Elsa Zylberstein

 

Elsa Zylberstein, fille d'un célèbre physicien, est née en 1970 à

Paris. Son bac en poche, elle opte pour une carrière d'actrice,

mais se voit claquer la porte du Conservatoire par deux fois.

Pas démontée pour autant, elle court les castings, et ça paye !

Son parcours cinématographique est alors des plus classiques :

elle passe de petits rôles (Baptême, de René Féret, Génial,

mes parents divorcent !, de Patrick Braoudé, où, sous le nom

d'Elsa Stein, elle interprète une jeune institutrice), à des

prestations plus consistantes. Et elle commence fort avec le

rôle d'une jeune prostituée dans le Van Gogh de Maurice

Pialat, aux côtés de Jacques Dutronc. Son charme et sa

fraîcheur la font tout de suite remarquer du grand public, mais

aussi par la profession, puisque, promue jeune première dans le

vent, elle enchaîne dès lors les rôles. Tête d'affiche dans Beau

fixe, avec Isabelle Carré et Estelle Larrivaz, elle apparaît dans

plusieurs films de jeunes réalisateurs français comme Simon

Reggiani (De force avec d'autres) ou Pascale Bailly

(Comment font les gens). Elle explose vraiment dans Mina

Tannenbaum, qui raconte l'amitié de deux filles (Elsa et

Romane Bohringer) entre 1970 et 1990. Par la suite, sa carrière

s'internationalise et elle accède aux rôles de prestige :

Farinelli, de Gérard Corbiau, Jefferson à Paris, de James

Ivory, Metroland, de Philip Saville. Entre-temps, on la revoit

dans deux films de jeunes réalisatrices françaises : Un samedi

sur la Terre, de Diane Bertrand, et Portraits chinois, de

Martine Dugowson, puis elle enchaîne sur la rôle d'une call-girl

de luxe dans Tenue correcte exigée, d'une chanteuse de chants

sacrés israéliens dans L'homme est une femme comme les

autres, et dans le rôle de la Valadon, femme légère devenue

peintre en côtoyant Toulouse-Lautrec dans le Lautrec de

Planchon. Protéiforme, éthérée mais terrienne tout à la fois,

Elsa Zylberstein est sans doute l'actrice qui aura le mieux

incarné la jeune génération française des années 90. Depuis Je

veux tout, elle a tourné dans trois film, Le temps retrouvé de

Ruiz, dans lequel elle tient le rôle fugitif de Rachel (la

maîtresse de Saint-Loup, joué par Pascal Greggory), Un ange,

avec Richard Berry, et Les enfants des photos, pour lequel

elle a retrouvé Martine Dugowson, sa réalisatrice fétiche de

Mina Tannenbaum et Portraits chinois.

 

FILMOGRAPHIE

 

1988 Baptême (Féret)

 

1990 Génial, mes parents divorcent ! (Braoudé)

 

      Van Gogh (Pialat)

 

1991 De force avec d'autres (Reggiani)

 

      L'amoureuse (Doillon)

 

1992 Beau fixe (Vincent)

 

      Comment font les gens (Bailly)

 

1993 Mina Tannenbaum (Dugowson)

 

1994 Farinelli (Corbiau)

 

      Jefferson in Paris (Jefferson à Paris) (Ivory)

 

1995 Portraits chinois (Dugowson)

 

      Un samedi sur la Terre (Bertrand)

 

1996 Tenue correcte exigée (Lioret)

 

      XXL (Zeitoun)

 

      Metroland (Saville)

 

1997 L'homme est une femme comme les autres (Zilbermann)

 

      Lautrec (Planchon)

 

1998 Je veux tout (Braoudé)

 

1999 Le temps retrouvé (Ruiz)

 

      Un ange (Courtois)

 

      Les enfants des photos (Dugowson)