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Robert Benton

 

Né en 1933 dans la petite ville de Waxahachie, Texas, Robert Benton étudie les Beaux-Arts à l'Université du Texas puis entreprend une maîtrise à l'Université de Columbia, à New York. Il s'adonne pendant quelque temps au dessin, puis obtient un poste d'assistant directeur artistique au magazine "Esquire". Promu finalement, en 1958, directeur artistique à part entière, il signe occasionnellement de courts textes humoristiques. Il écrit ensuite deux livres en collaboration avec Harvey Schmidt, "The In & Out Book" et "The Worry Book". En 1962, il entame, avec le journaliste David Newman, le scénario de Bonnie & Clyde, originellement destiné à... François Truffaut ! En 1964, après avoir quitté "Esquire", la paire Benton/Newman signe le livret de la comédie musicale "It's a Bird... It's a Plane... It's Superman", montée à Broadway en 1966. Mais le triomphe de Bonnie & Clyde, réalisé par Arthur Penn, vaut à Benton et Newman un contrat avec la Warner et une collaboration à l'unique western de Joseph L. Mankiewicz, Le reptile.

Benton décide alors de passer à la réalisation via Bad Company, un western consacré aux pérégrinations d'une bande de jeunes réfractaires durant la guerre de Sécession. En 1977, il réalise pour la société de production de Robert Altman Le chat connaît l'assassin, une comédie policière, puis renoue avec David Newman et sa femme Leslie pour peaufiner le scénario de Superman, porté à l'écran avec le succès que l'on sait par Richard Donner. En 1979, Benton réalise, d'après son propre scénario, Kramer contre Kramer : sur un canevas limpide (un couple, un divorce, un enfant au milieu de la bataille), Robert Benton réussit un modèle de drame intelligent et pudique. Des millions de spectateurs assistent, bouleversés, aux déchirements du tandem Meryl Streep/Dustin Hoffman, et ce qui reste l'œuvre la plus accomplie du réalisateur décroche logiquement cinq Oscars dont celui du Meilleur film. Benton retrouvera Meryl Streep en 1982 pour La mort aux enchères, divertissement policier émaillé de références classiques du “thriller freudien” à la Hitchcock. En 1984, il dresse à nouveau un beau portrait de femme, celui d'une fermière et mère courage dans sa saga campagnarde Les saisons du cœur, qui vaut à Sally Field le second Oscar de sa carrière. La suite patine davantage, entre la comédie futile et policière Nadine, interprétée par Kim Basinger et Jeff Bridges, et le film noir, soigné mais académique, Billy Bathgate, où il renoue avec Dustin Hoffman et permet à Nicole Kidman, fraîchement débarquée d'Australie, de remporter sa première nomination au Golden Globe. Tout le monde – ou presque – a également fait l'impasse sur ses deux films suivants en compagnie de Paul Newman : Un homme presque parfait, balade nostalgique dans l'Amérique des outsiders, et L'heure magique, drame criminel avec Susan Sarandon. Après cinq ans d'absence, Robert Benton devrait faire un come-back remarqué avec La couleur du mensonge, adapté de "La tache", poignant roman de Philip Roth, où il retrouve Nicole Kidman en femme rude et illettrée.

 

FILMOGRAPHIE

 

1972 Bad Company

 

1977 The Late Show (Le chat connaît l'assassin)

 

1979 Kramer vs. Kramer (Kramer contre Kramer)

 

1982 Still of the Night (La mort aux enchères)

 

1984 Places of the Heart (Les saisons du cœur)

 

1987 Nadine (id.)

 

1991 Billy Bathgate (id.)

 

1994 Nobody's Fool (Un homme presque parfait)

 

1998 Twilight (L'heure magique)

 

2003 The Human Stain (La couleur du mensonge)