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marche

microéconomie | offre et demande | prix | fixation des prix | élasticité | concurrence | coût | économie d'echelle | biens de consommation | atteinte à la liberté du commerce |

 

microéconomie

1 INTRODUCTION

microéconomie, partie des sciences économiques consacrée à l’étude des comportements individuels des agents économiques (entreprise, consommateur, entrepreneur individuel), dans leurs activités de production, de consommation, d’investissement et d’épargne.

Faisant de l’unité économique individuelle l’objet privilégié de son étude, la microéconomie s’inscrit pleinement dans la démarche des économistes de l’école classique et de l’école marginaliste, qui suppose que les marchés sont en situation de concurrence pure et parfaite, que les prix sont donnés, et que la variation des grandeurs économiques ne peut être la résultante d’initiatives isolées.

La microéconomie se distingue de la macroéconomie, qui étudie les conditions optimales d’utilisation des ressources disponibles et les conséquences de leur variation en ne considérant que les grandeurs économiques agrégées. Cependant, il existe des liens entre microéconomie et macroéconomie, dans la mesure où les principales divergences entre les courants de la pensée macroéconomique trouvent leur origine dans des différences de conceptions d’ordre microéconomique. C’est par exemple le cas pour le rôle à accorder aux taux d’intérêt dans la régulation de l’activité économique globale, ce qui constitue un problème macroéconomique, mais dont la source est d’ordre microéconomique, puisqu’il procède d’une différence de conception sur la motivation des agents économiques dans leur demande de monnaie.

2 OBJETS ET POSTULATS DE LA MICROÉCONOMIE

Le raisonnement microéconomique repose sur le postulat que chaque individu poursuit des objectifs variés, qui vont de la satisfaction des besoins fondamentaux (comme la nourriture, l’habillement et le logement) à celle d’aspirations plus complexes (pouvant être d’ordre matériel, esthétique ou spirituel). Les moyens disponibles pour satisfaire ces objectifs à un moment donné du temps sont limités par le volume de l’offre disponible en matière de facteurs de production (travail, capital et matières premières) comme en matière de technologie. Cette rareté des ressources est une contrainte qui oblige l’agent économique à procéder à des arbitrages pour maximiser l’utilité s’il est un individu isolé, ou son profit s’il est un entrepreneur.

La microéconomie permet en fait de décrire et d’analyser la manière dont les ménages forment leur demande de biens et services, et la manière dont les entreprises décident quels biens ou services elles vont produire, en quelle quantité et selon quelle combinaison de facteurs de production ; enfin, elle s’attache à comprendre comment les marchés organisent la rencontre de l’offre et de la demande ainsi exprimées.

3 THÉORIE DU CONSOMMATEUR

Le choix optimal pour un consommateur est celui qui lui permettra d’obtenir une utilité maximale, si l’on retient, comme le fait la microéconomie, une hypothèse de rationalité de l’individu.

En matière de consommation, les options disponibles qui s’offrent à l’individu désirant consommer dépendent de son pouvoir d’achat (lui-même fonction de son revenu et de ses possibilités d’avoir accès à du capital, notamment par le crédit) et le prix des biens et services disponibles. En fonction des informations dont il dispose sur ces options, le choix d’utilité maximale du consommateur dépendra de ses courbes de préférence, c’est-à-dire de l’échelle subjective sur laquelle il place les différentes combinaisons de biens et services contribuant à l’utilité totale. La théorie microéconomique de la demande du consommateur établit donc comment le choix d’utilité maximale d’un consommateur sera affecté par les variations de chacune de ses composantes, à savoir son pouvoir d’achat, le prix des biens et services disponibles et ses courbes de préférence.

L’individu n’est évidemment pas seulement un consommateur. Pour acquérir du pouvoir d’achat sous la forme de revenu, il doit vendre son travail. L’un des choix fondamentaux qui se présentent à lui est celui de l’arbitrage entre revenus et loisirs. Là encore, la théorie microéconomique postule que le choix optimal a été effectué lorsque le rapport des utilités marginales du revenu et du loisir est égal au prix relatif du travail, c’est-à-dire le salaire.

Enfin, la microéconomie ne néglige pas le fait que le consommateur doit choisir entre des consommations à différents moments dans le temps. En effet, en s’abstenant de consommer à un moment quelconque pour épargner, il se donne la possibilité de consommer davantage à un moment ultérieur. Ce problème est traité par la théorie microéconomique du choix intertemporel, qui introduit la question du risque encouru, que le consommateur prend nécessairement en compte dans toutes ses décisions, et particulièrement lorsqu’il s’agit d’épargner ou de consommer. Cela explique qu’une partie de la théorie microéconomique traite du choix optimal dans des conditions d’incertitude. Ce domaine, en rapport avec la théorie des jeux, débouche sur diverses applications qui permettent de définir des stratégies de long terme, notamment dans le domaine de l’assurance.

4 THÉORIE DE LA FIRME

Symétriquement à la théorie du consommateur, la théorie de la firme étudie le choix de l’agent économique agissant comme producteur. L’hypothèse de base, correspondant à celle qui est évoquée dans la théorie de la demande, et selon laquelle le consommateur cherche à atteindre une utilité maximale, est dans ce cadre que l’entreprise cherche à maximiser son profit.

