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 Audrey Tautou

 

Née le 9 août 1978 à Beaumont, dans la Manche, Audrey Tautou grandit dans la région de Montluçon, dans le Centre de la France. Après l'obtention de son bac (série D, mention bien), elle monte sur Paris où elle effectue deux ans d'études qui la mènent à un DEUG de Lettres modernes. Parallèlement, elle entre au Cours Florent pour y apprendre le métier de comédienne, et décroche très rapidement ses premiers rôles. On la voit d'abord à la télévision, dans "Cœur de cible" de Laurent Heynemann, "La vérité est un vilain défaut" de Jean-Paul Salomé, un épisode des "Cordier, juge et flic" et de "Julie Lescaut", les téléfilms "Bébés boum" et "Chaos technique"... Fin 1998, Tonie Marshall décèle chez la jeune comédienne ce charisme et, surtout, cette ingénuité qui va bientôt faire la “patte” Tautou. Elle lui confie un des trois premiers rôles féminins de Vénus Beauté (Institut), celui de Marie, apprentie esthéticienne qui se prend de passion pour un homme mûr défiguré (joué par Robert Hossein). Touchante, émouvante, la jeune actrice remporte les suffrages du cœur et va jusqu'à décrocher le César du Meilleur espoir féminin pour ce tout premier rôle au cinéma. Entre-temps, les tournages se sont enchaînés pour elle, qui incarne successivement une adorable délinquante dans Voyous voyelles, la maîtresse de Vincent Perez dans Epouse-moi, une jeune bourgeoise dénudée dans Le libertin et, surtout, l'héroïne en proie aux facéties du destin du Battement d'ailes du papillon, son premier “premier” rôle, qui lui permet de jouer face au jeune prince du raï Faudel.

Evidemment, le destin d’Audrey bascule avec le tournage du Fabuleux destin d’Amélie Poulain. Elle n’était pourtant pas le premier choix du réalisateur Jean-Pierre Jeunet, qui voulait tourner le film en anglais et avec Emily Watson. Finalement, une fois que cette dernière se retire du projet, Audrey le convainc, sur un simple essai, de l’engager. Bien en prend Jeunet car son incarnation d’Amélie, jeune utopiste prête à tout pour faire le bonheur des autres avant même de penser au sien, n’est certainement pas étranger au triomphe mondial que va remporter le film, secouant les box-offices de la planète entière pendant l’année 2001. Du coup, la comédie très anodine Dieu est grand, je suis toute petite, qu'elle avait tournée avant Amélie mais qui n’avait alors pas trouvé de distributeur, finit par sortir dans un climat d’euphorie presque exagéré : Audrey y incarne, face à Edouard Baer, une jeune femme en proie aux doutes mystiques, désespérée de trouver en quel Dieu croire.

Désormais consacrée star, la comédienne croûle sous les projets. Elle opte d’abord pour Les marins perdus, un drame signé Claire Devers avec Bernard Giraudeau (et qui tarde à sortir), puis trouve son premier rôle en anglais en acceptant d’incarner une femme de chambre turque (!) dans Dirty pretty things de Stephen Frears, polar tourné à Londres et prenant pour toile de fond l’immigration clandestine. On la voit aussi le temps de quelques scènes dans L’auberge espagnole, où elle incarne la petite amie du héros (joué par Romain Duris), restée à Paris pendant que son jules fait les quatre cents coups à Barcelone, puis elle intègre la bande à Resnais pour Pas sur la bouche, dans lequel elle aura pour partenaires Sabine Azéma, Pierre Arditi, Darry Cowl et Isabelle Nanty. Joli programme ! Elle sera également une jeune comédienne pleine d’ambitions dans le New York contemporain d’Amos Kollek, qui lui offre le premier rôle de Happy end. Enfin, et ce n’est pas le moindre de ses projets, Audrey vient de retrouver Jean-Pierre Jeunet pour Un long dimanche de fiançailles, d’après le roman de Sébastien Japrisot. Un drame situé pendant la Première Guerre mondiale, dans lequel une jeune femme veut connaître la vérité sur la mort de son amant, condamné pour avoir déserté le front de Somme.

 

FILMOGRAPHIE

 

1998 Vénus Beauté (Institut) (Marshall)

 

1999 Voyous voyelles (Meynard)

 

                Epouse-moi (Marin)

                Le battement d'ailes du papillon (Firode)

                Dieu est grand et je suis toute petite (Bailly)

 

2000 Le libertin (Aghion)

Le fabuleux destin d'Amélie Poulain (Jeunet)

 

2001 A la folie, pas du tout (Colombani)

 

2002 Les marins perdus (Devers)

                L’auberge espagnole (Klapisch)

                Dirty Pretty Things (id.) (Frears)

 

2003 Nowhere to Go but Up (Happy end) (Kollek)

                Pas sur la bouche (Resnais)

 

2004 Un long dimanche de fiançailles (Jeunet)