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Joel Schumacher

 

Né le 29 août 1939 à New York, Joel Schumacher se tourne d'abord vers des études artistiques à la Parsons School of Design. Des études qui lui permettent notamment de devenir styliste, ce qui lui offre l'opportunité d'approcher le milieu du cinéma et de la télévision. Ses premiers pas sur un plateau se feront à l'occasion d'une publicité pour laquelle il est directeur artistique. Après plusieurs expériences dans ce domaine, il fréquente le milieu du cinéma grâce à son autre étiquette, celle de costumier. Des réalisateurs comme Woody Allen, Herbert Ross et Paul Mazursky lui confient alors le design des costumes de certains de leurs films. Mais cela ne suffit pas à satisfaire l'ambition de Joel Schumacher. Il franchit donc un nouveau pas et se lance dans l'écriture de scénarios (la comédie musicale Sparkle et la comédie tout court Car wash sont ainsi nées de son imagination, toutes deux en 1976), et même dans la réalisation avec le téléfilm "The Virginia Hill Story" en 1974. Après un autre film télé, Schumacher franchit en 1981 le dernier pas qui le sépare de la postérité et des strass de Hollywood en réalisant son premier long métrage : The Incredible Shrinking Woman, remake de L'homme qui rétrécit, un film réalisé par Jack Arnold en 1957. Les premiers succès arriveront dans la deuxième moitié des années 80, avec St Elmo's Fire (qui mettait en vedette Emilio Estevez, Demi Moore et Andrew McCarthy), Génération perdue (Jason Patric, Kiefer Sutherland) et surtout L'expérience interdite, un voyage entre la vie et la mort dont la vedette était tenue par Julia Roberts et Kevin Bacon. Depuis, Joel Schumacher s'est surtout fait connaître avec Chute libre, sans doute l’un de ses meilleurs films, dans lequel Michael Douglas pétait les plombs au beau milieu d'un embouteillage et s'en prenait alors à tout ce que l'Amérique peut comporter d'extrémistes, de fascistes et de racistes... Un film néanmoins nettement plus ambigu que le franchement tarte Le droit de tuer ?, hypocrite hymne à l'autodéfense autour du viol et du meurtre d'une petite fille noire. Mais Joel Schumacher a aussi été celui qui aura brisé le mythe Batman en signant Batman & Robin et Batman forever, exercices clippesques qui annihilaient tous les efforts déployés par Tim Burton pour statuer autour de l'ambiguïté et la noirceur inhérente de l'homme chauve-souris. A nouveau dans les travées de l'autodéfense dans le très torve et ultra glauque 8 mm, qui s'attardait sur les méfaits des snuff-movies, Joel Schumacher effectue ensuite son coming-out avec Personne n'est parfait(e), hymne à la différence entre un vieux réac et un travesti épanoui. Et comme le démon du travail ne le quitte pas, il enchaîne le projets à la vitesse grand v, signant cinq projets en trois ans. La première surprise de ce qui peut apparaître comme une nouvelle période au sein de son œuvre, Tigerland, film tourné caméra 16 mm à l’épaule dans les boues vénéneuses des camps d’entraînement des GI’s avant d’embarquer pour le Vietnam, offre à Colin Farrell d’effectuer des débuts fracassants à l’écran en soldat rebelle à toute autorité. Suivront Bad company, thriller mi-action mi-comique, avec Anthony Hopkins en agent de la CIA qui recrute le frère jumeau d’un agent disparu en service pour finir le boulot, puis deux autres films qui sortent en France ces jours prochains : Phone game, où Colin Farrell se voit prisonnier d’une cabine téléphonique alors que dehors se déchaîne l’apocalypse d’un sniper fou, puis Veronica Guerin, revenant sur l’histoire vraie d’une journaliste irlandaise (Cate Blanchett) assassinée par les dealers sur lesquels elle avait écrit une série d’articles. Parmi les rumeurs circulant au crédit de Schumacher dans le Landerneau hollywoodien, on parle d’une adaptation de «Sur la Route» de Jack Kerouac, ainsi qu’un Phantom of the Opera, autre adaptation de livre (cette fois-ci de Gaston Leroux), avec Gerard Butler dans le rôle du ténébreux fantôme… Tremblez !

 

 

FILMOGRAPHIE

 

1981 The Incredible Shrinking Woman

 

1983 D.C. Cab

 

1985 St Elmo's Fire

 

1987 The Lost Boys (Génération perdue)

 

1989 Cousins (Cousins)

 

1990 Flatliners (L'expérience interdite)

 

1991 Dying Young (Le choix d'aimer)

 

1993 Falling Down (Chute libre)

 

1994 The Client (Le client)

 

1995 Batman Forever (id.)

 

1996 A Time to Kill (Le droit de tuer ?)

 

1997 Batman & Robin (id.)

 

1998 8mm (id.)

 

1999 Flawless (Personne n'est parfait(e))

 

2000 Tigerland (id.)

 

Phone Booth (Phone game)

 

2002 Bad Company (id.)

 

2003 Veronica Guérin (id.)