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Kevin Spacey

 

Né le 26 juillet 1959 à South Orange, dans le New Jersey, Kevin Spacey grandit dans le sud de la Californie, élevé par une mère secrétaire et un père rédacteur technique, qui envoient bientôt leur rejeton, après une grosse bêtise, dans une école militaire où il suivra une éducation sévère. Pourtant, la flamme du jeune rebelle ne sera pas complètement matée, et le voilà qui suit des études secondaires plus classiques, où il s'intéresse au club de théâtre. Il entame une courte carrière de comique de one-man-shows puis part, sur les instances de son pote Val Kilmer, suivre un stage de comédie à la Juilliard School. Deux ans plus tard et aucun diplôme en poche, il débute au théâtre en 1981 dans "Henry IV", au New York Festival Shakespeare qui se déroule à Central Park, et, un an plus tard, apparaît dans "Les revenants," à Broadway, où il donne la réplique à Liv Ullmann. Après avoir travaillé comme doublure sur la pièce "Hurlyburly", mise en scène par Mike Nichols, il joue "La mouette", de Tchekhov, aux côtés de Colleen Dewhurst dans une mise en scène de Peter Sellars. En 1986, il obtient son premier grand succès avec le rôle de Jamie Tyrone dans "Un long voyage dans la nuit", qu'il joue à Broadway et à Londres aux côtés de Jack Lemmon, sous la direction de Jonathan Miller. Un succès précurseur de celui qu'il connaîtra cinq ans plus tard dans "Lost in Yonkers", pour lequel il obtiendra un Tony Award. Mais 1986 marque aussi l'arrivée dans le cinéma de Kevin Spacey, sous la houlette de Mike Nichols, dans La brûlure. Il n'y incarne qu'un voleur dans le métro, mais c'est un début. Lentement, mais sûrement, l'acteur, qui a quand même pas mal galéré, grandit à Hollywood, sans toutefois s'impliquer à fond dans les grandes machines hollywoodiennes. Dans Working girl, il incarne un ponte de Wall Street, puis est le colocataire de Henry Miller dans Henry & June, et un agent immobilier torve dans Glengarry. On le voit aussi dans le rôle principal (un tueur) de la série télé "Wiseguy".

C'est au début des années 90 que la donne change pour celui qui semblait n'être voué qu'aux seconds couteaux. On le remarque d'abord en producteur hollywoodien puant la suffisance et se défoulant sur un jeune stagiaire dans Swimming with sharks, puis il est Roger Kint, le suspect le plus mystérieux de Usual suspects, qui le fait connaître d'un large public et qui lui rapporte l'Oscar du Meilleur second rôle. Désormais catalogué méchant subtil et vicelard, il trouve son apogée avec Seven, de David Fincher, dans lequel il incarne un assez terrifiant serial-killer. Flic torturé dans L.A. Confidential, collectionneur d'antiquités précieux et raffiné accusé du meurtre de son amant dans Minuit dans le jardin du Bien et du Mal, négociateur spécialisé dans les prises d'otages dans Négociateur, Kevin Spacey tourne beaucoup, et plutôt bien. Il a même le temps de réaliser un permier film, Albino alligator, un film noir sur fond de billard, avec Gary Sinise, Matt Dillon et Faye Dunaway dans les rôles principaux. Outre Hollywood Sunrise, où il jouait un directeur de casting hollywoodien, on l'a surtout applaudi en quarantenaire frappé en plein cœur par le démon de midi dans American beauty. Un rôle récompensé par le très convoité Oscar du Meilleur acteur, ce qui n'est d'ailleurs que justice devant la finesse d'interprétation de ce comédien secret et mystérieux, dont on ne connaît à peu près rien de la vie privée. Bandit irlandais de grand chemin dans Ordinary decent criminal, en tandem avec Danny De Vito pour The Big Kahuna, l'adaptation d'une pièce de théâtre, prof défiguré dans le mélo Un monde meilleur, journaliste de retour dans ses terres d'enfance au cœur du drame romantique dans Terre-Neuve, on le retrouve fidèle à lui-même en 2001 dans le rôle de l'énigmatique Prot à l'affiche de K-PAX, malade mental (ou pas) qui prétend venir d'une lointaine galaxie. Devenu star, Kevin Spacey peut alors se permettre d'apparaître dans son propre rôle à l'affiche du troisième volet de Austin Powers, intitulé Goldmember, tout en ayant d'ores et déjà achevé le tournage de La vie de David Gale, qui sort aujourd'hui sur les écrans français, racontant l'histoire édifiante d'un professeur d'université, fervent militant contre la peine de mort qui se retrouve accusé de meurtre et condamné à son tour à la peine capitale.

 

FILMOGRAPHIE

 

1986 Heatburn (La brûlure) (Nichols)

 

1988 Rocket Gibraltar (Petrie)

 

             Working Girl (id.) (Nichols)

 

1989 Dad (Mon père) (Goldberg)

 

             See No Evil, Hear No Evil (Pas nous, pas nous) (Hiller)

 

1990 Henry and June (Henry et June) (Kaufman)

 

             A Show of Force (Barretto)

 

1992 Glengarry Glen Ross (Glengarry) (Foley)

 

             Consenting Adults (Jeux d'adultes) (Pakula)

 

1994 Iron Will (Haid)

 

             The Ref (Demme)

 

             Swimming with Sharks (id.) (Huang)

 

1995 The Usual Suspects (Usual suspects) (Singer)

 

             Outbreak (Alerte !) (Petersen)

 

             Seven (id.) (Fincher)

 

1996 Looking for Richard (id.) (Pacino)

 

             A Time to Kill (Le droit de tuer ?) (Schumacher)

 

1997 L.A. Confidential (id.) (Hanson)

 

             Midnight in the Garden of Good and Evil (Minuit dans le jardin du Bien et du Mal) (Eastwood)

 

1998 The Negociator (Négociateur) (Gray)

 

             Hurlyburly (Drazan)

 

1999 American Beauty (id.) (Mendes)

 

             The Big Kahuna (Swanbeck)

 

2000 Ordinary Decent Criminal (id.) (O'Sullivan)

 

             Pay It Forward (Un monde meilleur) (Leder)

 

2001 K-PAX (id.) (Softley)

 

             The Shipping News (Terre-Neuve) (Hallström)

 

2002 Austin Powers in Goldmember (Austin Powers dans Goldmember) (Roach)

 

2003 The Life of David Gale (La vie de David Gale) (Parker)

 

             The United States of Leland (Ryan Hoge)