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Claude Zidi

 

Né en 1934 à Paris, Claude Zidi débute dans le cinéma en tant que directeur de la photographie, puis assistant-réalisateur, fonctions qu'il exercera pendant de nombreuses années et dans tous les genres, du drame intimiste (il travaillera même pour Marguerite Duras) à la comédie débridée. D'ailleurs, quand il débute dans la réalisation, au début des années 70, il peut enfin se consacrer à plein temps à ce dernier genre, qu'il affectionne par-dessus tout. Grand manitou du rire à la française pendant près de vingt ans, il fera d'abord tourner les Charlots dans plusieurs comédies au burlesque des plus débridés et qui remporteront un immense succès, comme, d'ailleurs, quasiment tous les films qu'il va tourner par la suite. Le réalisateur va ainsi diriger des acteurs comiques français de tout premier plan tels que Pierre Richard (La course à l'échalote), Louis de Funès (L'aile ou la cuisse, La zizanie) ou Coluche (L'aile ou la cuisse, Inspecteur la bavure, Banzaï), qu'il soigne généralement aux petits oignons avec des films calibrés sur mesure, et finira la décennie 70 en beauté avec l'avènement du film de potaches à la française : Les sous-doués. Un film souvent copié, mais rarement égalé. Les années 80 marquent un tournant pour le réalisateur. S'il continue dans la comédie, il essaie dorénavant de la faire coller à une réalité sociale plus tangible : ainsi Les ripoux, sur les méfaits de deux inspecteurs de police, qui remporte, en 1984, le César du Meilleur film, premier du genre accordé à une comédie. Enhardi, Claude Zidi tente de changer radicalement de registre avec Deux, drame sentimental avec Gérard Depardieu et Maruschka Detmers. Mais c'est l'échec et Zidi retourne à la comédie avec Ripoux contre ripoux et La totale, film qui sera refait aux Etats-Unis par James Cameron (True lies). Nouvel essai hors comédie en 1993 avec Profil bas, polar urbain mettant Patrick Bruel en vedette, et nouvel échec. Refroidi, Zidi revient définitivement à la comédie avec Arlette, une relecture du mythe de Cendrillon de facture fort honorable. Astérix et Obélix contre César (deux cent quatre-vingt millions de francs de budget, soit le film le plus cher de l'Histoire du cinéma français au moment où il est tourné, c'est à dire avant de se faire voler à son tour le record par la version du même petit guerrier gaulois d'Alain Chabat en 2001 !) lui permet d'obtenir son plus important succès personnel, même si, trois ans plus tard, il revient à des proportions plus réduites avec La boîte, toujours une comédie “dans l'air du temps” écrite, comme pratiquement tous ses films, par ses soins. Aujourd'hui, c'est une trilogie qu'achève Claude Zidi, avec Ripoux 3, où Thierry Lhermitte, après avoir été manipulé par Noiret deviendra à son tour le maître ripoux et Lorànt Deutsch l'élève candide. Le sujet s'avère donc bien d'actualité à toutes les époques…

 

 

FILMOGRAPHIE

 

1971 Les bidasses en folie

 

1972 Les fous du stade

 

1973 Le grand bazar

 

1974 La moutarde de monte au nez

                Les bidasses s'en vont en guerre

 

1975 La course à l'échalote

 

1976 L'aile ou la cuisse

                L'animal

 

1977 La zizanie

 

1978 Bête mais discipliné

 

1980 Les sous-doués

                Inspecteur la bavure

 

1982 Les sous-doués en vacances

 

1983 Banzaï

 

1984 Les ripoux

                Les rois du gag

 

1986 Association de malfaiteurs

 

1988 Deux

 

1989 Ripoux contre ripoux

 

1991 La totale

 

1994 Profil bas

 

1996 Arlette

 

1998 Astérix et Obélix contre César

 

2001 La boîte

 

2003 Ripoux 3