Cette recherche s’effectue en tenant compte d’une fonction de production, qui traduit la relation existant entre production maximale et quantité utilisée des différents facteurs de production (essentiellement le travail et le capital), relation dans laquelle intervient également la contrainte technologique qui conditionne toute activité. À partir de cette fonction de production, on peut établir l’ensemble des combinaisons de facteurs de production pour lequel la production reste inchangée et déterminer si les facteurs sont substituables, et dans quelle mesure : cela permet de déterminer, par exemple, combien de capital supplémentaire il sera nécessaire de mobiliser pour conserver le même niveau de production, si on utilise une heure de travail en moins.

Au vu de ces données, l’entreprise est en mesure de décider de la combinaison de facteurs qu’il convient de privilégier, sachant qu’elle cherche de manière constante à minimiser ses coûts et à maximiser son profit, ce dernier étant bien entendu dépendant du prix de vente de la production réalisée. Théoriquement, l’entreprise aura avantage à augmenter sa production tant que le coût engendré par la fabrication d’une unité supplémentaire sera inférieur au profit généré par la vente de cette unité sur le marché. En définitive, l’entreprise peut fixer le volume de sa production optimale et, grâce à la théorie de la firme, la quantité qu’elle devra offrir sur un marché donné.

La théorie de la firme est assez pertinente à court terme et permet des prévisions relativement précises sur le volume de production d’une entreprise et sur l’utilisation qu’elle compte faire de différents facteurs de production, au moins dans des conditions de concurrence parfaite. Des hypothèses raisonnables peuvent être émises sur les relations générales entre les variations des facteurs de production et les variations de la production.

En revanche, le comportement à long terme des entreprises est plus difficile à prévoir. Cette incertitude tient à l’étendue des variations des capacités de production, à la difficulté d’établir des hypothèses fiables sur les économies d’échelle et l’évolution de la technologie, et au caractère arbitraire de la période choisie lorsqu’on s’écarte de la durée précise pendant laquelle les conditions de pleine capacité ont été jugées plus ou moins remplies.

Si utile soit-elle, cette théorie est souvent critiquée parce qu’elle ne tient pas compte du fonctionnement réel de l’entreprise. En effet, seuls ses aspects économiques et technologiques sont pris en compte, alors que certains facteurs semblent échapper au strict calcul économique. Ces considérations recouvrent aussi bien les motivations des dirigeants, qui peuvent avoir comme objectif l’augmentation de leurs rémunérations, voire la progression de leur pouvoir ou de leur prestige, facteurs qui dépendent autant de la taille de l’entreprise et de sa croissance externe que de la rentabilité de ses activités, que la manière dont les entreprises gèrent leurs relations sociales et leur politique salariale.

Toutefois, il semble bien que, sur la longue durée, l’entreprise se conforme à un modèle de maximisation des profits.

5 ANALYSE DES MARCHÉS

La connaissance du comportement des consommateurs et des producteurs et, par conséquent, celle de la demande et de l’offre sur un marché déterminé, permet de construire des modèles généraux de fonctionnement des marchés, ceux-ci étant caractérisés par des degrés de concurrence différents.

Le premier degré de la concurrence est celui de la concurrence pure et parfaite. Sur un tel marché, un prix d’équilibre, permettant aux consommateurs de maximiser leur satisfaction et aux producteurs leur profit, égalise l’offre et la demande, de sorte que les agents économiques sont ce que l’on appelle dans le vocabulaire économique des prices takers, c’est-à-dire qu’ils considèrent les prix pratiqués comme des données sur lesquelles ils n’ont pas de pouvoir de modification. Ce comportement individuel découle du fait de la multitude des intervenants et de leur égalité supposée (tous les intervenants sont identiques, possèdent les mêmes informations et décident librement).

Bien souvent, cependant, les conditions de la concurrence pure et parfaite ne sont pas réunies, et les marchés sont caractérisés par une concurrence imparfaite. L’analyse des marchés prend ainsi en compte les situations de monopole où l’offre émane d’un seul producteur, de monopsone où la demande provient d’un seul consommateur, d’oligopole où il n’existe qu’un nombre limité de producteurs et de concurrence monopolistique où un grand nombre de vendeurs proposent des produits différenciés mais étroitement substituables.

Enfin, certains marchés peuvent se caractériser par des conditions de concurrence imparfaite sans être dominés par un ou plusieurs fournisseurs. Cette situation est, par exemple, celle d’un marché où les consommateurs ne peuvent être bien informés des prix et des qualités offerts par des vendeurs concurrents car une telle information n’est jamais disponible, à l’exception peut-être de certains marchés locaux très spécifiques. Les consommateurs peuvent également être attachés à certains fournisseurs spécifiques pour des raisons de proximité, d’habitude, de fiabilité, de qualité, ou pour toute autre raison expliquant la fidélité d’une clientèle, ce qui crée ainsi une situation de concurrence imparfaite pour le produit ou le magasin en question.

Il va sans dire que la microéconomie constitue la base de presque toutes les branches particulières de l’économie. Par exemple, dans le domaine des finances publiques, si l’on veut évaluer l’impact d’un impôt, les modèles microéconomiques permettront d’évaluer la manière dont cet impôt affectera l’offre, la demande et les prix, et détermineront ainsi le revenu que cet impôt engendrera, ainsi que la manière dont il affectera la quantité de facteurs de production disponibles. Ainsi, dans un certain contexte, un impôt sur le revenu peut décourager l’offre de travail, et une taxe sur le profit peut décourager le niveau d’investissement.

