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Dans cet article Pierre Cosena explique comment face à la toute puissance militaire des Etats-Unis, le "terrorisme" en arrivent naturellement à des extrémités !

Une fois la "victoire" militaire acquise, la paix est impossible en raison d'une "guerre civile" presque inévitable !

Les Etats-Unis pour lutter contre le "terrorisme" en arrive à soumettre leurs partenaires à des contrôles draconiens, ce qui permet aussi une main mise sur les informations et les flux de personnes, de marchandises et de capitaux !

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QUE RESTE-T-IL DU " ZERO MORT " ?

Victoire certaine, paix impossible.

Le monde diplomatique, janvier 2004.


DEUX ANS APRÈS LE RENVERSEMENT DU RÉGIME DES TALIBANS, LES DÉLÉGUÉS DE LA LOYA JIRGA GRAND CONSEIL DISCUTENT D'UN PROJET DE CONSTITUTION VISANT À ÉTABLIR " LA STABILITÉ ET LA PAIX " EN AFGHANISTAN. SUR LE TERRAIN, TOUTEFOIS, LES ATTENTATS SE SUCCÈDENT, MEURTRIERS ? EN IRAK ÉGALEMENT. MISSILES CONTRE BOMBES HUMAINES, CHARS D'ASSAUT CONTRE VOITURES PIÉGÉES, STRATÉGIE DE PUISSANCE CONTRE STRATÉGIE DE HARCÈLEMENT : LA PAIX NE SE GAGNE PAS SUR LES CHAMPS DE BATAILLE.

PAR PIERRE CONESA
Ancien haut fonctionnaire, conseiller du président de la Compagnie européenne d'intelligence stratégique (CEIS).

UN OU DEUX SOLDATS par jour : telles sont les pertes des forces américaines en Irak depuis la fin " officielle " de la guerre. Paradoxe des situations nouvelles que l'on connaît en Afghanistan depuis deux ans: l'après-guerre est devenue plus dangereuse que la guerre elle-même. Pourtant tout avait commencé comme un grand film autour de l'état-major américain, installé au Qatar, et de ses salles de commandement couvertes d'écrans.

Les différentes écoles de la pensée militaire américaine, assises sur une supériorité technologique absolue, ont donné naissance à des concepts politico-militaires très médiatisés tels que les " frappes intelligentes ", ou le " zéro mort " .... Les milieux intellectuels eux-mêmes, déchirés par le drame yougoslave, le traumatisme du 11 septembre 2001 ou l'objectif du renversement de la dictature irakienne, ont reformulé leur rapport à la violence internationale. La guerre a été ainsi re légitimée à l'aide de notions diplomatico-militaires récentes comme le droit d'ingérence humanitaire, les opérations militaro-humanitaires en Somalie ou au Rwanda...

D'autant que les derniers conflits ont été de courte durée (cinq semaines de bombardements et cent heures pour libérer le Koweït en 1991, six semaines pour conquérir l'Irak en 2003), évitant le risque de lassitude de l'opinion. Le cas de la Bosnie ayant plutôt servi d'exemple de ce qu'il ne fallait pas faire avec des troupes au sol insuffisamment armées en position d'interposition, le déclenchement des conflits suivants a parfois été justifié par la rapidité du résultat attendu.

Cette école doctrinale américaine dite de la " révolution dans les affaires militaires (1) " (RMA) a constitué un fondement essentiel de la nouvelle posture internationale américaine. Elle est désormais la forme la plus élaborée de la guerre conventionnelle que copient toutes les armées occidentales. Et les armements employés constituent de véritables enjeux industriels et technologiques. En face, l'autre école, que l'on pourrait appeler celle des " égalisateurs de puissance " (du terrorisme et de la prolifération d'armes de destruction massive parfois associés), est née des crises récentes, et on ne peut qu'être frappé du complet parallélisme des concepts et des pratiques.

