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Sigourney Weaver

 

Née le 8 octobre 1949 à New York d'un père président de la

chaîne NBC, Susan Alexandra Weaver change de prénom à

l'âge de 14 ans après avoir lu "Gatsby le magnifique", dans

lequel l'un des personnages secondaires portait ce prénom

plutôt rare. Après de brillantes études aux universités de

Stanford et de Yale, elle fait ses gammes de comédienne en

jouant pendant cinq ans sur les planches new-yorkaises. Elle

démarre ainsi en 1973 dans la pièce "Watergate Classics".

Après une figuration (payée cinquante dollars) dans le Annie

Hall de Woody Allen et un petit rôle dans un film resté inédit

en France, Sigourney est choisie au pied levé par les

producteurs d'Alien pour interpréter le personnage de Ripley,

qui marquera toute sa carrière. Au pied levé car, initialement,

c'est Veronica Cartwright qui devait tenir ce rôle. Tout à la fois

très physique, séduisante et extrêmement sophistiquée, on ne

s'étonnera pas de retrouver Sigourney Weaver et son mètre 82

dans à peu près tous les genres, de la comédie fantastique (la

série des Ghostbusters) à la comédie sophistiquée (Une

femme ou deux, Working girl) en passant par le thriller

horrifique (Copycat) ou l'aventure animalière (Gorilles dans

la brume). Elle reste également fidèle aux Alien, bravant

farouchement planètes hostiles et monstres sacrément hideux

au fil des épisodes, qu'elle joue au Musclor en jupons (façon de

parler) ou à la prisonnière rasée en marcel moulant. Roman

Polanski lui offrait en 1994 un morceau de choix en lui

confiant le rôle principal de La jeune et fille et la mort, dans

lequel elle incarnait une victime de tortures se retrouvant face à

son bourreau quelques années plus tard. Après Alien, la

résurrection, le quatrième du titre, pour lequel elle ressucitait

suite à un clonage d'ADN, celle qui est considérée comme l'une

des comédiennes les plus intelligentes du monde décide de

diversifier son registre, et de cesser de passer uniquement par

la case Hollywood. Ainsi son rôle de mère et d'épouse infidèle

dans Ice storm lui confèrent une épaisseur dramatique

nouvelle, qu'elle retrouvera quelques années plus tard avec

celui d'une meurtrière malgré elle dans Une carte du monde.

Télévangéliste de choc dans Jeffrey (un petit rôle en forme de

clin d'œil), elle est une femme simplette, accrochée aux

basques de son barjot de mari dans la comédie Company man,

sur fond de crise de Cuba, pendant les années 50. Outre

Galaxy Quest, pour lequel elle récidive dans la comédie

débridée et joue avec humour de son image de femme sexy, on

retrouvera l'an prochain Sigourney dans Breakers, une

comédie de David Mirkin où, associée à sa fille (incarnée par

Jennifer Love Hewitt), elle est une arnaqueuse de choc.

Signalons enfin que la comédienne a été nominée trois fois à

l'Oscar de la meilleure actrice (Aliens, Gorilles dans la

brume, Working girl), sans jamais avoir décroché la fameuse

statuette.

 

FILMOGRAPHIE

 

1977 Annie Hall (id.) (Allen)

 

      Madman (D. Cohen)

 

1979 Alien (id.) (Scott)

 

1981 Eyewitness (L'œil du témoin) (Yates)

 

1982 The Year of Living Dangerously (L'année de tous les

dangers) (Weir)

 

1984 Ghotsbusters (SOS fantômes) (Reitman)

 

1985 Une femme ou deux (Vigne)

 

1986 Half Moon Street (Escort girl) (Swaim)

 

      Aliens (id.) (Cameron)

 

1988 Working Girl (id.) (Nichols)

 

      Gorillas in the Mist (Gorilles dans la brume) (Apted)

 

1989 Ghostbusters II (SOS Fantômes 2) (Reitman)

 

      Frames from the Edge (Maben)

 

1992 Alien3 (id.) (Fincher)

 

      1492 – Conquest of Paradise (1492 – Christophe

Colomb) (Scott)

 

1993 Dave (Président d'un jour) (Reitman)

 

1994 Death and the Maiden (La jeune fille et la mort)

(Polanski)

 

1995 Jeffrey (id.) (Ashley)

 

      Copycat (id.) (Amiel)

 

1997 The Ice Storm (Ice storm) (Lee)

 

      Alien Resurrection (Alien, la résurrection) (Jeunet)

 

1998 A Map of the World (Une carte du monde) (Elliott)

 

1999 Get Bruce (Kuehn)

 

      Company Man (id.) (Askin, McGrath)

 

      Galaxy Quest (id.) (Parisot)

 

2000 Breakers (Mirkin)