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offre et demande

offre et demande

offre et demande, en économie, mécanisme de base qui détermine la formation des prix. Selon la théorie, ou loi, de l'offre et de la demande, les prix du marché des biens et des services sont déterminés par la relation entre l'offre et la demande. En théorie, lorsque l'offre est supérieure à la demande, les vendeurs doivent baisser les prix pour stimuler les ventes ; réciproquement, lorsque la demande dépasse l'offre, les acheteurs surenchérissent pour éliminer leurs concurrents. Les termes offre et demande ne représentent pas la quantité de biens et de services réellement échangés ; dans une vente, le montant vendu égale le montant acheté ; par conséquent, dans ce cas, l'offre et la demande s'équilibrent toujours. En théorie économique, l'offre est la quantité disponible à la vente ou la quantité que les vendeurs veulent vendre à un prix donné, et la demande, parfois appelée demande réelle, est la quantité que les acheteurs veulent acquérir à un prix donné.

La théorie de l'offre et de la demande prend en compte l'influence qu'ont sur les prix des éléments tels qu'une hausse ou une baisse des coûts de production, mais elle considère cette influence comme indirecte car elle n'affecte les prix qu'en modifiant soit l'offre, soit la demande, soit les deux. D'autres facteurs ayant une influence indirecte sur les prix sont les changements dans les habitudes de consommation (par exemple, un passage des soieries naturelles aux soieries artificielles) et les pratiques restrictives des monopoles, des trusts et des cartels.

Le mécanisme de fixation des prix par l'offre et la demande ne vaut que dans les économies où la concurrence a libre cours. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut très limité par les mesures provisoires de régulation des prix et de rationnement prises par de nombreux gouvernements. Dans les systèmes communistes, l'économie planifiée est contrôlée par l'État, le mécanisme de l'offre et de la demande ne permet pas de déterminer les prix. L'État fixe directement les prix des marchandises et les quantités de biens produits, les entreprises devant s'adapter aux demandes de l'État. Il en résulte un rationnement des consommateurs qui n'ont pas les moyens d'influencer la détermination des prix et des quantités.

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prix

prix

1 INTRODUCTION

prix, en science économique, valeur des biens estimée en fonction de ce que l'acquéreur est prêt à donner sur un marché pour les obtenir. Les prix sont généralement exprimés en monnaie, instrument d'échange et unité de compte. Toutefois, dans les systèmes fondés sur le troc, le prix pouvait être exprimé à travers l'échange de produits de base ayant une valeur comparable. Les prix de ces produits étaient ainsi définis les uns par rapport aux autres, sans que le moyen de règlement que constitue l'argent ne soit utilisé. Le mécanisme des prix joue un rôle fondamental dans l'ajustement de l'offre et de la demande, dans la mesure où il existe, dans les économies de marché, un niveau de prix qui permet d'établir, pour tout produit, un équilibre entre la production et la consommation. Ce prix d'équilibre constitue un compromis entre ce que les producteurs peuvent se permettre de facturer et ce que les consommateurs sont disposés à payer. Les prix vont donc permettre de déterminer ce qui sera produit, pour qui, dans quelle quantité et de quelle manière. Les questions relatives au prix sont, par conséquent, cruciales en science économique, notamment en microéconomie, et font l'objet d'études approfondies.

2 DÉTERMINATION DES PRIX EN FONCTION DE L'OFFRE ET DE LA DEMANDE

Ce sont les facteurs constitutifs de l'offre et de la demande qui déterminent le prix des produits. Ainsi, lorsque la demande est trop importante, les prix diminuent jusqu'à ce qu'un équilibre soit atteint. En matière d'offre, les prix sont définis sur la base des coûts de production et de distribution, qui sont fonction de la rareté des matériaux et de la technologie employée, ainsi que des limites imposées par l'organisation même de l'entreprise, telles que la loi des rendements décroissants, le coût du travail, etc. Le producteur recourt généralement à une politique de prix à même de porter les bénéfices obtenus à leur niveau le plus élevé. D'autres objectifs du même type, repris dans la théorie de la firme, peuvent également entrer en ligne de compte. La nature du marché a également son importance dans la mesure où, dans une situation de monopole ou d'oligopole, les prix peuvent grimper de manière considérable, car la concurrence est limitée. Les membres d'un cartel peuvent s'accorder sur les prix ; la stratégie à long terme d'une entreprise peut nécessiter que l'on pratique des prix inférieurs à la valeur marchande, voire aux coûts de revient d'un produit (stratégie dite de dumping). La prise en compte des stratégies des autres entreprises peut avoir une influence sur les décisions de l'entreprise (problèmes étudiés par la théorie des jeux). Dans la pratique, les situations de concurrence parfaite sont rares sur les marchés et avantagent généralement les fournisseurs.