Ainsi, à chaque opération, est réaffirmée l'idée de " frappe intelligente ", liée à la capacité d'atteindre l'objectif, et seulement lui, grâce à des armes extrêmement précises ? avec en parallèle la notion de " dommages collatéraux ", comme pour excuser que le concept ne soit pas aussi efficient que son titre le laisserait penser (2). Dans l'autre école de pensée, ce présupposé de précision chirurgicale est opposé à l'attentat de masse aveugle, indifférent à la nature des objectifs choisis (tankers, immeubles, grands hôtels internationaux, night-clubs, métro, bases militaires...) et à la qualité des victimes (touristes australiens, ingénieurs français, victimes musulmanes, populations indigènes...). Les attaques contre le World Trade Center ont marqué le premier acte terroriste de la mondialisation puisqu'il visait des immeubles de bureaux et que près de cent nationalités ont été touchées en une seule fois.

De même, le " zéro mort " (du côté des militaires occidentaux) tire son origine du sentiment de supériorité technologique unilatérale et a largement contribué à diffuser l'idée que la guerre était une action internationale " tolérable " dans laquelle on pouvait engager des GI sans risque après l'échec sanglant de Mogadiscio. En face, est apparu l'attentat suicide (3), négation a priori de l'idée du " zéro mort " puisqu'il est conçu sur le sacrifice du combattant.
Le processus de sélection et de préparation du kamikaze est parfaitement pensé : le choix se porte sur une personne n'ayant pas le profil habituel du combattant, jeune fille ou jeune femme, diplômée, plutôt bien intégrée, sans passé politique... La préparation psychologique est lente et efficace, toujours en isolement de la famille ?cas d'Al-Qaida, du Hamas ou du mouvement des Tigres tamouls (LTTE). Le sacrifice devient alors un honneur et une rente pour la famille comme cela l'est pour les kamikazes palestiniens, tchétchènes ou tamouls.

La méthode a été inventée en Iran et au Proche-Orient, mais perfectionnée au Sri Lanka par le LTTE. Les trois attentats du 13 mai 2003 en Arabie saoudite ont fait 30 morts dont les 9 kamikazes, alors que le conflit en Irak n'avait fait que 178 victimes (y compris les frappes fratricides) du côté allié.

La projection de forces ou de puissance des armées américaines grâce à des capacités d'allonge inimaginables a permis de gagner la guerre en Irak ou en Afghanistan avec des avions décollant parfois des Etats-Unis. En face, les attentats du 11 septembre 2001 ou la prise d'otages du théâtre de Moscou ont montré que l'attaque du sanctuaire national restait le point faible des grands systèmes de sécurité (4) par excès de confiance et défaut d'articulation entre sécurité intérieure et extérieure.

" Egalisateurs de puissance "


LA TRANSPARENCH DU CHAMP de bataille autorisée par les moyens technologiques modernes (drones, moyens d'observation satellitaires...) est une supériorité incontestable des armées occidentales, à condition qu'il y ait au moins un champ de bataille ou un front identifiable. Si la guerre devient une guérilla des villes en Irak, ou d'escarmouches comme en Afghanistan, la maîtrise du champ de bataille s'avère moins efficiente en " zone urbaine non pacifiée ". La série d'attentats attribués à Al-Qaida a frappé des cibles aussi dispersées que le Pakistan, le Kenya, la Tunisie, le Yémen, Bali, le Koweït, l'Arabie saoudite et le Maroc... Les méthodes employées (attaque de pétroliers, attentats contre de grands hôtels touristiques) et l'indifférence aux cibles humaines atteintes (Français, Australiens, Américains, Israéliens, Kenyans, Marocains...) sont malheureusement là pour montrer que le champ de bataille n'est plus le lieu géographique de rencontre de deux forces armées et que le front s'est étendu à l'échelle planétaire.

Le détournement de moyens civils à des fins terroristes répond à la suprématie militaire occidentale. Aucun des indicateurs qui alertent habituellement les services de sécurité antiterroristes, comme le transfert d'armes ou d'explosifs ou le déplacement d'individus fichés, n'a pu fonctionner en amont de l'attaque contre le World Trade Center. Même dans les domaines les plus sensibles de la recherche militaire, les C41, qui travaillent sur les moyens de commandement et de contrôle des télécommunications et des réseaux d'information, les réseaux terroristes ont su utiliser à leur profit le développement d'Internet pour sécuriser leurs propres communications en passant leurs appels téléphoniques par des centraux anglais ou yéménites (5).

