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Lambert
Wilson
Né le 3
août 1958 à Neuilly-sur-Seine, Lambert Wilson est le
fils de
l'acteur Georges Wilson, successeur de Jean Vilar à la
tête du
Théâtre National Populaire. Enfant, Lambert est séduit
par la
magie de la scène, mais n'envisage pas d'embrasser le
métier
de comédien car il l'estime trop prenant. D'autant que
ses
parents le protègent du show-bizness, l'élevant à la
campagne.
Adolescent, il lui arrive tout de même de porter des
hallebardes
dans des spectacles du Festival d'Avignon. Mais, à
16 ans,
la projection du film de Richard Lester Les trois
mousquetaires
est un choc. Il rêve alors d'égaler Robert
Redford,
et pour ce faire, la langue anglaise est un détour
obligé
: le voilà donc qui part suivre une formation d'art
dramatique
au Drama Center de Londres. L'année 1978 voit
son
retour en France et le début d'une carrière prolifique, car
malgré
son profil romantique, il se révèle rapidement doté
d'une
vitalité rare et d'un besoin constant de renouvellement.
Sur grand
écran, après deux figurations (un chevalier dans
Lady
Oscar et un extra-terrestre (!) dans Le gendarme et les
extra-terrestres),
il incarnera ainsi un sheik arabe dans
Sahara,
un aristocrate russe dans Les possédés et un
conquistador
espagnol dans El Dorado ! A la télévision, il
tourne
pas moins de dix dramatiques en quatre ans, dont
"Gaston
Phebus" de Bernard Borderie (1978), "L'inconnu
d'Arras"
de Raymond Rouleau (1979) et "Ce fut un bel été" de
Jean
Chapot (1982). Au théâtre, il est Perceval dans "Graal-
Théâtre"
de Françoise Delay (1979), Cupidon dans "L'amour
de
l'Amour", mis en scène par Jean-Louis Barrault (1982), ou
encore
le partenaire d'Edwige Feuillère dans "Léocadia" (1985)
et
celui de Jeanne Moreau dans "La Célestine" (1989). Et
comme
si cela ne suffisait pas, baryton épris d'opéra et de scène
depuis
un voyage au Japon où il s'est rêvé en train de chanter à
côté
d'un grand tableau noir, il se lance avec succès dans le
chant,
crée un spectacle au Casino de Paris : "Lambert Wilson
Chante"
(1990), et enregistre un disque portant du même titre.
Six ans
plus tard, il chantera neuf mois durant au National
Theatre
de Londres.
Très
exigeant vis-à-vis de son travail, Lambert Wilson désigne
lui-même
les prestations cinématographiques dont il est le plus
satisfait
: le guide de haute montagne de Cinq jours ce
printemps-là,
tourné en anglais, le jeune émigré tchèque de La
femme
publique, le fantôme de Rendez-vous et l'Abbé Pierre
d'Hiver
54 – L'abbé Pierre. Par ailleurs, il fut un jeune
résistant
dans Julia, un photographe de "Paris Match" dans
Rouge
Baiser, un flic pervers dans L'homme aux yeux
d'argent,
un gigolo dans Corps et biens, un révolutionnaire
impitoyable
dans Chouans ! ou bien encore un informaticien
grincheux
dans Suivez cet avion... En 1989, son père le choisit
pour le
rôle principal de son premier film comme réalisateur,
La
vouivre.
Lambert
Wilson a par ailleurs été deux fois sur scène le
partenaire
de Sophie Marceau ("Eurydice", "Pygmalion"), et
une
fois à l'écran (Marquise). Il campait récemment La Fayette
dans
Jefferson à Paris, de James Ivory, ainsi qu'un aristocrate
anglais
ruiné dans The Last September, réalisé par Deborah
Warner,
célèbre metteur en scène de théâtre anglaise, mais
resté
inédit en France.
Son
profil suave, sa voix profonde et velouté, ses œillades
maniérées
tout juste ce qu'il faut permettent aujourd'hui à
Lambert
Wilson d'incarner un très mielleux (et savoureux)
“people”
parisien dans Jet Set. Une comédie, ce qui est rare
finalement
dans la carrière du plus anglais des acteurs français,
par
ailleurs passionné de jardinage.
FILMOGRAPHIE
1977
Julia (id.) (Zinnemann)
1978
Lady Oscar (Demy)
Le gendarme et les extraterrestres
(Girault)
From Hell to Victory (Lenzi)
1979
Chanel Solitaire (Kaczender)
1980
New Generation (Low Legoff)
1982 La
boum 2 (Pinoteau)
Five Days One Summer (Cinq jours ce
printemps-là)
(Zinnemann)
1983
Sahara (id.) (McLaglen)
1984 La
femme publique (Zulawski)
Le sang des autres (Chabrol)
1985
Rendez-vous (Téchiné)
Rouge baiser (Belmont)
L'homme aux yeux d'argent
(Granier-Deferre)
1986
Bleu comme l'enfer (Boisset)
La storia (id.) (Comencini)
Corps et biens (Jacquot)
1987
The Belly of an Architect (Le ventre de l'architecte)
(Greenaway)
1988
Chouans ! (Broca)
Les possédés (Wajda)
El Dorado (Saura)
1990
Hiver 54, l'abbé Pierre (Amar)
Suivez cet avion (Amblard)
1991 Un
homme et deux femmes (Stroh)
Shuttlecock (Piddington)
Warzsawa (Warszawa – Année 5703)
(Kijowski)
1992
L'instinct de l'ange (Dembo)
1994
Jefferson in Paris (Jefferson à Paris) (Ivory)
1996
The Leading Man (Duigan)
1997
Marquise (Belmont)
On connaît la chanson (Resnais)
Trop (peu) d'amour (Doillon)
1998
The Last September (Warner)
2000
Jet Set (Onteniente)