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Paul Verhoeven

 

Né le 18 juillet 1938 à Amsterdam, aux Pays-Bas, Paul

Verhoeven est diplômé en maths et en sciences physiques à

l'Université de Leiden, et a également suivi des cours de

peinture. Ses études sont pour lui l'occasion de réaliser quatre

courts métrages : Een Hagedis Teveel, Niets Bijzonders, De

Lifters et Feest. Après ses études, il s'engage dans la Royal

Netherlands Navy, où il fait ses débuts officiels de réalisateur.

Il réalise en effet un documentaire pour le compte de la marine

royale, "Het Korps Mariniers", avant de vendre ses services à

la télévision. C'est là qu'il met au point un autre documentaire,

"Portret van Anton Adriaan Mussert", puis la série très

populaire "Floris", la grande épopée d'un chevalier du XVIe

siècle, interprété par Rutger Hauer qui s'impose alors comme

l'acteur fétiche de Verhoeven. En 1970, le réalisateur réalise à

nouveau un court métrage, De Worstelaar, et se lance dans le

grand bain l'année suivante, en mettant en scène son premier

long, Wat Zien Ik ? (Qu'est-ce que je vois ? sorti en France

en 1974). Dès sa deuxième tentative, Verhoeven voit le succès

poindre : Turkish Delight, très torride, en fait l'un des

réalisateur néerlandais montants. Au fur et à mesure de ses

films, sa popularité explose, et les succès internationaux de

Soldier of Orange (1979) et du Quatrième homme (1983)

l'encouragent à s'installer à Hollywood, en dépit (?) de l'aura

sulfureuse qui entoure chacun de ses films, flirtant avec les

tabous (l'homosexualité, la prostitution) et donnant

accessoirement dans la violence fulgurante et graphique, ce

qui, avouons-le, nettement moins tabou au cinéma. Son

premier film estampillé US sort en 1985, sous le titre La chair

et le sang, un film moyenâgeux proche de l'univers de "Floris",

et dont le rôle principal est tenu par… Rutger Hauer ! Acclamé,

Verhoeven tourne Robocop, puis Total recall. Le succès de

ses deux films – portés par la musculature de Schwartzenegger

successivement flic roboïde et justicier du futur hanté par des

rêves – est mondial, mais la violence de ses films ne lui vaut

pas que des amis… En 1992, il connaît le sommet de la gloire

avec Basic instinct, un thriller érotique sulfureux, qui reste l'un

des plus gros succès de la décennie et révèle Sharon Stone en

pasionaria sexuellissime du pic à glace. Showgirls, regard sans

pitié sur le monde des danseuses kitsch de Las Vegas, ne

connaîtra pas vraiment le même succès : D'une effarante

vulgaritié, le regard extrêmement noir que renvoie Verhoeven

aux Américains passe pour le summum de la bêtise. Le film

sera même décrété pire film du siècle par le comité des Razzie

Awards… Après le délire de SF Starship Troopers, encore un

regard caustique sur le mythe du rêve américain, voici le

Hollandais violent qui explore aujourd'hui un autre mythe,

appartenant cette fois -à la littérature, celui de l'homme

invisible. L'occasion d'explorer encore et une fois, en passant

par le film de genre, les arcanes de l'individu au sein d'une

société hostile. Hollow Man – L'homme sans ombre terminé,

l'homme travaille sur plusieurs projets, comme toujours :

l'éternel Houdini, un Raspoutine produit par Alain Goldman

et, surprise, Basic Instinct 2, auquel le réalisateur semble

s'intéresser de nouveau.

 

 

FILMOGRAPHIE

 

1971 Wat Zien Ik ? (Qu'est-ce que je vois ?)

 

1973 Turks Fruit (Turkish delight)

 

1975 Keetje Tippel

 

1977 Soldaat van Oranje (Soldier of Orange)

 

1980 Spetters (id.)

 

1983 De Vierde Man (Le quatrième homme)

 

1985 Flesh & Blood (La chair et le sang)

 

1987 RoboCop (id.)

 

1990 Total Recall (id.)

 

1992 Basic Instinct (id.)

 

1995 Showgirls (id.)

 

1997 Starship Troopers (id.)

 

2000 Hollow Man (Hollow man – L'homme sans ombre)