Les énormes investissements de recherche militaire donnent naissance à des matériels d'armement extrêmement chers. Aucun régime politique perturbateur ne peut prétendre rivaliser sur le terrain avec les armées conventionnelles occidentales, puisque, sans même parler des prix, il devrait se procurer des équipements militaires auprès de fournisseurs presque tous devenus des alliés des Américains. La seule rivalité militaire possible se joue donc dorénavant dans les " égalisateurs de puissance " que sont la prolifération d'armes de destruction massive (ADM) ou le terrorisme qui, pour des coûts réduits, gomment le déséquilibre militaire. Il suffit de se rappeler que la secte Aoum, responsable de l'attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo, le 20 mars 1995, était parvenue sans aide extérieure à se doter d'armes chimiques et menait des recherches bactériologiques. Le coût d'organisation des attentats du 11 septembre est évalué à 100 000 dollars pour des dommages directs de l'ordre de 40 milliards de dollars et indirects compris entre 100 milliards et 200 milliards de dollars.

Enfin, sociologiquement, au militaire professionnel en uniforme régulièrement payé par un Etat sur lequel repose la sécurité extérieure des grandes démocraties s'oppose dorénavant au mieux le milicien obéissant à un chef de guerre local, au pis le militant croyant organisé en réseaux communiquant par Internet, à partir de métropoles du monde développé ou du tiers-monde (6). Les fameux " afghans ", anciens combattants de la guerre antisoviétique en Afghanistan sont estimés à plusieurs dizaines de milliers de personnes et ils ont joué un grand rôle, par exemple, en Algérie ou en Arabie saoudite. Mais le terrorisme islamiste n'est pas le seul vivier: le premier attentât de masse aux Etats-Unis (Oklahoma City en 1995) a été le fait de militants d'extrême droite, et la première attaque chimico-terroriste de l'histoire a été organisée par une secte.

Les réseaux terroristes islamistes se sont sanctuarisés dans les " zones grises " qui parsèment la planète. La liste est vaste : Afghanistan, Somalie, zone tribale du Pakistan, et peut-être Irak demain ou dans les métropoles des grandes capitales (7). Plus généralement, les armées professionnelles occidentales seront de plus en plus souvent confrontées à des groupes armés non étatiques, terroristes d'abord, mais aussi milices ou néo-mercenaires comme en Côte d'Ivoire, des groupes incontrôlés ou des armées de warlords... comme en Afghanistan, en Somalie ou au Congo (8).

Quelques grandes règles en découlent, qui structurent la sécurité internationale.

1. La guerre comme substitut à la politique. On constate une véritable fuite en avant guerrière dans la réflexion des néo-conservateurs américains avec la notion de " guerre préventive (9) " ou l'hypothèse d'usage d'armes nucléaires de faible puissance. En moins de vingt mois, l'hubris guerrière de Washington vient de déclencher deux conflits internationaux, de désigner trois pays cibles comme " axe du Mal " plus quelques métastases comme la Syrie, et de recenser 204 mouvements terroristes ou organisations écrans (non américains) selon la liste du département d'Etat du 23 octobre 2002. On écarte de ce décompte la présence plus ancienne de troupes en Colombie. La guerre contre l'Irak se révèle chaque jour un peu plus un conflit conventionnel contre un Etat hypothétiquement proliférant et pas contre un groupe terroriste. Et il y a disparition de la frontière nette entre guerre et paix puisque les guerres conventionnelles gagnées peuvent susciter de nouvelles menaces terroristes.

2. Difficile après-guerre. Le résultat le plus tangible des guerres récentes (Afghanistan, Kosovo ...) est au mieux le changement de régime, non le rétablissement de la paix. L après-guerre est devenue plus compliquée que la guerre en termes de solution politique, de coût de reconstruction, de rétablissement de la paix civile, d'intégration régionale. La rémanence de seigneurs de guerre en Somalie ou en Afghanistan en est une preuve. La destruction de l'Etat en place, souvent déjà en crise, met en pleine lumière les fragmentations des sociétés locales que la dictature masquait, comme le poids des chiites en Irak, ou des Pachtounes en Afghanistan. Les alliés sont plus utiles pour cette phase délicate que pour la guerre elle-même. Selon la phrase rendue célèbre par un journaliste américain, " US fights, UN feeds, EU funds " (" Les Etats-Unis combattent, les Nations unies nourrissent et l'Union européenne paie "). En Irak, M. George W Bush est venu demander à l'Organisation des Nations unies (ONU) d'assumer les phases deux et trois en reprenant quatre fois la rédaction de la résolution 1511 finalement adoptée le 16 octobre.

