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Denis Podalydès

 

On le savait déjà, mais il est toujours bon de repréciser les choses : Denis Podalydès n'est autre que le frère cadet de Bruno Podalydès, réalisateur bien connu. Né le 22 avril 1963 à Versailles, Denis suit son frangin Bruno dans ses premiers délires d'enfance à base de spectacles de marionnettes. A 10 ans, ils se mettent tous deux en scène dans un show intitulé "Pignouf au royaume de Banga", puis, au lycée, créent leur propre radio, Radio Poupoune, uniquement dispo en cassette pour les copains ! Il s'amusent aussi à créer des diaporamas aux titres aussi évocateurs que "Les potes à Lydès" ou "Aix-Femmes"... Mais alors que, à l'âge des choix de vie, Bruno s'oriente vers la mise en scène, Denis lui, poursuit plutôt dans la veine dramatique : en 1984, il suit la classe libre du Cours Florent, puis entre au conservatoire dans la foulée, où il suit les enseignements de Viviane Theophilides, de Michel Bouquet et de Jean-Pierre Vincent. Pendant les dix années qui suivront, Denis Podalydès se dévouera énormément à la scène classique en jouant notamment dans "Sophonisbe" de Corneille (mise en scène Brigitte Jaques), "L'épreuve" et "Les sincères" de Marivaux (mise en scène Jean-Pierre Miquel), ou encore "La veuve" de Corneille, "Le misanthrope" de Molière, "Bérénice" de Racine ou "Les fausses confidences" de Marivaux, autant de pièces mises en scène par Christian Rist.

C'est à partir de 1990 que le comédien se tourne vers le cinéma. Outre un petit rôle dans Mayrig, saga familiale signée Henri Verneuil, il se fait connaître en jouant le prétendant maladroit et fou de Tintin dans la comédie Versailles-Rive Gauche, réalisée par son frère et dont il devient l'interprète fétiche. Un an plus tard, il sera le papa gâteau de son moyen métrage Voilà, puis décrochera la vedette de Dieu seul me voit, qui en fait une vedette.

Mais Denis Podalydès, outre les films de son frère, commence vaillamment à imposer sa silhouette de tendre avorton et d'amoureux timide dans les films des autres. Il alterne comédies et drames, généralement dans des rôles secondaires, comme dans Jeanne et le garçon formidable, où il compose un mari idéal, adepte sans honte de la société de consommation. Compressé sous les habits de l'écrivain Sainte-Beuve dans Les enfants du siècle, il est un scénariste galérien dans Les frèrès Sœur, dont il partage la vedette avec José Garcia, puis redevient scénariste en manque d'inspiration dans le prologue d'A l'attaque ! Inspecteur taciturne dans Mortel transfert, gueule cassée de la Grande Guerre dans La chambre des officiers, prétendant veule à une chaire universitaire dans Candidature, scénariste (encore !) Jean Aurenche dans la saga de Bertrand Tavernier, Laissez-passer, père indigne et névrosé dans Liberté-Oléron (de son frère) puis père indigne, névrosé, et fauché dans le récent Embrassez qui vous voudrez, Denis Podalydès compose avec la plus grande aisance tout un répertoire de personnages un peu gauches, un peu veules, un peu lâches, mais toujours emprunts d'humanité et de tendresse, à l'image de son personnage de rescapé des camps vivant sur le souvenir de sa femme dans Un monde presque paisible de Michel Deville. Et c'est encore le cas aujourd'hui avec Une affaire qui roule, où, de conseiller en management, il plaque tout pour devenir écrivain. Un premier rôle pour un acteur qui a accumulé les seconds, mais qui trouve toujours le haut de l'affiche sous la caméra de son frère. C'est le cas actuellement puisque l'inséparable duo tourne une version contemporaine du Mystère de la chambre jaune, d'après le célèbre roman de Maurice Leblanc.

 

FILMOGRAPHIE

 

1991 Mayrig (Verneuil)

 

1992 Versailles-Rive Gauche (Podalydès)

 

1994 Pas très catholique (Marshall)

 

                Voilà (moyen métrage, Podalydès)

 

1996 Le journal du séducteur (Dubroux)

 

                La belle verte (Serreau)

 

                L'échappée belle (Dhaène)

 

                Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) (Desplechins)

 

1997 La divine poursuite (Deville)

 

1998 Jeanne et le garçon formidable (Ducastel, Martineau)

 

                Dieu seul me voit (Podalydès)

 

                La mort du Chinois (Benoît)

 

                En plein cœur (Jolivet)

 

1999 Rien sur Robert (Bonitzer)

 

                La voleuse de Saint-Lubin (Devers)

 

                Les enfants du siècle (Kurys)

 

                Les frères Sœur (F. Jardin)

 

2000 A l'attaque ! (Guédiguian)

 

                Comédie de l'innocence (Ruiz)

 

                Mortel transfert (Beineix)

 

                Liberté Oléron (Podalydès)

 

2001 Candidature (Bourdieu)

 

                Malraux, tu m'étonnes ! (Rosier)

 

                La chambre des officiers (Dupeyron)

 

                Laissez-passer (Tavernier)

 

2002 Embrassez qui vous voulez (Blanc)

 

                Une affaire qui roule (Véniard)

 

2003 Le mystère de la chambre jaune (Podalydès)