionnelle, les chômeurs et les bénéficiaires de stages en entreprise ou de contrats de formation. Elle exclut les inactifs qui, par convention, regroupent à la fois les enfants, les étudiants, les personnes âgées, les femmes au foyer et les militaires du contingent. Il existe plusieurs façons de mesurer la population active : l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) et lAgence nationale pour l'emploi (ANPE), par exemple, n'utilisent pas les mêmes définitions du chômage. Mais la définition du Bureau international du travail (BIT) est aujourd'hui la plus courante et la seule qui permette de procéder à des comparaisons internationales (elle est reprise par l'Insee dans son enquête emploi). Elle classe comme chômeur toute personne en âge de travailler, sans travail mais immédiatement disponible, ayant accompli au moins un acte de recherche durant la période précédant l'enquête.
En mars 1990, date du dernier recensement de la population, le nombre d'actifs s'élevait en France métropolitaine à 25 287 000, dont 22 270 000 avaient un emploi, 232 000 effectuaient leur service national et 2 785 000 étaient classés comme chômeurs. La population active continue d'augmenter à un rythme peu élevé (185 000 actifs supplémentaires par an entre 1982 et 1990), mais la moitié de cette augmentation vient accroître le chômage (90 000 chômeurs de plus par an). Le nombre de jeunes atteignant l'âge de travailler est en diminution, celui des retraités en augmentation. L'activité féminine explique à elle seule la croissance de la population active. Le nombre d'hommes actifs stagne tandis que celui des femmes augmente très fortement : ces dernières sont de plus en plus nombreuses à se porter sur le marché du travail alors que, demeurant très souvent au foyer dans les générations précédentes, elles étaient donc considérées comme inactives.
Au cur des évolutions affectant la situation de la population active, les phénomènes de précarisation de l'emploi touchent aujourd'hui une population de plus en plus importante. Les contrats à durée déterminée, les missions d'intérim, les stages en entreprises, les emplois à temps partiel représentent désormais plus de 3 millions d'emplois sur un volume total égal à 22 millions, et concernent plus particulièrement les jeunes et les femmes.
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secteurs économiques
secteurs économiques, en économie, domaines d'activité des entreprises.
Depuis les travaux de l'Australien Colin Clark dans les années 1940, on divise les activités économiques en trois grands secteurs dits primaire, secondaire et tertiaire. Le secteur primaire regroupe les activités de production de matières brutes (agriculture, mines, pétrole). Le secteur secondaire inclut les activités industrielles (énergie, bâtiment et travaux publics, agroalimentaire, production de biens de consommation et de biens de production). Le secteur tertiaire, enfin, est un ensemble mal défini, incluant toutes les activités n'appartenant pas aux deux autres secteurs et que l'on peut assimiler à des activités de fourniture de biens immatériels aux individus, aux collectivités ou aux entreprises. Ce secteur regroupe les services marchands et non marchands, notamment le commerce (de gros et de détail), le commerce d'automobiles et les réparations, la location et crédit-bail immobilier, les postes et télécommunications, les assurances, le tourisme, les services de santé, enfin les services offerts par les administrations.
La division en secteurs économiques permet d'étudier l'évolution des activités économiques dans le temps, mais elle demeure largement conventionnelle. Les frontières entre les secteurs sont souvent imprécises. Il est par exemple très difficile de déterminer si les activités de services présentes au sein des organisations industrielles (services informatiques ou de gestion) relèvent réellement du secteur tertiaire, ou, à l'inverse, si l'utilisation importante de produits industriels dans les services (transports, télécommunications) ne modifie pas la définition du secteur secondaire.
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classes sociales
1 | INTRODUCTION |
classes sociales, en sociologie, concept qui désigne des strates sociales qui composent la société.
2 | UNE NOTION TARDIVEMENT FORMULÉE |
La notion de classe sociale apparaît, en tant que telle, relativement tard dans le vocabulaire de la sociologie. Cela ne signifie pas pour autant que le concept, avant de pouvoir être formalisé navait pas dexistence. Si pour de nombreux sociologues, dont Georges Gurvitch par exemple, la notion de classe est étroitement liée à lapparition des sociétés industrielles, on peut néanmoins observer que certaines sociétés préindustrielles sont organisées selon un système de castes, particulièrement rigide qui établissent des distinctions selon létat ou la distinction de statut qui peut exister entre les différents groupes sociaux. Cette organisation fait ressortir divers éléments qui permettent de structurer la société en différentes classes : la façon dont elles se constituent, les activités de ses membres, la réglementation du mariage entre individus, ou encore les droits et devoirs rituels qui incombent à ceux-ci par rapport aux autres strates de la population, permettent détablir des hiérarchies entre individus. La vie à lintérieur de ces groupes, de ces classes, obéit à des principes de régulation spécifique. Ils peuvent être dordre religieux, dordre légal ou relever de la sanction sociale.
3 | UNE PREMIÈRE APPROCHE TERMINOLOGIQUE : KARL MARX |
Cette forme de stratification que représente la classe sociale apparaît au grand jour avec les débuts de lindustrialisation. Karl Marx a fait uvre de pionnier en matière de terminologie.
