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Dominique Pinon

 

Né en 1955 et révélé en 1980 par le rôle du tueur sadique au

walkman de Diva, Dominique Pinon, très connu pour être l'une

des plus incroyables gueules du cinéma français, n'en reste pas

moins un acteur accompli, et ce dans tous les domaines. Elève

du cours Simon, c'est par l'intermédiaire du célèbre agent

artistique Dominique Besnehard qu'il fait la rencontre de Jean-

Jacques Beineix. D'abord pour un projet qui tombe à l'eau,

mais le cinéaste se souviendra de lui et l'engagera pour Diva,

où il fait sensation. Une complicité avec Beineix qui durera

puisque Pinon sera des génériques de La lune dans le

caniveau et de 37°2 le matin. Avec son rôle dans Le retour

de Martin Guerre, il est nommé aux César comme Meilleur

espoir masculin. Voyou dans Tir groupé, homosexuel dans

Cent francs l'amour, recouvert d'une épaisse fourrure dans

Little Némo d'Arnaud Sélignac, son registre est très étendu,

même si on lui confie surtout des rôles de petites frappes, ou de

personnage antipathiques en général. A la fin des années 80, il

fait la rencontre des court-métragistes Caro et Jeunet, qui

voient en lui tout autre chose : une sorte de personnage lunaire,

à mi-chemin entre les gueules des années 40 à la Gabin et les

figures romantiques damnées à la James Dean. Et décident de

lui confier le premier rôle de Foutaises, qui remportera le

César du court métrage. Depuis, plus un film de Jeunet sans

Pinon. Premier rôle de Delicatessen, qui le révèlera enfin au

grand public, il réapparaît dans La cité des enfants perdus, où

il n'est pas un mais cinq Scaphandriers (en fait un personnage

central entouré de ses clones) puis tient la dragée haute à

Winona Ryder et Sigourney Weaver (qui l'avait carrément

imposé à la production) dans Alien, la résurrection. Offrant

beaucoup de son temps aux jeunes cinéastes (le nombre de

premiers films dans lesquels il est apparu est éloquent, entre

Alberto express, Les arcandiers, Août, Je m'appelle Victor,

Un samedi sur la Terre ou Mordbüro...), il est également très

actif à la scène. Dominique Pinon a par ailleurs tourné pour

quelques pointures : Roman Polanski (Frantic), Claude

Lelouch (Partir, revenir) ou encore Ermanno Olmi (La

légende du buveur d'eau). Récemment Cubain libidineux et

trafiquant d'enfants dans le Quasimodo de Patrick Timsit, le

revoici aujourd'hui en magouilleur de seconde zone dans

Comme un poisson hors de l'eau.

 

FILMOGRAPHIE

 

1980 Diva (Beineix)

 

1981 Le retour de Martin Guerre (Vigne)

 

1982 Tir groupé (Messiaen)

 

      La lune dans le caniveau (Beineix)

 

1983 Little Némo (Sélignac)

 

      Le thé à la menthe (Bahloul)

 

      Si j'avais mille ans (Enckell)

 

      The Mysterious Death of Nina Chereau (D. Berry)

 

      Ghost Dance (id.) (McMullen)

 

1984 Le téléphone sonne toujours deux fois (Vergne)

 

      Partir, revenir (Lelouch)

 

1985 La baston (Messiaen)

 

      Cent francs l'amour (Richard)

 

      Suivez mon regard (Curtelin)

 

      Sauve-toi Lola (Drach)

 

1986 37°2, le matin (Beineix)

 

      Frantic (Polanski)

 

1987 Des Teufels Paradies (Glowna)

 

1988 La leggenda del Santo Bevitore (La légende du buveur

d'eau) (Olmi)

 

      La révolution française (Enrico, Heffron)

 

1989 1871 (id.) (McMullen)

 

1990 Alberto express (A. Joffé)

 

      Bleu marine (Riga)

 

1991 Les arcandiers (Sanchez)

 

      Delicatessen (Caro, Jeunet)

 

      Août (Herré)

 

1992 La cavale des fous (Pico)

 

1993 Je m'appelle Victor (Jacques)

 

1994 La cité des enfants perdus (Jeunet, Caro)

 

1996 Mordbüro (Kopp)

 

      Un samedi sur la Terre (Bertrand)

 

      Violetta la reine de la moto (Jacques)

 

1997 Alien Resurrection (Alien, la résurrection) (Jeunet)

 

1998 Quasimodo d'El Paris (Timsit)

 

      Comme un poisson hors de l'eau (Hadmar)