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Claude Rich

 

Né à Strasbourg le 8 février 1929, Claude Rich perd très jeune

son père, qui était ingénieur. Elevé avec trois frères et sœurs,

pour oublier les difficile années de guerre il fait le clown à

l'école en imitant Bourvil pour les petits copains... Après des

études secondaires, Claude Rich s'échappe de sa condition

d'employé de banque pour suivre le cours Dullin et entrer au

Conservatoire, où il obtient un deuxième prix. Il débute au

théâtre en 1953 dans "La corde", puis apparaît dans "Bel ami".

A partir de 1955, il mène une belle carrière théâtrale tout en

commençant à apparaître au cinéma. Sur scène il joue

"Espoirs", "La petite maison de thé", "Les amants novices",

"Un beau dimanche de septembre" et la première pièce de

Françoise Sagan, "Château en Suède". Le succès de cette

dernière création favorise sa carrière cinématographique : il

tourne avec Jean Renoir (Le caporal épinglé), René Clément

(Paris brûle-t-il ?, où il tient le rôle du général Leclerc),

François Truffaut (La mariée était en noir), Alain Resnais (Je

t'aime, je t'aime, Stavisky...), Jean-Pierre Mocky (Les

compagnons de la Marguerite), Yannick Bellon (La femme

de Jean), Jean Girault (Oscar)... Des registres, on le constate,

de factures très différentes, entre grave et léger, intellectuel et

grand public. En ce sens, on se rappelle d'ailleurs surtout de sa

composition en rival de Claude Brasseur dans Le crabe-

tambour. En 1979, lassé, selon ses dires, d'aller dans le sens

du plus grand nombre, il décide d'aller tenter l'aventure ailleurs

: "Lorenzaccio" à la Comédie-Française, "Périclès" chez

Planchon lui permettent de retrouver ses marques et de renouer

avec ses propres exigences... La même année, il écrit et joue

"Un habit pour l'hiver" au théâtre de l'Œuvre (on lui doit

également les pièces "Le zouave", "Une chambre sur la

Dordogne" et "Pavane pour une infante"). Et c'est

paradoxalement grâce à un nouveau succès théâtral que Claude

Rich revient en force au cinéma. Retrouvant Claude Brasseur

(son antagoniste – décidément ! – de La guerre des polices en

1979) en Fouché, il incarne un magnifique Talleyrand dans "Le

souper" de Jean-Claude Brisville, d'abord au théâtre puis dans

l'adaptation à l'écran réalisée par Edouard Molinaro, en 1992,

qui lui permet de recevoir le César du Meilleur acteur. Depuis,

Claude Rich semble tourner de manière très régulière,

notamment avec Claude Miller (L'accompagnatrice),

Bertrand Tavernier (La fille de d'Artagnan), Yves Angelo (Le

colonel Chabert) ou Alexandre Arcady (Dis-moi oui)...

Récemment, on l'a vu successivement dans le rôle d'un

aristocrate du Faubourg Saint-Germain dans Le colonel

Chabert d'Yves Angelo, un autre dans le remake de Désiré,

puis le père de Toulouse-Lautrec dans le Lautrec de Planchon

et un écrivain aveugle et vieillissant dans Homère – La

dernière odyssée, l'un de ses rares premiers rôles au cinéma, si

ce n'est, aujourd'hui, celui du père de Valérie Lemercier dans

Le derrière.

 

FILMOGRAPHIE

 

1955 Les grandes manœuvres (Clair)

 

1956 C'est arrivé à Aden (Boisrond)

 

      Mitsou (Audry)

 

      La polka des menottes (André)

 

1957 Ni vu ni connu (Robert)

 

      La ligne de mire (Pollet)

 

      La garçonne (Audry)

 

1960 La Française et l'amour (sketch R. Clair)

 

      L'homme à femmes (Cornu)

 

      Ce soir ou jamais (Deville)

 

1961 Tout l'or du monde (Clair)

 

      Les sept péchés capitaux (sketch Chabrol)

 

      La chambre ardente (Duvivier)

 

      Copacabana Palace (Steno)

 

1963 Les tontons flingueurs (Lautner)

 

      Comment trouvez-vous ma sœur ? (Boisrond)

 

      Constance aux enfers (Villiers)

 

1964 Le repas des fauves (Christian-Jaque)

 

      La chasse à l'homme (Molinaro)

 

      Les copains (Robert)

 

      Mata-Hari, agent H 21 (Richard)

 

1965 Un milliard dans un billard (Gessner)

 

      L'or du duc (Baratier)

 

1966 Monsieur le président-directeur général (Girault)

 

1967 Mona, l'étoile sans nom (Colpi)

 

      Paris brûle-t-il ? (Clément)

 

      Les compagnons de la Marguerite (Mocky)

 

      Oscar (Molinaro)

 

1968 La mariée était en noir (Truffaut)

 

      Je t'aime, je t'aime (Resnais)

 

1969 Le corps de Diane (Richard)

 

      Une veuve en or (Audiard)

 

1971 Nini Tirabuscio (Nini Tirebouchon) (Fondato)

 

1973 L'ironie du sort (Molinaro)

 

      Stavisky... (Resnais)

 

1974 La race des seigneurs (Granier-Deferre)

 

      Le futur aux trousses (Grassian)

 

      La femme de Jean (Bellon)

 

1975 Adieu poulet (Grenier-Deferre)

 

1977 Le crabe-tambour (Schoendoerffer)

 

1980 La guerre des polices (Davis)

 

1981 La revanche (Lary)

 

      Un matin rouge (Aublanc)

 

1983 Les mots pour le dire (Pinheiro)

 

1984 Maria Chapdelaine (Carle)

 

1985 Escalier C (Tacchella)

 

1988 Les cigognes n'en font qu'à leur tête (Kaminka)

 

1990 Promotion canapé (Kaminka)

 

1992 L'accompagnatrice (Miller)

 

      Le souper (Molinaro)

 

1993 Le colonel Chabert (Molinaro)

 

1994 La fille de d'Artagnan (Tavernier)

 

      Dis-moi oui (Arcady)

 

1995 Le bel été 1914 (Chalonge)

 

      Désiré (Murat)

 

1996 Capitaine Conan (Tavernier)

 

1997 Nel profondo paese (Homère – La dernière odyssée)

(Carpi)

 

1998 Lautrec (Planchon)

 

      Le derrière (Lemercier)