SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE LA GESTION
DROIT TERMINALE
THÈMES
SENS ET PORTÉE DE L'ÉTUDE
NOTIONS ET CONTENUS À CONSTRUIRE
Horaires des classes S.T.G (Science et Technologies de la
Gestion)
Éco-droit : 3 + (1) en première et terminale
Management : 1 + (1) en première et 3 en terminale
1. Quelles sont les
relations entre le droit et lentreprise ?
(Durée indicative : 8
heures cours et travaux dirigés)
1.1. Quest-ce que l« entreprise » pour le
droit aujourdhui ?
Le droit propose une approche de la notion d «entreprise»
qui lui est propre.
La référence au terme « entreprise » est habituelle dans
certaines branches du droit telles le droit commercial, le droit
du travail ou le droit de la concurrence. Les règles de droit
qui visent alors l «entreprise» sappliquent à
toutes les formes dactivité économique. Cette notion est
large et peut renvoyer à différents types dorganisations.
Simultanément, le terme « entreprise » nest pas la
référence pertinente dans dautres textes de droit. Dans
ce cas, ils font référence non pas à l«entreprise»,
mais, par exemple, au commerçant, à lartisan, à la
société, à lassociation. Des règles de droit
différenciées sappliquent ainsi aux divers statuts
susceptibles dêtre retenus pour exercer une activité
économique.
En labsence de définition dorigine légale, des
critères distinctifs de l «entreprise» sont proposés
par la jurisprudence, française et communautaire. Il sagit
principalement de la nature économique de lactivité
exercée, de la présence dune organisation propre et de
laffectation de moyens de production.
- Les approches juridiques de l«entreprise» :
unité, diversité.
- Les critères juridiques de l« entreprise ».
1.2. Quest-ce que le droit pour lentreprise
aujourdhui ?
Le droit, tant au niveau international, communautaire que
national, consacre des libertés économiques pour
lentreprise.
Mais lexercice de ces libertés peut engendrer des tensions
entre les acteurs économiques et sociaux (entreprises,
salariés, consommateurs
).
Pour protéger lintérêt général et prendre en compte
léventuelle inégalité des parties en présence, le droit
encadre ces libertés par des dispositions dordre public.
- Liberté dentreprendre.
- Liberté de circulation des marchandises, des personnes et des
capitaux.
- Liberté du commerce et de lindustrie.
- Ordre public de direction, ordre public de protection.
2. Comment est
exercé le pouvoir de décision dans l'entreprise ?
(Durée indicative : 18
heures, cours et travaux dirigés)
2.1. L'exercice du pouvoir de décision est lié à la
forme juridique de l'entreprise
Le choix dune forme juridique pour l'entreprise parmi les
structures proposées par la loi (SNC, SARL, SA, SAS, SE) est
conditionné principalement par les apports réalisés, par
l'étendue du pouvoir de décision souhaité et par le niveau de
responsabilité assumé.
L'entrepreneur qui apporte la totalité des moyens nécessaires
à l'activité de son entreprise exerce seul le pouvoir de
décision. Il peut choisir entre deux formes juridiques :
- dans lentreprise individuelle, il demeure propriétaire
de l'ensemble des biens affectés au fonctionnement de
l'activité et en assume l'intégralité des dettes.
- dans la société ne comportant quun seul associé,
cest la personne morale qui est propriétaire des biens
apportés et la responsabilité de lentrepreneur est
limitée à son apport. Plusieurs personnes peuvent aussi
convenir de mettre en commun des apports pour créer une
société.
Le pouvoir de décision est alors
partagé. Il s'exerce au travers d'organes dirigeant
l'entreprise-personne morale, et au sein d'assemblées
d'associés.
Le droit offre plusieurs possibilités dorganisation
juridique des sociétés :
- dans les sociétés de personnes, les dettes sociales sont
garanties par le patrimoine des associés qui sont engagés
indéfiniment et solidairement. Aucun capital minimum n'est
exigé. Les associés ont une part équivalente dans la prise des
décisions. Elles sont prises à lunanimité, sauf lorsque
la loi offre la possibilité d'insérer des clauses contraires
dans les statuts. La part de chaque associé dans la prise de
décision est alors proportionnelle à son apport.
- dans les autres sociétés, le paiement des dettes sociales
est, en principe, garanti par le seul capital de la société. Au
sein des assemblées, le pouvoir de décision de chaque associé
est déterminé par la part de capital détenue, compte tenu de
la proportion de droit de vote requise pour la décision
(majorité simple, majorité qualifiée, voire unanimité).
- Critères de choix d'une forme
juridique d'entreprise.
- Entreprise individuelle/engagement personnel.