La demande correspond à la somme des décisions individuelles d'achat prises par les acquéreurs sur un marché déterminé alors qu'ils s'efforcent de maximiser l'utilité disponible. Cela suppose, bien entendu, que les acheteurs effectuent des choix rationnels, choix que la publicité et le marketing modifient. Les efforts déployés par l'entreprise pour influencer la demande peuvent, en grevant le coût du budget publicitaire, se répercuter sur les prix. Chacun décide ou non d'acheter un bien en fonction du prix de celui-ci. Dans la réalité, toutefois, la demande ne détermine pas tant le prix que le nombre d'unités vendues pour un même produit, car la plupart des entreprises préfèrent fabriquer un nouveau produit plutôt que de laisser le prix de celui, déjà en place, dériver pour atteindre un niveau d'équilibre. Pratiquer des prix bas ne constitue pas toujours la solution idéale dans la mesure où si l'on commercialise des produits de qualité à des prix défiant toute concurrence, les acheteurs potentiels risquent d'imaginer que ces biens ont des défauts, ou qu'ils ne sont pas vraiment novateurs. La formation des prix, modélisée en économie, ne peut que rarement avoir lieu dans les économies modernes intégrées. Par conséquent, le rapport entre les prix et la demande est souvent beaucoup plus indirect que ne le laissent supposer les théories économiques.

3 CONTRÔLES DES PRIX ET INFLATION

Les gouvernements se sont toujours efforcés d'influencer la fixation des prix. Dans les économies planifiées, les prix sont décidés par l'État, qui se passe de ce mécanisme d'ajustement économique : cette décision a entraîné des situations de pénurie, l'ajustement se faisant par les quantités échangées. Dans les pays occidentaux, les États soutiennent certains secteurs économiques en maintenant artificiellement les prix dans ces secteurs ; c'est le cas aux États-Unis dans le domaine agricole et en Europe avec la politique agricole commune. L'État, en rachetant les surplus de production pour protéger les agriculteurs de l'Union européenne, contribue à maintenir un niveau de prix élevé. Dans d'autres cas, tels que celui des services publics en période de privatisation, les bénéfices des entreprises de service public sont réduits afin de limiter le monopole dont ils bénéficient, les prix sont volontairement maintenus à de faibles niveaux. Les gouvernements peuvent subventionner certaines industries et leur permettre ainsi de baisser leurs prix, ou imposer des droits de douane à l'importation et augmenter par là même le prix des produits importés de l'étranger. En temps de guerre, les prix peuvent être gelés afin de maîtriser les effets perturbateurs des pénuries sur l'économie.

Le contrôle général des prix par l'État s'inscrit souvent dans une politique des prix et des salaires visant à maîtriser l'inflation, qui se traduit par une hausse continue des prix, entraînant une modification de la valeur de la monnaie plutôt que de celle des produits. En effet, la monnaie est elle-même un produit assorti d'un prix, qui est déterminé par rapport à celui d'autres produits, et susceptible de baisser si le bien devient trop répandu (argument défendu par le monétarisme). Un excès de la demande par rapport à l'offre entraîne normalement une hausse des prix. Si, toutefois, le gouvernement maintient artificiellement les prix à un faible niveau, l'inflation sera contenue mais le surplus de demande restera, aboutissant à des pénuries, qui conduisent au rationnement, à l'apparition de marchés noirs . La demande insuffisante de devises d'un pays, sur les marchés des changes, peut être source d'inflation dans la mesure où le cours de ces devises diminue par rapport à celui des autres devises, ce qui contribue à augmenter les prix à l'importation, à réduire le prix des exportations et à développer par là même les dites exportations.

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prix, fixation des

prix, fixation des

prix, fixation des, stratégie adoptée par une entreprise en matière de fixation du prix de ses produits.

Il existe deux grandes méthodes de détermination du prix des biens mis en vente sur les marchés. La première consiste à fabriquer le produit, à évaluer son coût de production et à ajouter un pourcentage de marge (le bénéfice). La seconde revient à définir préalablement le prix auquel un produit peut être vendu sur un marché déterminé, puis à concevoir et à fabriquer ce produit en respectant des impératifs de coût qui permettront de le vendre à un prix compétitif tout en dégageant un bénéfice raisonnable. Lorsqu'elle élabore sa stratégie commerciale, une société détermine le prix de ses produits en fonction de celui qui est pratiqué par ses concurrents. Elle peut ainsi opter pour une politique de bas prix afin d'accroître ses parts de marché ou, au contraire, se lancer dans une politique de prix soutenus afin de conforter le consommateur dans son sentiment que ses produits sont de meilleure qualité ou plus prestigieux que ceux de ses concurrents. Le secteur de la grande distribution, hyperconcurrentiel, est typique du premier cas de figure : Carrefour, Auchan et Leclerc se livrent à une politique de surenchère dans la communication autour du « plus bas prix » afin d'augmenter leurs parts respectives de marché. Les premiers prix et les promotions spéciales servent à attirer une clientèle réputée volatile, très sensible aux effets d'annonce. Le développement récent et spectaculaire de la chaîne de magasins de sport Décathlon s'est appuyé sur une politique de prix similaire : il s'agissait d'attirer le client avec des prix d'appel très attractifs afin de s'imposer comme l'entreprise leader sur le créneau des « généralistes » du sport. Bien que compensée par d'importants volumes de vente, les marges sont restées volontairement très faibles. Aujourd'hui, Décathlon a commencé à relever légèrement ses prix, jouant la carte de la fidélité et de la qualité au meilleur prix. Les industries du luxe appliquent plutôt une politique de prix inverse. Ces entreprises cherchent à se démarquer de leurs concurrents en maintenant des prix élevés, arguant de la qualité d'un savoir-faire transmis de génération en génération (le champagne) et du prestige de leurs marques (haute couture). Une société peut également baisser ses prix pour s'aligner sur les tarifs pratiqués par la concurrence. Ce fut notamment le cas dans le secteur des parfums où la pratique des rabais s'étendit à l'ensemble du secteur à la suite de l'arrivée de nouveaux concurrents sur ce marché (chaînes de distribution).

