<< Accueil de l'Encyclopédie du cinéma

<< : >>

Accueil du site principal>>

Aurélien Recoing

 

 

Né le 5 mai 1958 à Paris, Aurélien Recoing commence sa formation en 1974 au Cours Florent auprès de Francis Huster et Daniel Mesguich. L'apprenti-comédien qui parle anglais couramment et un peu le russe, suit ensuite ce dernier pendant deux ans avant d'intégrer, en 1977, le Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris, où il suit l'enseignement de Jean-Pierre Miquel, Antoine Vitez et Pierre Debauche. Quittant le conservatoire en 1980, il est appelé à enseigner dès l'année suivante au Théâtre du Miroir, puis en 1982 à l'Ecole du Théâtre Blanc. Sur les planches, il joue dès 1976 sous la direction d'Antoine Vitez dans "La ballade de Mister Punch". En 1978, il apparaît dans "Oreste", mis en scène par Régis Santon, puis dans "Simplex", par Guy Kayat. Suivront vingt années de théâtre acharné auprès d'illustres “théâtreux” dont Antoine Vitez ("Rencontre de Georges Pompidou avec Mao Zedong" en 1980, "Britannicus" et "Faust" l'année suivante, et participe à sa célèbre mise en scène d'"Hamlet" en 1983, ainsi qu'au "Soulier de satin" en 1987), Jean-Pierre Vincent ("Œdipe et les oiseaux" en 1989 et "Thyeste" en 1994), Roger Planchon ("Le vieil hiver – Fragile forêt" en 1990), Bernard Sobel ("Marie", en 1993), ou bien retrouvant encore Daniel Mesguich en 1994 pour "L’histoire qu’on ne connaîtra jamais"… Très sportif, pratiquant l'escrime, les sports de combat, l'équitation, la plongée sous-marine, Aurélien Recoing trouve encore le temps d’enseigner, de 1984 à 1988, au Théâtre National de Chaillot, à l’ENSATT (anciennement l’Ecole de la rue Blanche) de 1992 à 1997, puis enfin à l’Atelier Filature de Mulhouse en 1999. Depuis le Conservatoire, il s’intéresse à la mise en scène et donne pas loin de dix œuvres, dont "Exiles de mémoire" d’Eloi Recoing, en 1980, "Tête d’or" de Paul Claudel, au Théâtre de l’Odéon en 1988 et 1989, "Faust" de Fernando Pessoa, au Théâtre de la Commune d’Aubervilliers, et crée un spectacle en 1994 au Festival d’Avignon.

Apparu en 1992 pour la première fois dans un court métrage, Shoot Again, de Guy Mazarguil, il réalise le sien en 1997, Ernesto Prim.

Multipliant les rôles à la télévision dans des téléfilms, ("L’an Mil", "Les travailleurs de la mer", "Les dames du Creusot", "La femme piégée", "Sortie des artistes", "Rideau de feu",…), il fait sa première apparition sur grand écran en 1987 dans la comédie polissonne Les exploits d’un jeune Don Juan, puis joue en 1990 dans Lacenaire, biopic du célèbre criminel de Francis Girod. Il enchaîne alors une série de rôles secondaires : on le retrouve ainsi dans la peau du sculpteur Auguste Clésinger dans La note bleue d’Andrzej Zulawski, puis apparaît dans la fresque de Roger Planchon Louis, enfant roi en 1993. En 1994, c’est la chronique familiale Aux petits bonheurs de Michel Deville et deux ans plus tard Passage à l’acte, film sur la psychanalyse pour lequel il retrouve Francis Girod, et où Daniel Auteuil a à faire à un étrange patient en la personne de Patrick Timsit.

2000 et 2001 sont des années fastes pour le comédien puisqu’on le retrouve à l’affiche de La vie moderne de Laurence Ferreira Barbosa, en triste époux nantais d’une Isabelle Huppert cherchant de l’air neuf du côté de Paris. Il retrouve ensuite Zulawski pour La fidélité avec Sophie Marceau et Guillaume Canet, et joue l’année suivante l'inspecteur Mayens dans Un jeu d’enfants de Laurent Tuel, avec Karin Viard et Charles Berling, thriller psychologique où un couple de parents se croit manipulé par leurs deux enfants. Cette même année, Aurélien Recoing trouve cependant le temps de jouer dans trois pièces au théâtre et de nous présenter aujourd’hui L’emploi du temps, de Laurent Cantet, film poignant dans lequel il tient le rôle phare (son premier), celui d’un quadra au chômage qui s’invente une vie professionnelle fictive et passe son temps à assumer ce mensonge auprès de son entourage, dont sa femme incarnée par Karin Viard, qu'il retrouve pour l'occasion.

 

Filmographie

 

1987 Les exploits d’un jeune Don Juan (Mingozzi)

 

1988 Les baisers de secours (Garrel)

 

1990 Lacenaire (Girod)

 

1991 La note bleue (Zulawski)

 

1993 La femme à abattre (Pinon)

 

                Louis, enfant roi (Planchon)

 

1994 Aux petits bonheurs (Deville)

 

1996 Passage à l’acte (Girod)

 

2000 La fidélité (Zulawski)

 

                La vie moderne (Ferreira Barbosa)

 

2001 Un jeu d’enfants (Tuel)

 

                L’emploi du temps (Cantet)