Marx rattache la terminologie qui est la sienne, à une théorie de lhistoire qui fait de la satisfaction des intérêts matériels le principal moteur de laction humaine et explique le devenir des sociétés. Pour cet auteur, une classe sociale rassemble un groupe dindividus qui occupe une place définie au sein du processus de production. Cette place est dabord déterminée selon un critère technique qui est prolongé par un critère dordre juridique. Ceci lamène à individualiser et à caractériser sous le terme de classe ceux qui tirent leurs revenus du travail et qui perçoivent un salaire, de ceux qui possèdent loutil de production qui sont rémunérés par le profit. Cette distinction le conduit à reconnaître à titre principal deux classes sociales : la bourgeoisie, détentrice des moyens de production, et le prolétariat, qui, ne possédant que sa seule force de travail, est contraint de se mettre au service des titulaires des moyens de production.
À titre principal, ce sont donc deux classes sociales qui structurent le corps social. Pourtant Marx lui-même, dans certains de ses écrits, notamment dans la Lutte des classes en France distingue plusieurs groupes quil appelle classes sociales. Au sein de la bourgeoisie, il recense lexistence dune bourgeoisie financière, industrielle et commerçante, puis il fait état dune classe paysanne, dune classe prolétarienne et enfin ce quil nomme le lumpenprolétariat qui constitue au sein de la classe ouvrière la classe la plus miséreuse.
Toutefois, la contradiction nest quapparente. Lexistence de différents groupes au sein dune société, et plus précisément dans la société capitaliste que Marx analyse, ne saurait se confondre avec la notion de classe sociale. Chez Marx, la classe sidentifie au groupe qui, par son action agit sur lévolution des sociétés. Pour lui, le sens de lhistoire se résume à une dialectique qui oppose la classe possédante à celle qui aspire à la possession. Cette lutte des classes qui émerge à lépoque contemporaine est, à ses yeux, le prolongement moderne de la lutte opposant lhomme libre à lesclave, ou encore le serf au seigneur sous le régime féodal. La nouveauté de lanalyse marxiste consiste en lintroduction dun nouvel élément déterminant pour la compréhension de la notion : constitue véritablement une classe sociale le groupe animé dune conscience dappartenance à une classe et conscient de ce qui le sépare des autres classes. Cest ce sentiment qui permet à un groupe dagir dans le but de renverser cet ordre, et donc précisément dagir sur lévolution politique des sociétés.
4 | LES DÉVELOPPEMENTS POSTÉRIEURS DE LANALYSE MARXISTE |
La notion de classe ne se confond donc pas avec une simple stratification sociale. Cette idée importante contenue dans lanalyse marxiste est reprise par dautres auteurs qui ont tenté denrichir la notion tout en sécartant de certains postulats avancés par lauteur du Capital. Ainsi pour Max Weber, la conscience de classe si chère à Marx ne constitue pas lélément fédérateur de celle-ci. Il distingue pour sa part trois « ordres » susceptibles de caractériser une classe. Lordre économique, lordre social et lordre politique caractérisent à ses yeux ce quil appelle une situation de classe. Lordre économique rejoint lanalyse marxiste et prend pour élément fédérateur la place occupée au sein de lappareil productif, même si cette place ne se définit pas obligatoirement en termes de propriété et de non-propriété. Lordre social confère quant à lui le prestige : il est lié à la possession de la fortune et découle du premier ordre. Le dernier élément correspond au degré dautonomie et de maîtrise du fait politique.
Les analyses postérieures ont toutes, à un degré ou à un autre, emprunté à ces théories fondatrices. La notion a toutefois évolué, notamment sous leffet de la sociologie américaine qui sest moins attachée à développer une conception théorique de la notion, que de développer des études empiriques. À la notion de classe, il est devenu courant dassimiler celle de strate, voire même celle de catégorie socioprofessionnelle. Ces deux dernières notions seraient plus à même de rendre compte de laspect évolutif de la notion. Alors que la notion de classe rend compte de lantagonisme qui existe entre celles-ci une fois quelles sont clairement identifiées, elle ne suffit pas à caractériser lévolution contemporaine des sociétés industrielles.
Cette approche pragmatique se nourrit de lidée que nul nest condamné à lappartenance à une classe sociale qui régulerait lensemble de son existence. Lexistence dune mobilité sociale ascendante qui veut que « les fils auront davantage que leurs pères », fondée sur le mérite et non plus seulement sur le critère déterminant de la possession, plaide pour une appréhension nouvelle de la notion de classe.
Ce type dargumentation, que lon peut contester en relevant lensemble des facteurs qui invitent à prendre conscience dun mouvement de reproduction sociale entre les générations (que ce soit au niveau de la transmission du patrimoine, de la reproduction des pratiques culturelles ou scolaires, jusquaux inégalités face aux usages sociaux du temps) a néanmoins le mérite de donner à la notion un caractère dynamique quelle navait pas ou peu jusquà présent, tout en soulignant la richesse de ce concept protéiforme.
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