D'autres considérations entrent en ligne de compte dans la stratégie des entreprises. Un nouveau produit peut ainsi être mis en vente à un prix spécial de lancement. De la même façon, il est possible de baisser le prix (ou d'améliorer les caractéristiques) d'un produit ancien confronté à la concurrence de nouveaux produits de meilleure qualité pour qu'il continue de générer un niveau de bénéfices stable. Les sociétés prennent également en considération la sensibilité des consommateurs aux fluctuations du prix d'un produit, autrement dit l'élasticité de la demande par rapport au prix (l'importance, par exemple, de la diminution de la demande par rapport à l'augmentation du prix). Dans un marché très concurrentiel et qui plus est sur des produits de consommation courante (l'agroalimentaire, les lessives), l'élasticité de la demande par rapport au prix risque d'être très importante. Dans un marché plus « captif » de produits d'un certain prix (l'automobile haut de gamme, par exemple), la variation des prix aura des conséquences moindres sur la demande. Les entreprises peuvent, par ailleurs, décider de faire preuve de davantage de flexibilité en laissant leurs représentants adapter les prix en fonction de leurs clients.

Il peut être nécessaire d'adopter une politique de prix différente pour chaque marché, en optant peut-être pour une gamme de prix bas ou moyens sur le marché intérieur et pour un éventail de prix plus élevés sur les marchés étrangers où la marque bénéficie d'une plus grande notoriété ou sur les marchés pouvant supporter cette hausse. Ainsi, certaines entreprises auront-elles tendance à gonfler leurs prix à l'exportation, particulièrement dans les pays à fort pouvoir d'achat : un produit de luxe français peut par exemple coûter plus cher au Japon qu'en France. Les différences de prix entre les marchés peuvent donner l'occasion aux distributeurs de se procurer des produits dans un pays (l'informatique, par exemple, aux États-Unis), puis de les transporter dans un autre pays où les prix sont plus élevés afin de dégager un bénéfice lors de la vente.

Il arrive que certaines sociétés vendent un produit à un prix inférieur à son coût de revient afin de réduire leurs stocks ou de gagner des parts de marché. C'est notamment le cas de certains « discounters » dans le domaine de la confection ou de l'électronique grand public. Pour décourager cette pratique, appelée dumping, de nombreuses réglementations nationales et accords internationaux tels que ceux qui sont régis par l'Organisation mondiale du commerce prévoient l'application d'une large gamme de sanctions pouvant, par exemple, passer par l'application de tarifs spéciaux et prohibitifs à l'importation.

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élasticité (économie)

élasticité (économie)

élasticité (économie), concept économique qui mesure le degré de sensibilité d'une variable aux variations d'une autre variable.

Ce terme a été inventé par Alfred Marshall et est utilisé principalement pour mesurer l'élasticité de la demande par rapport aux prix, au revenu, et l'élasticité croisée de deux biens.

L'élasticité de la demande totale par rapport aux prix permet de savoir si une variation du prix entraîne une variation inverse de la demande plus ou moins importante (on considère en effet qu'une hausse de prix entraîne une diminution de la demande).

Si, par exemple, le prix d'un bien augmente de 10, deux cas sont possibles : soit la demande diminue de moins de 10 p. 100, alors la demande est relativement inélastique au prix ; soit elle diminue de plus de 10 p. 100 et elle est alors élastique. Il existe deux cas extrêmes. Une rigidité de la demande, ce qui peut s'expliquer par l'absolue nécessité du bien considéré pour les consommateurs. Une élasticité parfaite, c'est-à-dire qu'une variation même très petite du prix entraîne la disparition de toute demande. Il est alors vraisemblable qu'il existe un bien substituable sur lequel la demande s'est reportée.

La substituabilité de deux biens peut s'analyser plus précisément en calculant l'élasticité croisée, c'est-à-dire la variation de la demande d'un bien X par rapport à celle d'un bien Y. Les biens peuvent alors se révéler indépendants (le changement de prix de Y n'a aucune conséquence sur la quantité de bien X demandée), substituables (une hausse ou une baisse du prix de Y entraîne une augmentation ou une hausse de la demande de bien X ; ce pourrait par exemple être le cas des pâtes et du riz), ou encore complémentaires (une hausse du prix de Y entraîne une baisse de la demande de X. C'est par exemple le cas de l'essence et des automobiles).

Dans le domaine de la production, on peut selon le même principe étudier la substituabilité des facteurs de production, comme par exemple celle des machines par rapport au travail humain en cas de renchérissement du coût de la main-d'œuvre. Dans ce cas précis, on parle alors d'élasticité de substitution.

