<< : >> |
Wayne
Wang
Né à
Hong-Kong le 12 janvier 1949, Wayne Wang doit son
prénom
à son père, un ingénieur et homme d'affaires passionné
de
westerns, et donc grand amateur de John Wayne... Après des
études
secondaires dans un lycée jésuite, Wang va aux Etats-
Unis à
l'âge de 18 ans pour étudier le cinéma, la télévision et la
peinture,
au California College of Arts and Crafts d'Oakland.
De
retour à Hong Kong, après avoir obtenu une licence d'art et
une
maîtrise de cinéma, il travaille pour le cinéma et la
télévision
locale, puis regagne la Californie. Etabli dans le
Chinatown
de San Francisco, étroitement associé aux activités
et aux
problèmes quotidiens de la communauté sino-
américaine,
il y trouve, en 1982, l'inspiration de son premier
film :
Chan Is Missing, qu'il co-écrit, réalise, monte et produit
en 16
mm noir et blanc pour un budget de 22 000 dollars. Deux
ans
plus tard, il présente Dim Sum à la Quinzaine des
réalisateurs
à Cannes. Centré sur les relations entre une mère
chinoise
et sa fille née aux Etats-Unis, le film sera distribué
dans le
monde entier... mais pas en France. En
1987, Wang
réalise
Slamdance, avec Tom Hulce, qui ne sortira en France
que
cinq ans plus tard. Entre-temps, on aura vu de lui Eat a
bowl of
tea, sur les problèmes d'un jeune couple de Chinois
confronté
aux traditions et à la curiosité envahissante de la
famille. Retour à Hong Kong en 1990 pour Life is
Cheap...
But
Toilet Paper Is Expensive, une allégorie en forme de
thriller
sur la situation politique de Hong-Kong. En 1993,
Wang
réalise, avec un budget conséquent et en sortant des
ornières
du cinéma purement indépendant, Le club de la
chance,
mélodrame raffiné mêlant les destins croisés de quatre
jeunes
sino-américaines. Enfin, la reconnaissance définitive
arrive
en 1995 grâce à une jolie doublette : Smoke et Brooklyn
boogie,
d'après l'écrivain Paul Auster, qui co-réalisera d'ailleurs
le
deuxième opus. Chronique-puzzle qui prend pour cadre le
quartier
de Brooklyn, Smoke voit se croiser, dans un magasin
de
cigares tenu par Harvey Keitel, un écrivain à court
d'inspiration,
un garagiste manchot, une ancienne maîtresse du
buraliste...
Brooklyn boogie, plus désordonné, est une sorte
d'essai
cinématographique à partir du matériau de Smoke, et le
succès
des deux films est immédiat. Pour ne pas briser son
incessante
ronde entre Hong-Kong et les Etats-Unis, Wang
revient
alors sur le bout de terre où il a vu le jour pour Chinese
box,
réalisé en 1997, soit en plein dans la tourmente de la
rétrocession
à la Chine par l'Angleterre de l'ancienne colonie.
Tournant
caméra au poing parmi les venelles de l'immense cité
asiatique,
Wang prend d'ailleurs cette rétrocession pour cadre à
une
histoire d'amour entre Jeremy Irons et Gong Li. Retour
aujourd'hui
au cœur des Etats-Unis pour cette chronique
mère/fille
au cœur de Ma mère, moi et ma mère.
FILMOGRAPHIE
1982
Chan Is Missing
1984
Dim Sum
1987
Slamdance (id.)
1989
Eat a Bowl of Tea (id.)
1990
Life Is Cheap... But Toilet Paper Is Expensive
1993
The Joy Luck Club (Le club de la chance)
1995
Smoke (id.)
Blue in the Face (Brooklin boogie, coréal.
avec Paul
Auster)
1997
Chinese Box (id.)
1999
Anywhere but Here (Ma mère, moi et ma mère)