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Jacques Villeret
Jacques Villeret est né à Loches
(Indre-et-Loire) le 6 février 1951. Il suit dans un premier temps les cours du
Conservatoire de Tours, puis monte à Paris fin 1969. Admis au concours du
Conservatoire National d'Art Dramatique, il reçoit l'enseignement de Louis
Seigner et participe aux matinées classiques de la compagnie de Marcelle
Tassencourt. On le remarque au théâtre dès 1972 dans "Occupe-toi
d'Amélie", à Lyon, "Les fourberies de Scapin" et "J.B.
Poquelin Molière", à Reims en 1973, et "Gomina" au Théâtre de
l'Européen en 1974. Yves Boisset le fait entre-temps débuter au cinéma dans
R.A.S., et son physique de rondouillard débonnaire plaît rapidement aux
réalisateurs, qui en font vite un tendre souffre-douleur ou le Français moyen
type. Lelouch en fait bientôt son acteur fétiche des années 70, lui proposant
son premier rôle important dans Le bon et les méchants, puis un autre encore
plus conséquent dans Robert et Robert, pour lequel il obtient le César du
Meilleur second rôle masculin. Mais les années 80, durant lesquelles Jacques
Villeret s'adonne aussi au one-man-show, le verront exploiter la comédie, alors
qu'il gagne la tête d'affiche pour Bête mais discipliné. On se souvient surtout
de sa composition mémorable d'extraterrestre dans La soupe aux choux, qui lui
apporte immédiatement les faveurs du très grand public. Star en puissance, il
apparaît alors dans des spots de publicité (les biscuits Petits Cœurs), et
tourne toujours beaucoup, aussi bien pour Godard que pour Verneuil, même si
dans des rôles pas toujours très valorisants (l'autiste de Malevil,
l'inspecteur des services d'hygiène de Black micmac, le maréchal nazi de
pacotille, émule de Julio Iglesias avant l'heure de Papy fait de la
résistance..., le handicapé mental de L'été en pente douce, le mari timide de
Sabine Azéma dans Trois années). Au début des années 90, il remporte un très
grand succès sur scène avec "La contrebasse", une pièce de l'Allemand
Patrick Süskind, où le comédien n'a que son instrument de musique pour interlocuteur.
Le cinéma ne le boude pas pour autant, même s'il se cantonne de plus en plus
dans la comédie poussive (Le fils du Mékong, Golden boy...). Moine embarrassé
d'un singe parleur dans Mookie, il a participé au triomphe sans appel remporté
par Le dîner de cons en reprenant, après avoir créé le rôle au théâtre et avec
un brio difficilement égalable, le con archétypal, rond-de-cuir passionné par
la construction de monuments historiques en allumettes. En 1999, il collabore
au film de Bertrand Blier, Les acteurs, hommage appuyé aux incontournables du
cinéma français, avec un casting quasi exhaustif des représentants du genre.
Ayant déjà participé à l'aventure Les enfants du marais, de Jean Becker, il
rempile avec la même équipe en 2000 pour Un crime au Paradis, où il est Jojo
Braconnier, un pauvre type cherchant à se débarrasser de son abominable épouse
incarnée par Josiane Balasko, mais si possible sans risquer de passer le reste
de sa vie derrière les barreaux. Il retrouve de nouveau l'équipe de Becker, deux
ans plus tard, pour Effroyables jardins, où il forme, avec André Dussollier, un
duo d'amis inséparables réunis par un secret remontant à la Seconde Guerre
mondiale. Meurtrier au visage de monsieur tout le monde dans Le Furet dont il
tient le rôle-titre sous la direction – et c’est une première – de
Jean-Pierre Mocky, il est aujourd’hui le grand-père d’un petit-fils un peu trop
curieux dans Malabar Princess, le premier long métrage du producteur Gilles
Legrand. Mais son projet du jour, c'est sa participation au tournage de
l'adaptation du roman d'Hervé Bazin "Vipère au poing", dans lequel il
tiendra le rôle de Monsieur Rézeau. Et c'est Philippe de Broca qui réalise.
1972 R.A.S. (Boisset)
1973 Un amour de pluie (Brialy)
La
gueule ouverte (Pialat)
1974 Les naufragés de l'île de la
Tortue (Rozier)
Toute
une vie (Lelouch)
Nono
nénesse (Rozier)
Dupont
Lajoie (Boisset)
Le
bon et les méchants (Lelouch)
1975 Sérieux comme le plaisir
(Benayoun)
1976 Si c'était à refaire
(Lelouch)
Un
autre homme, une autre chance (Lelouch)
1977 Le passe-montagne (Stévenin)
Robert
et Robert (Lelouch)
Un
oursin dans la poche (Thomas)
Molière
(Mnouchkine)
1978 Mon premier amour (Chouraqui)
Mais
où et donc Ornicar ? (Van Effenterre)
Confidences
pour confidences (Thomas)
Je
te tiens, tu me tiens, par la barbichette (Yanne)
Un
balcon en forêt (Mitrani)
1979 Bête mais discipliné (Zidi)
Rien
ne va plus (Ribes)
A
nous deux (Lelouch)
Malevil
(Chalonge)
1981 La soupe aux choux (Girault)
1982 Danton (Wajda)
1983 Effraction (Duval)
Edith
et Marcel (Lelouch)
Le
grand frère (Girod)
Circulez,
y a rien à voir (Leconte)
Papy
fait de la résistance (Poiré)
Garçon !
(Sautet)
Prénom
Carmen (Godard)
1984 Les morfalous (Verneuil)
Drôle
de samedi (Okan)
1985 Hold-up (Arcady)
1986 La galette du roi (Ribes)
Les
folles années du twist (Zemmouri)
Black
micmac (Gilou)
Les
frères Pétard (Palud)
1987 Dernier été à Tanger (Arcady)
L'été
en pente douce (Krawczyk)
Soigne
ta droite (Godard)
1988 La petite amie (Béraud)
Mangeclous
(Mizrahi)
1990 Les secrets professionnels du
docteur Apfelglück (Lhermitte, Ledoux...)
Trois
années (Cazeneuve)
1991 Le bal des casse-pieds
(Robert)
588,
rue Paradis (Verneuil)
Le
fils du Mékong (Leterrier)
The
Favour, the Watch and the Very Big Fish (La montre, la croix et la manière)
(Lewin)
1993 Parano (Piquer, Robak,
Flèche...)
1996 Golden boy (Vergne)
1997 Le dîner de cons (Veber)
1998 Volpone (Chalonge)
Mookie
(Palud)
Les
enfants du marais (Becker)
1999 Les acteurs (Blier)
2000 Un crime au paradis (Becker)
2002 Effroyables jardins (Becker)
2003 Le Furet (Mocky)
2004 Malabar Princess (Legrand)
Vipère
au poing (De Broca)