- Personne physique.
- Société unipersonnelle/ séparation des patrimoines.
- Personne morale.
- Contrat de société, affectio societatis.
- Mandataire social.
- Assemblée générale.
- Classification des sociétés.
- Capital social.
- Responsabilité indéfinie et solidaire.
- Société anonyme, société à responsabilité limitée,
société par actions simplifiée.
- Responsabilité limitée.
2.2. L'exercice du pouvoir de décision est lié à la
nature des décisions
La nature des décisions à prendre influence également le
processus de décision. En effet, toutes les décisions
n'engagent pas l'avenir de l'entreprise de la même façon.
Les décisions de gestion courante peuvent être prises par un ou
plusieurs dirigeants désignés par les associés.
Dans ce cas, les associés exercent un pouvoir de contrôle
collectif lors des assemblées générales. Le droit prévoit en
outre, dans certaines sociétés des organes de contrôle
spécifiques.
Les décisions qui affectent la structure juridique de la
société et la situation des associés sont prises directement
par les associés dans le cadre des assemblées générales.
- Associés, dirigeants, gérant, administrateur.
- Assemblée générale ordinaire/ assemblée générale
extraordinaire.
- Organes de contrôle : commissaire aux comptes.
2.3. Pour les décisions affectant l'intérêt général
ou des intérêts spécialement protégés, le droit impose des
règles spécifiques
L'impact de certaines décisions conduit, quelle que soit la
forme juridique de lentreprise, à prendre en compte
d'autres intérêts que ceux de l'entreprise, de l'entrepreneur
individuel ou des associés.
Pour préserver l'intérêt général ou des intérêts
spécialement protégés, la prise de décision par les organes
de la société :
- est influencée par l'obligation d'informer et de consulter le
comité d'entreprise et de respecter son droit d'alerte ;
- peut être remise en cause par certaines autorités
communautaires et nationales.
Dans les situations de dysfonctionnement grave de l'entreprise ou
de déséquilibre financier important, les
titulaires du pouvoir de décision peuvent, sur décision du
juge, en être dessaisis au profit d'un tiers, mandataire de
justice.
- Comité d'entreprise : attributions économiques.
- Autorités de régulation.
- Mandataire de justice.
3. Comment le
droit encadre-til la relation de travail dans lentreprise ?
(Durée indicative : 18
heures, cours et travaux dirigés)
La relation de travail peut sinscrire soit dans un contexte
de subordination juridique soit dans un contexte
dindépendance.
La subordination juridique déclenche lapplication
dun ensemble de règles formant le droit du travail. Les
dispositions de cette branche du droit instituent un équilibre
toujours fragile entre les intérêts des entreprises et ceux de
leurs salariés.
- Travail subordonné/travail indépendant.
- Lien de subordination.
- Droit du travail.
- Contrat de travail.
3.1. Le lien de subordination Les modes juridiques
daccès au travail subordonné sont encadrés par la loi :
- le contrat à durée indéterminée constitue le droit commun,
parce quil sinscrit dans une relation de travail
potentiellement stable,
- le contrat à durée déterminée et le recours au travail
temporaire, par la précarité quils induisent, conduisent
le législateur à énumérer les situations dans lesquelles
lemployeur peut exceptionnellement y recourir et détermine
le régime juridique de ces contrats.
Quelle que soit la forme retenue, le contrat de travail est
exécuté sous lautorité de lemployeur. Cette
autorité sexprime au travers de son pouvoir de direction,
son pouvoir réglementaire et disciplinaire.
- Contrat à durée indéterminée.
- Contrat à durée déterminée.
- Travail temporaire.
- Pouvoir de direction.
- Pouvoir réglementaire.
- Pouvoir disciplinaire.
3.2. La protection des salariés Compte tenu de cette
situation de subordination, le droit encadre les pouvoirs de
lemployeur :
- en reconnaissant au salarié dans lexercice de son
travail, la jouissance de ses libertés individuelles ;
- en établissant des dispositions relevant de lordre
public social : la loi accorde au salarié un socle minimal de
droits ; en outre, la convention collective peut prévoir des
dispositions plus favorables ;
- en favorisant lexercice de libertés collectives : le
droit aménage des moyens dinformation, dexpression,
de revendication et de négociation. Ces libertés sont exercées
par les salariés eux-mêmes, par leurs représentants et par les
syndicats. Lexpression de ces libertés peut aboutir soit
à un accord, soit à un conflit social.
- Libertés individuelles : non-discrimination, liberté
dexpression.
- Conditions et rémunération du travail : temps de travail,
rémunération, hygiène et sécurité.
- Régime du licenciement.
- Libertés collectives : libertés syndicales, représentation
des salariés, négociation collective, droit de grève.
