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Robinson Stévenin
Fils cadet de Jean-François Stévenin (après Sagamore), Robinson Stévenin
est né le 1er mars 1981. Enfant de la balle (d’après l’expression consacrée).
Il débute sur grand écran en 1990 en petit garçon aventurier dans La révolte
des enfants. Il multiplie ensuite les rôles dans des téléfilms, fait une
incartade dans La crise et dans le film à costumes Le bel été 1914, puis
revient en force via Mauvaises fréquentations. A l’orée de l’âge adulte, il y
incarne un “bad boy” qui force sa petite amie à se prostituer avec les autres
élèves du lycée. Un rôle qui dérange, à l’instar de celui de Mauvais genres,
dans lequel il est un troublant travesti noyé au cœur d’une sombre affaire de
meurtre. Un rôle qui lui permet se faire véritablement remarquer, puis de
décrocher le César du Meilleur espoir masculin. Depuis, on l’a revu en petit
(un voyou) dans le film de son père Mischka, ainsi que dans le poétique et
troublant Deux, de Werner Schroeter, où il séduit, le temps d’une séquence, Isabelle
Huppert. Avec La petite Lili, il retrouve son profil d’ange fiévreux et
ténébreux, celui d’un jeune réalisateur en devenir, tourmenté par les
infidélités de sa muse et actrice. En tout état de cause, Robinson Stévenin est
un comédien à suivre, dont le registre est plus âpre et rugueux que la majorité
de ses congénères. D’ailleurs, Laurent Herbiet ne s’y est pas trompé, puisqu’il
lui offre un rôle clé dans Mon colonel. Son personnage, Rossi, apparaît comme
le personnage du malaise qui est à la fois le bourreau et la victime du
colonel. On le verra également ces jours prochains dans le road-movie
autobiographique de Richard Bohringer aux côtés de son père, C’est beau une
ville la nuit et bientôt dans le périple européen Transe de Teresa Vilaverde
FILMOGRAPHIE
1991 La révolte des enfants (Poitou-Weber)
1992 La crise (Serreau)
1996 Le bel été 1914 (Chalonge)
1999 Mauvaises fréquentations (Améris)
2001 Mauvais genres (Girod)
2002 Mischka (Stévenin)
Deux (Schroeter)
2003 Son frère (Chéreau)
La petite Lili
(Miller)
2006 Mon colonel (Herbiet)
Transe (Trance) (Villaverde)
C’est beau une ville la nuit (Bohringer)