3. Partage du coût exorbitant de la sécurité. La` dimension économique de la sécurité a explosé après le 11 septembre 2001, et les décideurs doivent dorénavant prendre en compte le nouveau paramètre terroriste en métropole. Le prix de cette prévention est difficile à chiffrer, mais il a été évalué par Michael O'Hanlon, de l'université de Princeton (dans un rapport intitulé " Protecting America Homeland "), à 0,5 point de produit intérieur brut (PIB), à un septième du budget de la défense au niveau fédéral et autant pour celui des autorités locales. M. Bart Hobijn, de la Reserve Federal Bank, estime à 0,8 la baisse de productivité liée aux protections antiterroristes. Une des questions essentielles est donc de savoir comment va se répartir le fardeau.

C'est ainsi que se comprennent toutes les dispositions qui ont été prises, dès le 26 octobre 2001, avec l'adoption de l'USA Patriot Act (10) qui organise la défense américaine contre les nouvelles menaces, sous l'angle quasi exclusif de la lutte antiterroriste. L'un des aspects essentiels de celle-ci consiste en effet à sécuriser le système financier américain en obligeant les banques américaines à identifier leurs correspondants et les opérations qui transitent par eux.

Derrière l'apparence technique et anodine de cette mesure, les Etats-Unis se sont octroyé un énorme pouvoir de contrôle de la finance mondiale. Une grande partie des transactions financières mondiales étant libellées en dollars ou opérées par des banques américaines, la nouvelle réglementation imposant ses modalités non seulement aux établissements américains, mais à leurs correspondants, ce simple mécanisme d'identification et de surveillance donne ainsi aux autorités américaines les moyens de contrôler l'essentiel des transactions financières mondiales. Une institution financière européenne correspondante d'une banque américaine doit fournir tous les moyens d'identification non seulement la concernant, mais s'appliquant aussi à l'opération qu'elle traite avec les banques tierces en amont. La fourniture des renseignements à la banque américaine sert aussi aux autorités de contrôle des Etats-Unis. Ces derniers sont les seuls à disposer des moyens de rapprochement permettant l'exploitation des données collectées par les autres. Les informations recueillies ne sont pas partagées car elles ne sont destinées qu'à la protection des intérêts américains.

Frontières " intelligentes "


DANS LE DOMAINE DE LA SÉCURITÉ
physique du territoire, la stratégie est la même. Pour se prémunir contre des attaques terroristes classiques ou de type nucléaire, balistique ou chimique (NBC) sur les trafics conteneurisés, les Américains ont unilatéralement établi une liste de vingt ports mondiaux habilités, à condition que ceux-ci appliquent les normes de contrôle qu'ils ont fixées et qui sont contrôlées localement par les douanes américaines. La France, dont aucun site ne figurait dans la liste de sélection initiale, s'est battue pour Le Havre (qui réalise environ 85 % des exportations conteneurisées françaises vers les Etats-Unis) en acceptant ces règles. Si les autorités françaises avaient refusé ces conditions, Le Havre aurait probablement subi une crise économique majeure. Un dispositif de même nature va s'appliquer pour le contrôle de millions de visiteurs arrivant aux Etats-Unis qui doivent soit disposer de passeport infalsifiable, soit se prêter à un fichage (photo et empreinte digitale).

La pensée stratégique américaine utilise de plus en plus la notion de smart borders (" frontières intelligentes "), qui différencie la frontière géographique de la frontière de sécurité. Tous les secteurs stratégiques pour les intérêts américains sont ou vont être protégés par des mécanismes identiques d'externalisation des normes américaines. La nouveauté, qui caractérise la seconde mondialisation et la distingue de la première, consiste à étendre les mécanismes d'intervention directe dans le système économique et financier, qui en avaient soigneusement été préservés du fait de la volonté américaine.

