Sam Raimi

 

Sam Raimi est né le 25 octobre 1959 à Franklin, dans l'Etat du Michigan, où il grandit. Très jeune, il collectionne un nombre impressionnant de bandes dessinées, et avoue d'ailleurs leur influence sur sa vision du cinéma. Il est encore enfant lorsque son père rapporte à la maison une caméra vidéo dont il s'empare immédiatement pour réaliser, avec ses amis et voisins, ses tout premiers exploits cinématographiques. Quelques années plus tard, il entre à la Birmingham Groves High School, où il fait la connaissance de Bruce Campbell, acteur à qui il confiera les rôles principaux de ses premiers longs métrages. A l'Université du Michigan, Sam Raimi suit un cursus de littérature et d'histoire. C'est là qu'il rencontre son futur associé, Robert Tapert, avec lequel (et le frère de celui-ci), il fonde sa première société de production, The Society For Creative Filmmaking of the University of Michigan. A la fin de leurs études universitaires, les trois compères fondent Renaissance Pictures, et leur première production est un moyen métrage, Within the Woods, qu'ils montrent à des investisseurs potentiels pour monter le financement d'Evil dead, film d'horreur qui, en 1982, révèle le tout jeune cinéaste (il a tout juste 20 ans) au grand public en tant que scénariste, producteur, réalisateur et... acteur (on n'est jamais mieux servi que par soi-même !), puisqu'il y tient avec brio le rôle d'un pêcheur au bord de la route, ainsi que la voix de l'Esprit du Mal. Fort de ce succès, devenu culte, il remet ça en 1987 avec Evil Dead II et Evil Dead III : L'armée des ténèbres, en 1993, qui déclinent tant bien que mal l'enjeu du film initial, à savoir un esprit maléfique enfermé dans les pages d'un livre et qui est réveillé par quelques campeurs malheureux. Entre-temps, Raimi réalise Mort sur le gril (écrit par les frères Coen), une délirante parodie du film noir et gore, à rapprocher parfois de l'univers de Tex Avery. En 1990, il écrit et réalisé Darkman, qui surfe toujours plus ou moins entre horreur et parodie, prenant pour héros ledit Darkman, personnage dans la grande tradition du Fantôme de l'Opéra. Un rôle alors inédit pour Liam Neeson. Mais Sam Raimi ne fait pas que dans le film qui fait peur : en 1995, il est en Sélection officielle à Cannes pour Mort ou vif, un western comme on n'en fait plus avec Sharon Stone, Gene Hackman et un petit blond qui ne déchaîne pas encore les foules, Leonardo DiCaprio.

Par ailleurs, Sam Raimi travaille beaucoup pour la télévision. Il produit entre autre les deux séries “peplumesques” qui ont fait un tabac aux Etats-Unis : "Hercule" et "Xena, la guerrière". Avec Un plan simple, pour lequel il passe à une mise en scène plus introspective que sauvage, il réalise un très bon polar atmosphérique, dont l'histoire gravite autour d'un sac rempli de billets de banques, sac convoité par trois amis qui ne vont dès lors plus guère l'être. Adoubé réalisateur de prestige, Raimi revient, un an plus tard, à des valeurs très américaines avec la comédie dramatique Pour l'amour du jeu, dans lequel Kevin Costner incarne un joueur de base-ball en fin de carrière qui se remémore les instants forts de sa vie de sportif au cours d'un grand match. L'échec est sans appel, et avec Intuitions, le réalisateur revient ostensiblement vers ce qui a fait sa renommée, à savoir le film fantastique. Prestige pour prestige, on lui confie en 2000 les rênes de Spider-Man, adaptation du célèbre comics avec Tobey Maguire dans le rôle de l'arachnéen vengeur et Willem Dafoe dans la peau inquiétante du Bouffon Vert.

 

FILMOGRAPHIE

 

1982 The Evil Dead (Evil dead)

 

1985 Crimewave (Mort sur le gril)

 

1987 Evil Dead 2 : Dead by Dawn (Evil dead 2)

 

1990 Darkman (id.)

 

1993 Army of Darkness (Evil Dead III – L'armée des ténèbres)

 

1995 The Quick and the Dead (Mort ou vif)

 

1998 A Simple Plan (Un plan simple)

 

1999 For Love of the Game (Pour l'amour du jeu)

 

2000 The Gift (Intuitions)

 

2001 Spider-Man (id.)