Un dernier type d'élasticité permet de proposer une autre classification des biens selon l'analyse qu'en fit Engels à la fin du XIXe siècle. C'est l'élasticité de la demande par rapport au revenu.

Quand le revenu augmente, la demande pour certains biens va diminuer parce que le consommateur cesse de les acheter dès que son revenu lui permet d'acquérir des biens de meilleure qualité. Il s'agit des biens inférieurs, par exemple le pain noir, que l'on pourra alors remplacer par du pain blanc.

La demande peut aussi augmenter moins ou aussi vite que le revenu. Il s'agit alors de biens normaux dont la part dans le budget est stable comme les dépenses d'habillement, par exemple.

Si la demande évolue plus vite que le revenu, on parle de biens supérieurs. Engels classe dans cette catégorie les biens qui ne correspondent pas à la satisfaction des besoins primaires que sont l'alimentation, l'habillement et le logement.

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concurrence

concurrence

1 INTRODUCTION

concurrence, en économie, ce terme désigne les conditions d'un marché sur lequel les agents économiques se confrontent, aboutissant à la fixation des prix et à l'échange des biens et des services.

2 CONCURRENCE PURE ET PARFAITE

Cette expression, désignant un idéal théorique développé par les économistes néoclassiques, décrit une situation dans laquelle l'offre et la demande sur les marchés concorderaient à la perfection. Cet état est rarement atteint dans la vie économique. Toutefois, cette notion de concurrence pure et parfaite permet de rendre compte de l'activité des marchés. Pour être réalisée, elle exige : une multiplicité de vendeurs et d'acheteurs pour une branche d'activité donnée, des entreprises, en moyenne, de petite taille ; une transparence des marchés (tous les vendeurs et acheteurs sont parfaitement informés de se qui s'y passe) ; des biens homogènes ; une possibilité de libre entrée et sortie du marché. Ainsi, aucun acheteur ou vendeur ne pourra-t-il exercer d'influence sur les autres acteurs du marché, c'est-à-dire que personne (ni un particulier ni une entreprise) ne pourra dicter les termes des échanges sur le marché, contrairement à une situation de monopole ou d'oligopole. Les résultats enregistrés sur un marché sont alors tout à fait impersonnels. D'après les économistes, une situation de concurrence parfaite permet aux entreprises de produire des biens et des services au plus bas coût possible, et ainsi de les offrir au plus bas prix. En conséquence, les consommateurs ont plus de choix.

3 CONCURRENCE EFFECTIVE

L'imperfection que l'on peut observer sur la plupart des marchés a poussé les experts à rechercher des méthodes d'évaluation plus réalistes et adaptées. En effet, dans la vie économique, les entreprises sont plutôt en nombre limité, et il arrive qu'une entreprise exerce une influence excessive sur un marché. Par ailleurs, les acteurs d'un marché sont rarement tenus informés de tout ce qui s'y passe. Alors, si la situation n'est pas grave au point de nécessiter une intervention de l'État, la concurrence est jugée effective. Elle est dite « effective » dans la mesure où les résultats enregistrés sont plus ou moins comparables à ceux qui devraient être obtenus dans une situation idyllique et théorique de concurrence parfaite. L'inconvénient majeur de cette notion est son imprécision ; en effet, aucun critère précis ne permet pour l'instant de déterminer pratiquement une situation de concurrence effective.

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coût

coût

coût, montant, exprimé en monnaie, des charges nécessaires à l'acquisition ou à la production d'un bien ou d'un service. Le coût d'un achat est relativement simple à déterminer puisqu'il s'agit du prix d'acquisition auquel s'ajoutent les coûts de financement dudit achat. Les coûts de production sont plus difficiles à calculer dans la mesure où ils comprennent des éléments tels que le coût des matériaux et du travail, ainsi qu'une partie du coût des investissements de capitaux indispensables à la production de biens et de services. On distingue en premier lieu les coûts prévisionnels ou préétablis (par nature incertains puisque prévus avant la production et la vente du produit) des coûts constatés, réels ou historiques, qui sont calculés à partir de la comptabilité analytique. On analyse également les coûts directs et les coûts indirects. En général, une entreprise connaît assez bien ses coûts directs qui totalisent toutes les charges liées directement et exclusivement au produit analysé (salaires, amortissement du matériel utilisé pour ce produit). Le calcul des coûts indirects est plus délicat puisqu'il suppose que l'on parvienne à ventiler entre différents produits des charges qui les concernent simultanément (rémunération du personnel de direction, loyer d'un local où l'on fabrique plusieurs produits, etc.). La somme des coûts directs et indirects donne les coûts complets.

On peut distinguer également dans le cadre de la courte période les coûts fixes et les coûts variables. Les frais fixes ou généraux englobent par exemple le loyer devant être payé quel que soit le niveau de la production. Les frais variables comprennent les moyens de production et les salaires qui varient en fonction du niveau de production atteint.