3.3. Les litiges et conflits du travail
Les litiges et conflits du travail donnent lieu à des modes de
règlement spécifiques :
- en cas de litige individuel, le conseil de prudhommes,
juridiction dexception, statue,
- en cas de conflit collectif, le recours aux modes judiciaires
et/ou alternatifs de résolution est possible.
- Conseil de prudhommes.
- Compétences des autres juridictions et modes alternatifs de
résolution des conflits.
4. A quelles
règles sont soumises les activités de lentreprise sur le
marché ?
(Durée indicative : 16
heures, cours et travaux dirigés)
4.1. Lactivité de lentreprise, entre
liberté et contrainte
Lexercice des activités de lentreprise est placé
sous le signe des libertés économiques (voir supra partie).
Toutefois ces libertés, et notamment la liberté du commerce et
de lindustrie, reçoivent des limites. Celles-ci sont
justifiées principalement par la nécessité de préserver une
concurrence effective et loyale et de protéger le consommateur.
Les dispositions juridiques destinées à régir lactivité
de lentreprise sur son marché contribuent à la
construction dun « droit du marché », dans une
nécessaire complémentarité des sources internationales,
communautaires et nationales.
La concurrence sanalyse comme une compétition entre les
entreprises pour conquérir des parts de marché, et certaines
dentre elles recourent à des outils juridiques adaptés à
leurs objectifs stratégiques de conquête et de préservation de
clientèle.
- Finalités et interdépendance du droit de la concurrence et du
droit de la consommation.
4.2. Les droits de propriété industrielle, instruments
juridiques de la concurrence
Les droits de propriété industrielle peuvent être analysés
comme des instruments de restriction ou de stimulation de la
concurrence. Ils ont pour but lattachement dune
clientèle et pour objet un droit exclusif dexploitation.
Ils encouragent ou récompensent linnovation.
- Droits de propriété industrielle : brevet, marque.
4.3. Le partenariat entre entreprises, moyen juridique
dadaptation à la concurrence
Les relations de partenariat avec dautres entreprises
permettent dacquérir des avantages concurrentiels et de
faire face aux évolutions du marché. La mise en uvre de
ces relations peut se réaliser, selon le choix des entreprises
concernées, par la création dune structure juridique
spécifique ou un simple contrat.
- Relations de partenariat entre entreprises : contrat de
distribution, groupement dintérêt économique (GIE).
4.4. Le droit de la concurrence, facteur de régulation
du marché
Face aux pratiques des entreprises dans la lutte concurrentielle,
les situations que le droit de la concurrence a pour fonction de
traiter sont multiples. Il protège simultanément le marché et
les entreprises concurrentes.
Afin de protéger le marché contre toute pratique susceptible
daffecter leffectivité de la concurrence, il assure
une fonction de régulation. Ainsi, est édictée une
réglementation des comportements par une interdiction de
pratiques anticoncurrentielles et un contrôle des
concentrations.
Le droit de la concurrence a aussi pour finalité de protéger
les entreprises. La concurrence est licite et la conquête de la
clientèle est lobjet même de lactivité de
lentreprise. Toutefois, certains comportements ne sauraient
être admis. Une « déontologie du commerce » a été
instituée par la théorie de la concurrence déloyale.
Dans un système de liberté concurrentielle, le risque est
quune pression soit abusivement exercée par une entreprise
sur son cocontractant. Des règles de prohibition de pratiques
considérées par elles-mêmes restrictives de concurrence sont
ainsi édictées. A ce titre, les pratiques discriminatoires sont
sanctionnées pour imposer une égalité de traitement entre les
concurrents.
- Pratiques anticoncurrentielles : entente prohibée, abus de
domination.
- Concentration dentreprises.
- Concurrence déloyale.
- Pratiques restrictives : pratiques discriminatoires.
4.5. Le droit de la consommation, facteur de protection
du consommateur
Dans une relation marquée par un déséquilibre entre le
consommateur et le professionnel, le droit de la consommation
cherche à protéger les droits du consommateur dans la relation
contractuelle.
Lintérêt du consommateur justifie donc des restrictions
à la liberté du commerce et de lindustrie ainsi
quau droit commun des contrats. Les obligations
contractuelles dans la relation professionnel/consommateur sont
réglementées.
Certaines méthodes commerciales jugées dangereuses pour le
consommateur sont considérées comme illicites.
Le droit de la consommation a également institué des moyens
collectifs de protection.
- La notion de « consommateur ».
- « Contrat de consommation » : obligation dinformation,
droit de rétractation, clauses abusives.
- Publicité trompeuse.
- Laction des associations de consommateurs.