4. De la guerre locale à la crise globale. Un conflit local peut dorénavant provoquer une crise financière majeure et la stratégie suppose une vision globale. Le souci principal de Washington pendant la crise irakienne était d'éviter l'éclatement simultané d'une autre crise régionale ou sectorielle dans l'un des trois régulateurs de l'économie mondiale que sont dorénavant les marchés financier, de l'information, des matières premières stratégiques (dont le pétrole).

Occupée par la guerre en Irak, la Maison Blanche a mis de côté son offensive contre M. Hugo Chàvez au Venezuela ou contre la famille régnante saoudienne et a confié la crise nord-coréenne à l'ONU, dont elle conteste pourtant la légitimité. Pendant le conflit, le risque de panique des marchés financiers était réel, en raison du coût total déjà exorbitant de la crise : 500 milliards de dollars de capitaux arabes avaient fui l'Amérique depuis le 11 septembre, le déficit public prévu atteignait au moins 350 milliards de dollars et l'incertitude sur la rapidité du succès de la stratégie militaire choisie conditionnait le prix de la guerre estimé (à cette époque) à 200 milliards de dollars...
Un des griefs de Washington à l'encontre de la France et de la Turquie est certainement d'avoir contribué à faire augmenter le coût de la guerre. En revanche, la coalition, alliée comptait également la Grande-Bretagne et le Japon, couvrant ainsi 80 % des marchés financiers mondiaux. Jusque-là, les crises restaient sectorielles ou régionales (choc pétrolier, crise financière, crise militaire...), dorénavant, elles ont de fortes chances de devenir globales. Si les Européens ont une vision régionale des enjeux, les Américains ont une stratégie globale (11).

Il faut s'habituer à l'idée qu'un monde de l'uni polarité militaire et diplomatique est structurellement un monde du terrorisme et de la prolifération, qui par leur nature bouleversent les règles stratégiques. La multiplication des attentats terroristes en Israël en dépit de l'intransigeance et de la violence du gouvernement de M. Ariel Sharon le démontre à moindre échelle tous les jours. Tel est le paradoxe de la stratégie américaine : la victoire militaire est certaine, mais rend la paix impossible.

PIERRE COSENA

NOTES


(1) Laurent Muraviec, La Guerre au XXÎe siècle, Odile Jacob, Paris, 2001 ; lire aussi le très bon résumé : Barthélémy Courmont, Darko Ribnikar, Les Guerres asymétriques, Presses universitaires de France, Paris, 2002.

(2) Si la guerre américaine en Irak a montré les incontestables progrès accomplis en la matière, la méthode israélienne est loin d'être aussi respectueuse des " dommages collatéraux ". La seconde Intifada se solde actuellement par plus de 3 600 morts, qui sont trois à quatre fois plus nombreux du côté palestinien que du côté israélien, traduisant par là même que la répression antiterroriste fait plus de victimes que les attentats eux-mêmes.

(3) Barbara Victor, Shahidas Flammarion, Paris, 2002 ; Laetitia Bucaille, Génération Intifada, Hachette, Paris, 2002 ; Laurence Haim, Bombes humaines, Lamartinière, Paris, 2003.

(4) Barthélémy Courmont, Terrorisme et contre-terrorisme, l'incompréhension fatale, Le Cherche Midi, Paris, 2003.

(5) Rohan Gunaratna, AI?Qaida : au cœur du premier réseau terroriste mondial, Autrement, Paris, 2002.

(6) Olivier Roy, L'Islam mondialisé, Seuil, Paris, 2003.

(7) Dominique Thomas, Londonistan, la voie du Djihad, Michalon, Paris, 2003.

(8) Pierre Conesa (sous la direction de), " La sécurité internationale sans les Etats ", Revue internationale et stratégique, Presses universitaires de France, Paris, 2003.

(9) Lire Paul Marie de La Gorce, " L'inquiétant concept de guerre préventive ", Le Monde diplomatique, novembre 2003.

(10) USA Patriot est l'acronyme de " Uniting and Strengthening America by Providing Appropriate Tools Required to Intercept and Obstruer Terrorism ".

(11) Entretien de l'auteur avec Patrick Lagadec et Xavier Guilhou, auteurs de La Fin du risque zéro, Eyrolles société, Eyrolles, 2002.


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