Lorsqu'elles évaluent leurs coûts, les entreprises prennent en compte le coût marginal et le coût moyen. Le premier se réfère aux frais générés par la production d'une unité supplémentaire et le second au coût global divisé par le nombre d'unités produites. Le coût marginal correspond au prix minimal requis pour que le bien produit ne constitue pas une charge pour l'entreprise. Si par exemple les coûts engendrés par la production de mille articles s'élèvent à 10 000 dollars (dont 80 p. 100 sont comptabilisés comme frais fixes et 20 p. 100 comme frais variables), le coût moyen de production de chaque article est de 10 dollars. En revanche, le coût marginal équivalant à la production d'une unité supplémentaire sera environ de 2 dollars (20 p. 100 des coûts variables qui s'élèvent à 10 000 dollars divisé par 1 000). Le coût marginal doit toujours être inférieur au coût moyen. Toutefois, ces deux chiffres seront d'autant plus proches que le nombre d'articles fabriqués sera élevé. Le profit est maximal lorsque le niveau de production est tel que le coût marginal est égal au prix de vente (recette marginale). Au départ, les coûts fixes pèsent lourdement sur les coûts moyens. Ensuite, machines et bâtiments sont progressivement amortis et les coûts variables tendent à l'emporter sur les coûts fixes.

Le terme coût apparaît souvent en comptabilité. Les entreprises utilisent la technique de la comptabilité pour vérifier et contrôler leurs coûts. Le coût d'acquisition primitif correspond au prix qui a été payé au moment de l'achat d'un bien ou d'un service. Le coût courant se réfère au prix que devrait payer aujourd'hui une entreprise pour acheter l'un de ses actifs, par exemple sa participation dans le capital d'une autre entreprise. Le coût de remplacement équivaut au capital nécessaire un jour donné pour remplacer un bien d'équipement. Le coût de transaction correspond au temps et à l'investissement engagé par une entreprise pour mener à bien une négociation. Le coût d'opportunité d'une ressource d'une entreprise (par exemple, l'argent) dans un emploi quelconque (par exemple, l'achat d'une machine) équivaut au gain maximal que l'on aurait pu obtenir dans le meilleur emploi alternatif possible (par exemple, le placement de cet argent sur un marché financier). On peut également citer le coût salarial d'une entreprise, qui désigne la somme des dépenses incombant à un employeur en contrepartie de l'emploi de travail salarié.

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échelle, économie d'

échelle, économie d'

échelle, économie d', facteurs entraînant une baisse des coûts moyens de production lorsque le volume de cette production augmente. Les économies d'échelle constituent le principal gain attendu de la production en série. Par exemple, dans l'impression d'un livre, l'installation de la presse représente un important coût fixe initial, alors que lorsque la presse fonctionne le coût d'impression de chaque livre reste à peu près constant. Ainsi, si l'installation de la presse coûte 10 000 F et l'impression de chaque livre 10 F, le coût unitaire de chaque livre sera de 20 F dans le cas d'un tirage en 1 000 exemplaires, mais de 15 F pour 2 000 exemplaires et de 11 F pour 10 000 exemplaires. Le même principe s'applique à la construction automobile, où le coût de production de 1 000 voitures est rarement dix fois supérieur au coût de production de 100 voitures. Ce type d'économies d'échelle internes demande généralement un investissement important. Ainsi, pour augmenter la production et réduire les coûts, les constructeurs automobiles ont investi d'énormes sommes dans des chaînes de production intégrant des robots sophistiqués. Mais les économies d'échelle ont toujours une limite. Il n'est pas rare, en effet, que de grandes sociétés deviennent difficiles à gérer en raison de leur taille, ce qui les rend vulnérables à la concurrence d'entreprises plus petites, plus innovantes et plus flexibles. Il convient également de garder à l'esprit que, lorsqu'une société a atteint la taille qui lui permet l'économie d'échelle maximale, elle doit trouver un marché pour son volume supplémentaire de production.

Outre les économies d'échelle internes, il existe également des économies d'échelle externes. Ces dernières naissent du développement de services auxiliaires, par exemple une revue commerciale qui permet à une entreprise de faire sa publicité à un faible coût.

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consommation, biens de

consommation, biens de

consommation, biens de, objets naturels ou fabriqués achetés ou susceptibles d'être achetés par les ménages pour leur usage personnel. Les biens de consommation peuvent être des articles destinés à une consommation immédiate, comme un plat surgelé ou une barre de chocolat. Ils peuvent être également des biens de consommation durables, c'est-à-dire des articles à durée de vie plus longue comme les magnétoscopes, les ordinateurs ou les machines à laver. Cependant, lorsque le même article, par exemple un ordinateur, est acheté par une entreprise, il est considéré comme un bien de production : c'est en vérité l'usage du bien qui détermine la catégorie dans laquelle il se classe.

Une distinction apparaît parfois entre produits blancs et produits bruns ; les premiers désignent les machines à laver, les réfrigérateurs et les lave-vaisselle, et sont appelés ainsi en raison de l'émail blanc dont ils sont (ou étaient autrefois) recouverts. Le terme produit brun renvoie en général aux chaînes hi-fi et aux postes de télévision, bien que leurs boîtiers ne soient plus guère de cette couleur.

