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Laetitia Masson

 

Née le 18 juin 1966, Lætitia Masson débarque à Paris afin d'y suivre des cours de lettres et de cinéma à la Faculté de Censier. En quête de sens, elle intègre un peu plus tard la Fémis, section image. A sa sortie, elle travaille avec Cédric Kahn sur Bar des rails et Trop de bonheur, ainsi qu'avec Anne-Marie Miéville sur Lou n'a pas dit non. Mais la jeune femme travaille surtout sur ses propres films, réalisant plusieurs courts métrages (Les petits bateaux en 1988, Un souvenir de soleil en 1990, Chant de guerre parisien en 1991, avec la Guerre du Golfe pour fond politique, et Vertiges de l'amour en 1994). En 1992, elle est déjà passée à la vitesse supérieure en mettant en boîte un moyen métrage, Nulle part, sorte de Bonnie & Clyde romanesque. S'attelant désormais à la réalisation de son premier long, la jeune réalisatrice obtient l'Avance sur recettes pour En avoir (ou pas), mais les chaînes de télévision refusent le projet. Finalement, la ténacité des producteurs aura raison de la frilosité ambiante, et le film, qui met en vedette une travailleuse en usine décidée à rompre avec son quotidien et à quitter une vie morose, met dans le mille. Le public accroche à une Sandrine Kiberlain mémorable, notamment dans une scène où elle se met à nu (au figuré) pour obtenir un emploi. Suivront un journal intime filmé en vidéo ("Je suis venue te dire..."), diffusé à la télévision, puis A vendre, deuxième long métrage et deuxième collaboration (fructueuse) avec Sandrine Kiberlain, cette fois dans le rôle d'une femme insaisissable qui parcourt la France en quête d'un ailleurs et fait payer les hommes pour l'amour qu'elle leur donne. Stylisé, ambitieux dans le traitement, moins ancré dans le quotidien des classes moyennes que En avoir (ou pas), A vendre est sélectionné à la section Un certain regard du Festival de Cannes 1998 et reçoit une critique plus qu'élogieuse. Avec Love me, Lætitia Masson retrouve une troisième fois son alter ego Sandrine Kibelain, aux bras cette fois de Johnny Hallyday pour une errance dans un Memphis reconstitué de toutes pièces. Mais Love me déconcerte plus qu'il ne séduit, tout en clôturant une trilogie extrêmement intimiste qui aura néanmoins rencontré un impact certain auprès du grand public. On ne peut que lui en être reconnaissant. En sera-t-il de même avec La repentie, d'ores et déjà événementiel, auréolé de la promesse d'un retour d'Isabelle Adjani en première ligne ?

 

FILMOGRAPHIE

 

1992 Nulle part

 

1995 En avoir (ou pas)

 

1997 A vendre

 

1999 Love me

 

2001 La repentie