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Campbell
Scott
Jolie
filiation que celle de Campbell Scott, né le 19 juillet 1961
à New
York, puisque son père n'est rien moins que le génial
comédien
George C. Scott (génial dans le rôle-titre de Patton,
de
Franklin Schaffner, mais surtout dans celui du général
Turgidson
du Docteur Folamour de Kubrick) et sa mère
l'actrice
Colleen Dewhurst. Suivant les pas de ses glorieux
aînés,
il revient à New York en 1983 (après avoir suivi ses
études
universitaires dans le Wisconsin) pour y embrasser une
carrière
théâtrale, notamment aux côtés de sa mère dans "Long
Day's
Journey Into Night" et "Ah ! Wilderness". Du théâtre en
pagaille,
donc, mais aussi de la télévision à la fin des années 80
(dont
le rôle de Joe Kennedy dans "The Kennedy of
Massachussetts",
série dévolue à la célèbre famille), et enfin du
cinéma,
où Campbell trouve son premier rôle marquant dans
Un
compagnon de longue date, chronique des années noires
du
sida. Il y incarnait l'amant de Dermot Mulroney, dont le
personnage
devait trouver la mort des suites de la terrible
maladie
en cours de film. On retrouve Campbell Scott dans la
foulée
à l'affiche d'Un thé au Sahara, dans le rôle d'un jeune
notable
de Long Island venu accompagner un couple marié
(John
Malkovich et Debra Winger) en Afrique du Nord. Grand,
distingué,
Campbell se glissera tout aussi élégamment dans la
peau du
dramaturge Robert Benchley, un des nombreux
personnages
de Mrs. Parker et le Cercle Vicieux, film d'Alan
Rudolph
consacré à l'écrivain Dorothy Parker, star littéraire des
années
30. Entre-temps, il aura fait pleurer dans les
chaumières,
rongé par la leucémie dans Le choix d'aimer,
partageant
pour l'occasion l'affiche avec une Julia Roberts sur
la
pente ascendante. Noyé dans la comédie romantique grunge
à
multiples entrées Singles, perdu dans les brumes berlinoises
du film
historique The Innocent (inédit en France), dans lequel
il
incarnait un espion, il faut attendre 1997 et la charmante
comédie
culinaire Big night pour revoir Scott Campbell dans
un rôle
à sa mesure, même si le film, co-réalisé par ses soins et
le
comédien Stanley Tucci, resta un succès d'estime, relayé,
deux
ans plus tard, par la sortie (en catimini) des Imposteurs,
signé
cette fois du seul Stanley Tucci. Campbell y incarnait un
aristocrate
allemand tout en monocle et raideur germanique :
un
véritable régal ! Un an plus tôt (1998) sortait La
prisonnière
espagnole, étrange et superbe film à tiroirs de
David
Mamet, qui plongeait notre héros dans une sombre et
machiavélique
machination, orchestrée par un Steve Martin
méconnaissable.
Retour
aujourd'hui de Campbell Scott par la petite porte du
cinéma
indépendant canadien avec Mars à table, avant la
sortie
(possible) d'une flopée de films tout aussi indépendants.
Parmi
eux, Delivering Milo semble le mieux parti pour
remporter
les suffrages populaires, avec l'histoire de cet ange
gardien
qui n'a que vingt-quatre heures pour convaincre une
âme
perdue que la vie sur Terre mérite bien quelques sacrifices
et
efforts. On retrouvera également au générique de ce film
Bridget
Fonda, Lesley Ann Warren et Albert Finney.
FILMOGRAPHIE
1987
The Ghost of Fletcher Ridge (Borden)
Five Corners (Bill)
1989
From Hollywood to Deadwood (Pickett)
The Feud (D'Elia)
1990
Longtime Companion (Un compagnon de longue date)
(René)
Ain't No Way Back (Borden)
The Sheltering Sky (Un thé au Sahara)
(Bertolucci)
1991
Dying Young (Le choix d'aimer) (Schumacher)
Dead Again (id.) (Branagh)
1992
Singles (id.) (Crowe)
1993
The Innocent (Schlesinger)
1994
Mrs Parker and the Vicious Circle (Mrs. Parker et le
Cercle
Vicieux) (Rudolph)
1995
Let It Be Me (Bergstein)
1996
The Daytrippers (En route pour Manhattan) (Mottola)
Big Night (id.) (Scott, Tucci)
1997
The Spanish Prisoner (La prisonnière espagnole)
(Mamet)
1998
The Impostors (les imposteurs) (Tucci)
Hi-Life (Hedden)
1999
Spring Forward (Gilroy)
Lush (Gibson)
Top of the Food Chain (Mars à table)
(Paizs)
Other Voices (McCormack)
2000
Delivering Milo (Castle)