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Roschdy
Zem
Elevé
dans la banlieue de Bobigny, Roschdy Zem a 20 ans
lorsqu'il franchit pour la première fois la porte d'un
cours de
théâtre.
Suite logique : on le voit apparaître
épisodiquement
dans
des petits rôles sur scène, rôles qui
ne le satisfont que
moyennement.
Le cinéma lui sourit timidement en 1987
grâce
à
Josiane Balsko, qui lui offre un petit
rôle dans Les keufs.
Mais,
peu enclin à tenir le profil de petite
frappe maghrébine
de
rigueur, Zem poursuit sa quête sur les
planches. En 1991,
nouveau
sourire du cinéma, mais plus engageant
cette fois,
puisque,
par l'entremise d'un assistant, Zem rencontre
Téchiné
qui
l'engage sur J'embrasse pas, et le reprend sur Ma saison
préférée.
Encore quelques courtes années de galère et le
début
1995 le voit finalement exploser sur le grand écran. Le
rôle, pourtant peu reluisant, qu'il endosse dans
le film en
question (N'oublie pas que tu vas mourir) est celui
d'un malfrat
camé jusqu'à la moëlle qui entraîne Xavier Beauvois
(réalisateur
et héros du film) vers de dangereuses
pentes... La
suite
de sa carrière est (sans mauvais jeu de
mots)
vertigineuse
: Roschdy Zem est partout. On le voit
aussi bien
dans
des œuvres graves et cérébrales (Le
cœur fantôme) que
dans
des comédies dramatiques très
contemporaines (En
avoir
(ou pas), Mémoires d'un jeune con), ou
des comédies
(Le
plus beau métier du monde, La divine
poursuite). Autant
de
genres où son indéniable talent de
composition fait des
merveilles.
Début 1996 sort L'autre côté de la mer,
où il tient
son
rôle le plus important à ce jour, celui d'un
ophtalmo beur
en
quête d'identité et qui se trouve une figure
paternelle en
celle
de Claude Brasseur. La critique et le public
applaudissent,
et Roschdy Zem est sur les droits rails en
direction de la gloire. Après Vive la république !, on
le
retrouvera
à l'affiche du prochain film de Patrice
Chéreau,
Ceux
qui m'aiment prendront le train.
FILMOGRAPHIE
1987
Les keufs (Balasko)
1991
Sup de fric (Gion)
J'embrasse pas (Téchiné)
1992 Ma
saison préférée (Téchiné)
1995
N'oublie pas que tu vas mourir (Beauvois)
En avoir (ou pas) (Masson)
Le cœur fantôme (Garrel)
Mémoires d'un jeune con (Aurignac)
1996 Le
plus beau métier du monde (Lauzier)
Fred (Jolivet)
La divine poursuite (Deville)
Clubbed to death (Lola) (Zauberman)
L'autre côté de la mer (Cabrera)
1997
Vive la république ! (Rochant)
Ceux qui m'aiment prendront le train
(Chéreau)