<< : >> |
Sally
Potter
Née en
1949, Sally Potter commence dès l'adolescence à
réaliser
ses propres films expérimentaux, recevant sa première
caméra
8 mm à l'âge de 14 ans. Deux ans plus tard, elle s'inscrit
à la
London Filmmakers Co-op et réalise quelques courts
métrages.
Elle suit ensuite une formation de danseuse et de
chorégraphe
à la London School of Contemporary Dance,
avant
de fonder sa propre compagnie, The Limited Dance
Compagny,
avec Jacky Lansley. A la même époque, elle réalise
plusieurs
courts métrages ayant pour sujet la danse, pour le
compte
du London Contemporary Dance Theatre. La
réputation
de Sally Potter grandit vite, tant comme artiste et
danseuse
que comme metteur en scène de spectacles de théâtre.
Elle
crée des spectacles en solo aussi bien que des événements
à
grande échelle en extérieurs comme "Mounting", "La jeune
fille
et la mort", ou "Berlin", tous trois en collaboration avec
Rose
English. En 1979, son court métrage Thriller,
interprétation
de l'opéra "La bohème" et film à suspense en noir
et
blanc, est sélectionné dans beaucoup de festivals et élargit la
renommée
de la jeune femme auprès d'un public plus vaste. En
1983,
Sally Potter tourne son premier long métrage, en noir et
blanc,
The Gold Diggers, avec Julie Christie, suivi en 1986
d'un
court métrage, The London Story, puis d'un
documentaire
pour la télévision "Tears, Laughter, Fear and
Rage"
et d'un autre documentaire retraçant l'histoire des
femmes
dans le cinéma soviétique et intitulé "I Am an Ox, I
Am a
Horse, I Am a Man, I Am a Woman". Elle écrit aussi la
musique
et les paroles des spectacles "Fig", de "The Marx
Brothers",
de "The Film Music Orchestra", et, avec le
compositeur
Lindsay Cooper, de "Oh Moscow", qu'elle
interprétera
dans des festivals en Europe, en Russie, et en
Amérique
du Nord. En 1992, elle compose avec David Motion
la
bande originale du film qu'elle réalise également, Orlando,
avec
Tilda Swinton. Le sujet, basé sur le roman Virginia
Woolf,
est l'histoire d'un noble élisabéthain qui vit pendant
quatre
siècles et change de sexe à mi-chemin. Le film, très
esthétisant,
nage dans les eaux de l'avant-garde mais rafle une
tripotée
de récompenses dans les festivals du monde entier,
dont le
Felix du Meilleur film européen en 1993, et deux
nominations
aux Oscars.
La
réalisatrice se remet ensuite à l'écriture, rédige quatre
scénarios
et finit par en mettre elle-même en scène dans La
leçon
de tango, en 1997, qu'elle interprète avec un danseur de
tango
réputé, Pablo Veron. A mi-chemin entre le documentaire,
la
fiction et le poème surréaliste, Sally Potter continue
d'imposer
une patte, un style.
Elle
revient aujourd'hui aux manettes du beaucoup plus
classique
The man who cried, grande fresque où une petite
fille
russe arrachée des mains de ses parents devient choriste
d'opéra
en Europe avec l'obsessionnelle volonté de regagner
l'Amérique.
Sur fond de musique et de danse, évidemment...
FILMOGRAPHIE
1983
The Cold Digger
1992
Orlando (id.)
1997
The Tango Lesson (La leçon de tango)
1999
The Man Who Cried (id.)