La quantité de biens de consommation achetée ou détenue par les habitants d'un pays sert d'indicateur du niveau de vie, mais donne également une idée du type de société concerné. Les statistiques portant sur les biens de consommation sont largement utilisées par les entreprises qui envisagent la conquête d'un marché. Par exemple, en 1992, la proportion des ménages disposant d'un lave-vaisselle dépassait 50 p. 100 aux États-Unis, atteignait 33 p. 100 en France et 11 p. 100 en Grande-Bretagne et en Espagne ; toutefois, le pourcentage relativement bas de la Grande-Bretagne reflétait davantage le peu d'importance que les Britanniques attachent à la possession d'un lave-vaisselle que leur niveau de vie moyen : en effet, si l'on prend comme autre exemple la proportion de ménages possédant un magnétoscope, les pourcentages sont, pour ces mêmes pays, de 72 p. 100 pour la Grande-Bretagne, de 70 p. 100 pour les États-Unis, de 54 p. 100 pour la France et de 45 p. 100 pour l'Espagne.

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liberté du commerce, atteinte à la

liberté du commerce, atteinte à la

liberté du commerce, atteinte à la, actes ou accords entravant la libre concurrence. Elles peuvent porter sur le travail ou sur le commerce.

Dans le monde du travail, les pratiques restrictives sont de moins en moins répandues. Confronté au mouvement de libéralisation de l'économie et à l'accroissement du chômage, le marché du travail a connu un phénomène de dérégulation. Il subsiste néanmoins un petit nombre de pratiques dites discriminatoires dont l'origine remonte à l'époque où des syndicats puissants négociaient avec le patronat des contrats de travail particulièrement avantageux pour ses adhérents : c'est ainsi que certaines sociétés ont été obligées d'engager plus de personnes que ce dont elles avaient réellement besoin pour leurs activités productives (ce fut longtemps le cas pour le recrutement des dockers) ou à n'employer qu'exclusivement (et à des salaires élevés) des ouvriers appartenant à des syndicats déterminés pour certaines activités. Ce système demeure par exemple en vigueur dans la presse quotidienne parisienne où un monopole de l'embauche est exercé par le syndicat du livre CGT. Cette rigidité du marché du travail est l'une des causes du prix élevé des quotidiens à Paris. Les pratiques restrictives existent également parmi les professions libérales, lorsque leurs titulaires ont la qualité d'officiers ministériels, en vertu d'une délégation de l'État à des personnes privées de fonctions relevant normalement de l'autorité publique. L'organisation de professions, telles que les notaires (numerus clausus) qui exercent un monopole sur les ventes et encaissent des frais notariaux à la charge des clients, les huissiers ou jusqu'il y a peu, les commissaires priseurs, peut être considérée comme une pratique restrictive entravant la libre concurrence et le libre accès à ces marchés. Le cas des avocats au Royaume-Uni est à cet égard assez exemplaire de la survivance de ces règles héritées du passé. Dans ce pays, les hommes de loi se répartissent en deux catégories : les avocats et les conseils juridiques, qui sont les seuls à pouvoir faire appel à un avocat au nom d'un particulier. Bien que la situation évolue, il est déjà arrivé que des avocats ne puissent pas être poursuivis pour avoir fait preuve de négligence dans leur travail alors que les conseils juridiques peuvent l'être. Cette pratique incite les conseils juridiques à avoir recours systématiquement aux avocats dans la mesure où il est difficile d'affirmer qu'un conseil juridique ayant pris soin de demander conseil auprès d'un avocat a fait preuve de négligence. Elle contribue, par ailleurs, à augmenter inutilement les frais de justice.

Les entraves à la liberté du commerce peuvent prendre des formes diverses. En dehors des mesures protectionnistes classiques comme la mise en place de barrières douanières ou de quotas d'importation, d'autres formes, plus subtiles, ont longtemps modéré les effets de la libre concurrence sur le marché international comme ce fut le cas avec les ententes oligopolistiques. Un cartel peut par exemple imposer des prix (comme le fit à une époque le cartel des pays exportateurs de pétrole) ou répartir le marché entre ses membres (cartel de producteurs de matières premières comme le cuivre ou le nickel, ou cartel de la drogue, par exemple). Ces pratiques sont souvent contraires aux législations nationales anti trust ainsi qu'aux lois sur la concurrence. Les producteurs peuvent dans ce cas définir le prix réel (ou prix minimal) auquel les distributeurs vendent un produit. Cette pratique, appelée maintien du prix de revente, a été déclarée illégale au Royaume-Uni par la loi de 1964 sur les prix de revente (Resale Prices Act), mais elle continue d'être appliquée dans l'industrie du livre par les maisons d'édition ayant signé le Net Book Agreement.

Au Royaume-Uni, la loi de 1956 sur les entraves à la liberté du commerce (Restrictive Trade Practices Act) a permis la création d'une cour chargée de juger de la légalité des accords portant atteinte à la liberté du commerce sur la base de critères visant à définir les circonstances dans lesquelles il serait possible de dire que ces accords ont été conclus dans l'intérêt du public. Une deuxième loi a été votée en 1968 puis une troisième en 1976, venant ainsi renforcer la législation existante. Depuis le vote au Royaume-Uni de la loi sur la liberté du commerce (Fair Trading Act) en 1973, le contrôle des pratiques entravant la liberté du commerce revient au directeur général de la liberté du commerce (director general of fair trading). Ces législations visant à empêcher les pratiques commerciales anticoncurrentielles existent aujourd'hui dans l'ensemble de la Communauté européenne. Les pratiques restrictives menées sur le plan international sont du ressort de l'Organisation mondiale du commerce.

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Bibliographie


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