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Jacques Bonnaffé
Originaire de Douai, dans le Nord de la France, où
il est né le 22 juin 1958, Jacques Bonnaffé apprend son métier au Conservatoire
de Lille avant de faire ses débuts sur les planches dans
"Britannicus" de Racine. Au cinéma, il débute à la fin des années 70
avec un second rôle dans Anthracite, dont l'histoire se déroule dans un
collège jésuite pendant les années 50. Une atmosphère sombre qui sera souvent
de mise dans la filmographie du comédien, lequel se spécialise, sans doute un
peu malgré lui, dans un registre purement dramatique. Ou érotique, puisque
Jean-Luc Godard lui demande de se masturber sous la douche dans une scène de Prénom
Carmen qui restera dans les mémoires de tout cinéphile digne de ce nom.
Cohérent dans ses choix de cinéastes, Bonnaffé travaillera ensuite avec
Philippe Garrel (Elle a passé tant d'heures sous les sunlights...),
Jean-Charles Tacchella (Escalier C) et Jacques Doillon (La tentation
d'Isabelle), entre autres.
Dans un registre plus populaire, il est l'instituteur
bienveillant de La fracture du myocarde, puis l'ex-compagnon de Nathalie
Baye dans Vénus beauté (institut), et le militant d'Act Up dans Jeanne
et le garcon formidable, en 1998. On l'a aperçu récemment dans La
repentie, où, ex complice du personnage joué par Isabelle Adjani, il fait
enquêter Samy Naceri sur cette bien mystérieuse femme.
Mais la carrière de Jacques Bonnaffé au cinéma n'est
que la partie émergée de l'iceberg : l'acteur polyvalent a travaillé au
théâtre dans nombre de productions de prestige, notamment sous la direction de
Gildas Bourdet ("Les bas-fonds", "Britannicus"), Hans Peter
Cloos ("Casimir et Caroline"), Saskia Cohen Tanugi ("Le marchand
de Venise"), Claude Stratz ("Le legs" et "L'épreuve de
Marivaux"), Gilles Chavassieux ("Ni chair ni poison"), Christian
Schiaretti ("Ajax"), André Engel ("Les légendes de la forêt
viennoise") ou encore d'Alain Françon ("Dans la compagnie des
hommes"). Sans oublier, dans une veine beaucoup plus humoristique, sa création
du personnage de Cafougnette, héros ch'ti créé par Jules Mousseron, poète
mineur du début du siècle.
Et revoici aujourd'hui Jacques Bonnaffé dans un
second rôle (comme il en a l'habitude), un psy pour enfants dans Les diables,
second film de Christophe Ruggia.
FILMOGRAPHIE
1980 Anthracite (Niermans)
1983 Prénom Carmen (Godard)
Paris
vu par... 20 ans après (sketch Venault)
1984 Le meilleur de la vie (Victor)
Blanche
et Marie (Renard)
Escalier
C (Tacchella)
Elle
a passé tant d'heures sous les sunlights (Garrel)
1985 La tentation d'Isabelle (Doillon)
1986 La femme secrète (Grall)
O
desejado (Les montagnes de la lune) (Rocha)
Résidence
surveillée (Compain)
1988 La campagne de Cicéron (Davila)
1989 Baptême (Féret)
Blancs
cassés (Venault)
1990 La fracture du myocarde (Fansten)
Les
enfants du vent (Rogulski)
1992 Identikit (Van Ieperen)
Faut-il
aimer Mathilde ? (Baily)
Roulez
jeunesse (Fansten)
La
place d'un autre (Féret)
1993 Couples et amants (Lvoff)
1994 Les frères Gravet (Féret)
1996 Arthur Rimbaud (Rivière)
Capitaine
au long cours (Conti-Rossini)
C'est
pour la bonne cause ! (Fansten)
Lucie
Aubrac (Berri)
Tortilla
y cinéma (Provost)
1997 Michael Kael contre la World News Company
(Smith)
Jeanne
et le garçon formidable (Ducastel, Martineau)
1998 Le sourire du clown (Besnard)
Le
plus beau pays du monde (Bluwal)
Vénus
Beauté (Institu) (Marshall)
Innocent
(Natsis)
2001 Va savoir ! (Rivette)
2002 La repentie (Masson)
Les
diables (Ruggia)